Euro 2016 : Italie, Belgique, Suède, Irlande : le groupe E, c’est bien le groupe de la mort

Il y a d’abord une réalité : au classement Fifa, la Belgique est la deuxième nation mondiale. Ce n’est pas forcément synonyme de victoire mais ça plante le décor pour les Diables Rouges. Oui, la Belgique est la favorite de ce groupe E avec sa génération dorée où les Hazard, De Bruyne, Lukaku arrivent à maturité. Un potentiel offensif impressionnant qui tranche avec une arrière-garde qui sera privée de son capitaine, Vincent Kompany.

Il n’empêche, à la faveur d’une Italie déclinante et privée de Marchisio et Verratti, les hommes de Marc Wilmots ont un statut à assumer. Dès le premier match le 13 juin contre les Italiens.

Grande nation européenne s’il en est, l’Italie est belle est bien l’équipe qui a le plus à perdre dans ce groupe E, surnommé « groupe de la mort ». Comme en 2014 au Brésil où elle avait été éliminée dès le premier tour, la Squadra Azzura devra donc devoir se sortir de matches pièges contre la Belgique, la Suède et l’Irlande pour espérer accéder à la phase finale.

Problème, la sélection italienne manque cruellement de talent devant où Pelle, l’homme aux 12 buts avec Sunderland, devrait être la pointe choisie. Surtout, en l’absence de Verratti et de Marchisio, la Squadra Azzura a perdu ses créatifs. A Antonio Conte de trouver la solution pour éviter une sortie de route prématurée.

Sur le papier, le Belgique-Italie semble être l’affiche la plus alléchante. Mais ce serait oublier un peu vite que l’Italie a un compte à régler avec la Suède. Euro 2004, groupe C : Suède, Danemark, Italie et Bulgarie. Les Italiens sont archi-favoris mais leur star, Francesco Totti, se fait prendre par la patrouille en crachant sur Christian Poulsen lors du premier match et disparaît du tournoi. Tenus en échec par le Danemark (0-0), les Italiens doivent donc gagner face à la Suède pour garder leur destin entre les mains. Antonio Cassano, l’enfant prodige, met l’Italie sur les bons rails mais c’est un certain Zlatan Ibrahimovic qui vient casser l’ambiance d’une prodigieuse talonnade aérienne (déjà).

Scénario improbable avant le dernier match du groupe : trois équipes (Italie, Suède et Danemark) peuvent se retrouver à 5 points à l’issue de la phase de poules. L’Italie doit gagner contre la Bulgarie, ce qu’elle fait avec difficulté (2-1) et prier pour que les voisins nordiques ne se quittent par sur le seul score qui les renverrait à la maison : 2-2. Hasard ou non, c’est exactement sur ce nul que la Suède et le Danemark se séparent. L’Italie crie au scandale mais elle est éliminée. Douze ans plus tard, l’occasion de prendre sa revanche est belle.

La star : Zlatan Ibrahimovic

On aurait pu parler d’Eden Hazard, le feu-follet belge, attendu au tournant après une saison compliquée du côté de Chelsea. Mais comment passer à côté de Zlatan Ibrahimovic ? Auteur d’une saison XXL avec le PSG, la star suédoise porte les espoirs d’une nation sur ses épaules et rééquilibre ce groupe à lui tout seul ou presque.

Surtout, l’attaquant a l’occasion de rentrer dans l’histoire de la compétition. Avec 6 buts, comme Cristiano Ronaldo, le géant suédois part en quête d’histoire. Il pourra d’abord égaler voire dépasser Michel Platini, recordman du nombre de buts avec 9 réalisations. Puis, comme le Portugais, il pourrait devenir le premier joueur à marquer lors de quatre Euros différents. Pour son probable dernier Euro, Ibra a des défis de taille à remplir. Histoire de partir en légende.

Le chiffre : 0

Comme le total de but marqué par l’Irlande à l’Euro. Pourtant, ne croyez pas que les hommes de Roy Keane et de Martin O’Neill débarquent en touristes en France. Tombeurs de la Bosnie en barrages (1-1, 2-0) mais également vainqueur du champion du monde allemand en octobre dernier (1-0) , les Irlandais ont le visage d’un trouble-fête parfait dans ce groupe E décidemment bien ouvert.

Conscient de la difficulté du groupe, le sélectionneur des Diables Rouges avait tout résumé lors du tirage au sort en décembre : pour toutes les équipes, il faudra au summum dès le premier choc.