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Euro 2016 : La Turquie est dos au mur, et ça peut faire les affaires de l'Espagne

Vincent Bregevin

Publié 17/06/2016 à 01:04 GMT+2

EURO 2016 – Face à des Turcs condamnés à rebondir après leur défaite contre la Croatie (1-0), l'Espagne peut déjà valider son billet pour les huitièmes de finale (21h00). Le contexte semble favorable pour une Roja qui s'épargnerait un troisième match couperet face à la Croatie en cas de victoire.

Andrès Iniesta (Espagne) face à la République tchèque à l'Euro 2016

Crédit: AFP

Le contexte

A quelques minutes près, l'Espagne aurait manqué son départ dans cet Euro. Mais le magicien Andres Iniesta est sorti de sa boîte pour délivrer une merveille de ballon à Gerard Piqué, dont la reprise de la tête a permis au double tenant du titre de venir à bout de la République tchèque (1-0). Et de pouvoir valider son billet pour les huitièmes de finale dès son deuxième match face à la Turquie. Une opportunité que la Roja serait inspirée de saisir. Car elle s'épargnerait ainsi un troisième match au couteau face à la redoutable Croatie.
Les Turcs sont dans une situation quasiment opposée. Au Parc des Princes, ils n'ont pas su éviter la défaite face aux partenaires de Luka Modric, auteur du seul but de la rencontre (1-0). Un deuxième revers consécutif ne condamnerait pas forcément la sélection de Fatih Terim à l'élimination. Mais elle hypothéquerait quand même considérablement ses chances de qualification. La Turquie jouera gros sur cette rencontre face au favori du groupe. Ce qui ne veut pas dire qu'elle va jouer pour gagner à tout prix.
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Luka Modric et la Croatie face à la Turquie - Euro 2016

Crédit: AFP

Pour Fatih Terim, l'approche tactique de la rencontre sera en effet particulière. Dans l'absolu, la Turquie a tout intérêt à jouer l'attaque pour tenter de remporter ce match et se replacer dans la course à la qualification. Mais ce n'est pas forcément la meilleure stratégie à adopter face à l'Espagne. La République tchèque a montré, comme d'autres équipes avant elle, à quel point la Roja pouvait être en difficulté pour faire la différence face à des formations repliées. Défendre bas pour mieux contrer les Espagnols peut être la meilleure stratégie pour les Turcs.
Celle du double tenant du titre est déjà connue. Il ne va pas déroger à son traditionnel jeu de possession pour affronter la Turquie. Et il devrait le faire avec le même onze que celui qui a été aligné face à la République tchèque, selon les indiscrétions rapportées par les médias espagnols après l'entraînement à huis clos de mercredi. Et même si des voix militent de l'autre côté des Pyrénées pour une titularisation de Thiago Alcantara ou de Koke dans l'entrejeu espagnol, Del Bosque n'est pas un adepte du changement. Surtout après une victoire.
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Vicente del Bosque, le sélectionneur de l'Espagne, lors de l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

Le joueur à suivre : Arda Turan

"Je demande pardon au peuple turc. Je n'ai pas bien joué aujourd'hui". Arda Turan n'a pas fui ses responsabilités après la défaite face à la Croatie. Passé totalement à côté de son match, le Barcelonais sera revanchard face à l'Espagne, dans une rencontre où il retrouvera beaucoup de ses coéquipiers en club, et de ses anciens partenaires à l'Atlético. C'est justement ce que craignent les Espagnols. "C'est un joueur qui apporte le danger et il sera surmotivé, a prévenu Jordi Alba. En outre, il connaît tous nos joueurs. Pour sa sélection, c'est un joueur vital et c'est une idole dans son pays. Il est certain qu'il aura énormément d'envie." Il appartiendra au capitaine de la Turquie de la concrétiser sur le terrain avec une grande performance. Pour oublier définitivement la Croatie.
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Arda Turan (Turquie) lors de l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

Ils ont dit

  • Arda Turan (milieu offensif de la Turquie)
L'Espagne est favorite. Nous devons essayer de donner le maximum pour prendre un point
  • Thiago Alcantara (milieu de l'Espagne)
Le niveau qu'il affiche ne me surprend pas, parce que... c'est Andres Iniesta. Il nous a donné le but de la finale du Mondial (en 2010) et des milliers de bonnes choses.
  • Pedro (attaquant de l'Espagne)
Nous avons beaucoup d'ambitions, mais sous sommes conscients que pour toutes les autres formations, nous sommes l'équipe à battre.

Trois stats à avoir en tête

13 : Avec son succès face à la République tchèque, l'Espagne a enchaîné un 13e match consécutif sans défaite en phase finale d'un championnat d'Europ (10 victoires et 3 nuls). C'est la stat pour les superstitieux…
7 : La Turquie reste sur sept matches consécutifs avec au moins un but concédé en phase finale de championnat d'Europe.
133 : Face à la République tchèque, Sergio Ramos a connu sa 133e sélection avec l'Espagne. Une 134e face à la Turquie lui permettrait de devancer Xavi et de devenir le deuxième joueur le plus capé de l'histoire de la Roja derrière Iker Casillas (167). Et Ramos n'a "que" 30 ans.

Notre avis

L'Espagne doit toujours se méfier, mais le contexte lui est clairement favorable. Elle s'est mise en confiance avec son départ victorieux, et l'obligation pour les Turcs de réussir un résultat devrait lui permettre d'avoir plus d'espaces dans le jeu. C'est un scénario qui lui convient bien. Surtout, Andres Iniesta a montré qu'il était en très grande forme face aux Tchèques. Et quand le stratège barcelonais est à son sommet, ça devient très difficile pour les adversaires de la Roja.
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Félicité par Sergio Busquets, Andres Iniesta a signé un récital face à la République tchèque

Crédit: AFP

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