Tirage au sort, Bleus : Cinq questions pour tout comprendre de la campagne amicale des Bleus

Le pays hôte qui participe à un tirage au sort des éliminatoires d’une grande phase finale, c’est une grande première. "La décision de l'UEFA d'inclure l'équipe de France dans une poule est satisfaisante parce que trouver des matches amicaux  n'est pas évident", témoigne Noël Le Graët. C’est ainsi également que Michel Platini a justifié sa décision d’inclure la France, pourtant automatiquement qualifiée car pays hôte, dans ce tirage au sort. 

La France affrontera les exempts du seul groupe de cinq équipes lors de doubles oppositions (aller-retour). Par conséquent, les résultats obtenus face à la France n’auront aucune incidence et aucun point ne sera distribué durant ces matches. Ni pour les Bleus, qui sont qualifiés d’office, ni pour leurs adversaires.

Parce la France ne pouvait affronter ni les Pays-Bas ni l’Allemagne ni l’Angleterre ni l’Italie ni l’Espagne pour des raisons de droits TV centralisés par l’UEFA. La France souhaitait rencontrer une grosse cylindrée durant sa campagne de matches amicaux et le Portugal représentait l’affiche la plus alléchante. "Plus les adversaires seront prestigieux, plus on ressentira d’adrénaline", prévenait Deschamps dans les colonnes de l’Equipe ce dimanche. Son souhait a été exaucé. Noël Le Graët, lui, voulait à tout prix affronter le Portugal car il n’est jamais simple, en France, de remplir les stades avec des matches amicaux et ce ne sont pas la Grèce, la Russie ou la Bosnie-Herzégovine qui auraient soulevé les foules. Le prestige de l’affiche et la forte communauté portugaise en Ile-de-France devraient largement contribuer à garnir les tribunes du Stade de France.

"Plus le tirage sera dur, mieux ce sera", indiquait Noël Le Graët dans l’Equipe. Il est servi. Dans le chapeau 1, la France ne pouvait pas espérer tomber sur un adversaire plus coriace (Portugal) tout comme dans le chapeau 3 (Serbie). Le Portugal de Cristiano Ronaldo, qui jouera le Mondial brésilien, reste une équipe imprévisible capable du pire comme du meilleur (demi-finaliste de l’Euro 2012). La Serbie est un vrai gros outsider avec un groupe bourré de talent. Sa défense n’a pas grand-chose à envier aux grandes nations avec trois valeurs sûres de Premier League (Nastasic, Ivanovic, Kolarov) alors qu’au milieu Matic (Chelsea) est une vraie pépite. En attaque, Djordjevic (Nantes) est bien connu des défenseurs de L1. La Serbie a toujours posé problème aux Bleus (11 victoires, 8 nuls, 10 défaites) notamment lors des qualifications au Mondial 2010 où la Serbie avait devancé la France dans le groupe 7.

Le Danemark d’Agger et Bendtner, lui aussi, reste une valeur sûre du continent et avait notamment terminé en tête de son groupe de qualification à l’Euro 2012 devant… le Portugal. Les Danois ne verront pas le Brésil pour avoir terminé plus mauvais deuxième des qualifications de la zone européenne. Le bilan des Bleus face à eux est à peine positif (6 victoires, 1 nul, 5 défaites). L’Arménie de Mkhitaryan et l’Albanie de Cana semblent, en revanche, avoir nettement moins d’arguments. L'Arménie était dans la poule de la France lors des qualifications de l'Euro 2000. Un bon présage ?

La France ne ratera aucune date du calendrier des éliminatoires de l’Euro 2016 et disputera autant de rencontres que les autres pays. Elle a hérité de dix matches ce dimanche, mais d’autres meubleront les 22 mois qui séparent la fin de la Coupe du monde au Brésil du début de l’Euro en France. En l’absence de Coupe des Confédérations, dont la prochaine édition se déroulera en 2017, la France sera confrontée à un long tunnel de matches sans enjeu. Noël Le Graët a annoncé que la FFF dévoilerait en ce début de semaine le reste du calendrier des matches amicaux des Bleus.