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"Depuis ce jour-là, je ne suis plus le même…" : Didier Deschamps raconte le traumatisme du tag "raciste" sur sa maison

Simon Farvacque

Mis à jour 23/05/2021 à 12:55 GMT+2

EURO 2020 - Didier Deschamps a accordé un entretien à Téléfoot, mardi après avoir annoncé les 26 joueurs sélectionnés pour la compétition continentale (11 juin - 11 juillet). 26, dont Karim Benzema, qui a cristallisé toute l’attention. Dans cet interview diffusé dimanche, le sélectionneur des Bleus évoque le cheminement qui a conduit à son choix, mais surtout un traumatisme vécu il y a cinq ans.

Didier Deschamps, mardi 18 mai 2021, peu après avoir annoncé les 26 joueurs sélectionnés en équipe de France pour l'Euro 2020 de football (11 juin - 11 juillet 2021)

Crédit: Getty Images

Qui de Karim Benzema ou de Didier Deschamps a fait le premier pas ? Où, quand et comment ? Il reste beaucoup de questions autour du retour de l’attaquant du Real Madrid en équipe de France, prononcé ce mardi par le sélectionneur des Bleus lors de l’annonce des 26 joueurs appelés à disputer l’Euro 2020 (11 juin - 11 juillet 2021). Des questions auxquelles il a refusé de répondre mardi soir, lors d’un entretien accordé à Téléfoot quelques minutes plus tard, et diffusé ce dimanche. Pour Deschamps : "Ce qui est important, c’est aujourd’hui et demain (…) Ce qui m’intéresse c’est l’Euro."
L’heure n’est donc pas à ressasser selon l’ancien coach de l’OM : "Je ne vois pas l’intérêt de revenir aujourd’hui sur cinq ans. (…) Les conditions n’étaient pas réunies. Là, elles étaient réunies et cela s’est fait. Si j’ai pris cette décision, vous vous doutez bien que cela s’est très bien passé." On ne connaîtra peut-être jamais la teneur de la discussion entre Deschamps et Benzema. Le premier nommé assure seulement qu’elle n’a pas été concise : "Elle a été très, très longue, avec beaucoup d’échanges."
Si Karim Benzema (81 sélections) a été si longtemps éloigné de l’équipe de France – depuis le 8 octobre 2015 et un doublé inscrit à Nice face à l’Arménie en match amical (4-0) –, c’est principalement en raison d’une affaire juridique. Celle de la sextape de Mathieu Valbuena, pour laquelle Benzema sera jugé en octobre prochain.
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"Cela a été très violent"

Une affaire qui avait eu des répercussions directes sur Didier Deschamps, au sujet duquel Karim Benzema avait déclaré, auprès de Marca en 2016 : "Je ne pense pas (qu’il soit raciste NDLR). Mais il a cédé sous la pression d’une partie raciste de la France." Dans la foulée, une maison appartenant à Deschamps avait été taguée du mot "RACISTE". Interrogé à ce sujet par nos confrères de TF1, le technicien de 52 ans a semblé bouleversé. "Vous voulez me faire parler de choses désagréables", a-t-il d’abord rétorqué.
Puis Deschamps a développé : "Depuis ce jour-là, je ne suis plus le même. Je ne suis plus le même. Je ne vois pas les choses de la même façon. Tant mieux, je me suis déconnecté de tout. J’ai une tranquillité, une sérénité… Mais cela a été très violent." Relancé sur un éventuel lien entre les non-sélections de Benzema et ce souvenir douloureux, il a dit qu’elles dépendaient "de ça et d’autres choses…" : "Les choses ont changé, pour moi… mais certainement aussi du côté de Karim bien évidemment."
Place maintenant au terrain, où Didier Deschamps pourrait chercher à instaurer une complémentarité, notamment, entre Kylian Mbappé, Antoine Griezmann et Karim Benzema. Il prévient : "Cela ne va pas se faire en claquant des doigts". Mais cela a au moins une chance de se faire. Et il y a peu, ce n’était pas gagné.
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