Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Euro 2020 - Belgique-Italie (Quart de finale) : Federico Chiesa, star en puissance et "supersub" assumé

Vincent Bregevin

Mis à jour 02/07/2021 à 09:13 GMT+2

SERIE A - Héros de la qualification de l'Italie pour les quarts de finale, Federico Chiesa confirme tout son talent après une brillante saison avec la Juventus. L'ailier turinois est même pressenti pour monter en grade et intégrer le onze de de départ de Roberto Mancini face à la Belgique (21h). Mais il peut être encore plus précieux avec ce statut de "supersub" qu'il semble avoir accepté.

Federico Chiesa

Crédit: Getty Images

Il a déjà fait aussi bien que papa. Et le paternel peut en être fier. Federico Chiesa a déjà gagné le cœur de tous les Italiens. Un peuple au bord de l'asphyxie quand le joueur de la Juventus Turin est venu lui offrir une immense bouffée d'oxygène. Son exploit individuel pour donner un avantage décisif à la Nazionale face à l'Autriche (2-1 a.p.) ne sera pas oublié de sitôt. Parce qu'il a lancé la formation de Roberto Mancini sur la voie des quarts de finale. Et donné à tous ses compatriotes le droit de rêver à un parcours encore plus glorieux.
Chiesa détient une part de ce rêve entre ses pieds. Ce n'est pas l'individualité italienne la plus marquante depuis le début du tournoi. Leonardo Spinazzola ou Manuel Locatelli ont davantage attiré les feux des projecteurs au sein d'une équipe avant tout louée pour sa qualité collective. Et, de plus en plus, pour celle de son banc. Avec l'excellent Matteo Pessina, Chiesa a incarné la capacité des remplaçants italiens à faire la différence. "On a gagné ce match grâce aux joueurs venus du banc, entrés avec la mentalité qu'il fallait, et ils ont trouvé le moyen de résoudre ce match", reconnaissait Mancini après la victoire face à l'Autriche.
picture

Hazard et De Bruyne, le grand bluff de Martinez : "C’est une partie d’échecs qui se joue"

Une saison de feu

Ce rôle de "supersub", Chiesa le tient parfaitement jusqu'ici dans le tournoi. Chacune de ses entrées en jeu avait donné un second souffle à l'attaque transalpine durant la phase de poules. L'ancien joueur de la Fiorentina avait aussi su saisir sa chance de briller sur sa seule titularisation, face au Pays de Galles (1-0). Dans un match où Mancini avait largement fait tourner son effectif avec la qualification déjà acquise, il s'était signalé par sa capacité à faire des différences en attaque. Chiesa n'avait pas marqué. Mais la qualité de sa prestation a été récompensée par l'UEFA avec une distinction d'homme du match.
picture

Chiesa, buteur congratulé

Crédit: Getty Images

Le joueur de 23 ans pouvait aspirer à un statut plus important au sein de la Nazionale. Recruté par la Juventus en octobre dernier, il s'est imposé comme l'un des maillons forts de la formation turinoise cette saison avec 15 buts et 11 passes décisives toutes compétitions. Performant en Serie A et en Ligue des champions, l'ancien Florentin a franchi un cap au sein d'un club ultra-exposé. Il pouvait légitimement espérer devenir un titulaire indiscutable en sélection. Mais Mancini a toujours été particulièrement exigeant avec lui.

"Jamais trop tard pour entrer"

Le sélectionneur italien ne l'a jamais lâché d'une semelle. Il a surtout repéré immédiatement la capacité du joueur à faire des différences majeures dans une équipe. A condition de le pousser à progresser. Et d'en faire la meilleure utilisation possible. "Ce n'est pas un deuxième attaquant, affirmait-il dans La Gazzetta dello Sport en janvier 2020, quand Chiesa jouait encore à ce poste à la Fiorentina. Il a besoin de la ligne, sur l'aile il fait des ravages. J'ai dit à son père, Enrico : 'Dites-lui de se détendre, de trouver la paix et la joie. Il joue au football, ça n'arrive pas à tout le monde. C'est un privilège.'"
picture

Roberto Mancini - Italia-Austria - Euro 2020

Crédit: Getty Images

Et Chiesa a compris le message. L'ailier de la Vieille Dame n'a rien revendiqué dans une sélection italienne qui respire l'enthousiasme et la joie de vivre. Surtout, il a totalement intégré que son rôle pouvait être déterminant dans cet Euro 2020. Même en sortie de banc. "C'est le mérite de l'entraîneur qui veut qu'on soit prêt, toujours, a-t-il expliqué après sa rentrée gagnante face à l'Autriche. Ceux qui sont entrés ont montré qu'ils étaient prêts à aider l'équipe. Dans un tel tournoi, il n'est jamais trop tard pour entrer."

L'atout maître en fin de tournoi ?

Mancini peut se réjouir de pouvoir compter sur un tel joker. Dans une équipe italienne qui a cette faculté à user son opposant grâce à ses qualités dans la circulation du ballon et dans le pressing, Chiesa bénéficie pleinement de la fatigue accumulée dans la défense adverse pour faire des différences encore plus importantes quand il entre en cours de match. C'est un atout toujours plus crucial au fur et à mesure que le tournoi avance. Mais la perspective de donner plus de temps de jeu au Turinois en l'alignant dès le coup d'envoi est elle aussi séduisante.
Les difficultés rencontrées par l'Italie face à l'Autriche vont dans ce sens. Un match où Domenico Berardi a paru émoussé après avoir été déterminant au début de la phase de poules. L'hypothèse de remplacer l'ailier de Sassuolo par celui de la Juve pour affronter une opposition plus relevée comme la Belgique est loin d'être dénuée de sens. Elle fait d'ailleurs son chemin dans les médias de la Botte. Parce que Chiesa est peut-être l'élément le plus talentueux de cette Nazionale. Parce qu'il est aussi l'un des plus frais. Mancini peut en faire l'atout maître de son onze de départ après avoir profité d'un "supersub" déterminant. Un luxe loin d'être anodin à ce stade du tournoi.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité