"Autant d'émotions que pour toute une vie" : Le Danemark, toujours porté par le drame évité ?

ParSimon Farvacque

Mis à jour 25/06/2021 à 22:26 GMT+2

EURO 2020 - Le premier huitième de finale de la compétition oppose le Danemark au Pays de Galles, samedi à Amsterdam (18h). Si le parcours des Danois suscite tant d'attention, c'est parce qu'il a failli débuter par un drame. Ce qu'a vécu Christian Eriksen sera-t-il un élément décisif de cette rencontre ? Kasper Hjulmand, son sélectionneur, l'a timidement suggéré en conférence de presse vendredi.

Kasper Hjulmand, sélectionneur du Danemark, au premier plan, lors du match de son équipe face à la Russie le 21 juin (succès 4-1)

Crédit: Getty Images

Le Danemark a failli vivre un drame en début d’Euro. Peut-il y puiser l'énergie d’aller au bout ? "Nous ressentons une grande force. On a vécu trois matches avec autant d'émotions que pour toute une vie, mais demain (samedi) c'est un autre match et on va tout donner", a commenté Kasper Hjulmand, le sélectionneur danois, vendredi en conférence de presse.

Son équipe sera opposée au Pays de Galles, à Amsterdam, en ouverture des huitièmes de finale ce samedi (18h). Et il assure qu'elle n'aura pas que sa bonne dynamique pour argument. "Je ne pense que pas cette force vienne seulement de ce qui est arrivé à Christian (Eriksen, victime d'un arrêt cardiaque lors du premier match des Danois, NDLR), poursuit ainsi Hjulmand. Nos matches en mars étaient très bons et nous avons confiance en notre jeu."

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"Force mentale et physique"

"On a connu quelque chose de dramatique et on a joué l'un de nos meilleurs matches quelques jours plus tard pour battre la Russie (4-1). C'est une force mentale et physique", résume le coach du Danemark. Il ne doute, par ailleurs, pas du coeur et de la pugnacité de ses adversaires : "(Les Gallois) sont fiers de représenter leur pays et ça se ressent (...) C'est une grande équipe que l'on respecte beaucoup."

Gareth Bale, tête d'affiche du Pays de Galles, a quant à lui joué la carte de l'empathie : "On comprend ce qu'ils ont vécu, on a envoyé nos voeux de rétablissement à Christian (Eriksen) et on est conscient de la grande performance qu'ils ont réalisée après ça. Mais demain (samedi), ça sera juste nous et eux sur le terrain et j'espère qu'on fera un grand match."

Bale repousse, au passage, l'idée que son équipe puisse être favorite : "Nous sommes toujours les outsiders donc nous sommes habitués à avoir cette étiquette." Ce à quoi le milieu danois Pierre-Emile Hojbjerg a répondu : "Je ne sais pas pourquoi Bale a dit ça (...) Le Pays de Galles est une très bonne équipe, avec plusieurs très bons joueurs. Je m'attends à un match équilibré."

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La cote de popularité du Danemark ? "Cela ne change rien"

Ce que le Danemark a vécu avec Eriksen en ce début de compétition a pu toucher l'opinion publique. Gareth Bale a ainsi été questionné sur la difficulté d'affronter une sélection dont la cote de popularité est en hausse. "Ce n'est pas un facteur, a-t-il rétorqué. On a déjà été dans des situations où l'adversaire était favori ou avait plus de supporters, comme contre la Turquie qui avait 18 000 spectateurs à Bakou (victoire 2-0 NDLR), et cela ne change rien."

Quant à une potentielle retraite, Bale a botté en touche : "Je ne vais pas jouer le match comme si c'était mon dernier avec le Pays de Galles parce que je veux me qualifier pour le prochain tour. Je me concentre sur ce match sans me projeter plus loin." C'est ce que font sans doute également les Danois. Mais peut-être avec une imperceptible force supplémentaire.

Avec AFP