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Euro 2020 - Groupe E - Espagne-Pologne : Alvaro Morata - Robert Lewandowski, le rendez-vous des frustrés

Vincent Bregevin

Mis à jour 19/06/2021 à 09:54 GMT+2

EURO 2020 - Le duel entre l'Espagne et la Pologne sera l'occasion pour Alvaro Morata et Robert Lewandowski, les avant-centres respectifs des deux équipes, de se relancer après une entrée dans le tournoi pour le moins frustrante. L'attaquant espagnol de la Juventus et le buteur polonais du Bayern Munich seront essentiels dans un match déterminant pour l'avenir des deux équipes dans le tournoi.

Alvaro Morata (Espagne) et Robert Lewandowski (Pologne)

Crédit: Getty Images

Certaines individualités sont bien entrées dans leur Euro. D'autres n'ont pas eu cette chance. Alvaro Morata et Robert Lewandowski, bien malgré eux, entrent dans la deuxième catégorie. L'Espagnol a incarné la stérilité de l'Espagne face à la Suède (0-0). Le Polonais, sevré de ballons, n'a jamais pu offrir le rendement exceptionnel qu'il affiche sous le maillot du Bayern Munich et s'est incliné avec sa sélection face à la Slovaquie (2-1).
Les deux cas sont différents. Mais Morata et Lewandowski, au-delà de leur faux-départ dans cet Euro, ont un point en commun avant de s'affronter samedi à Séville (21h) : la volonté de se racheter dans une rencontre où ils seront tous les deux attendus au tournant. Car l'Espagne comme la Pologne joueront à cette occasion une grande partie de leur avenir dans ce championnat d'Europe. Et ces deux équipes auront plus que jamais besoin de voir leur buteur trouver le chemin des filets.

Morata, un caractère à l'épreuve

Si cela peut ressembler à un avantage pour l'Espagne de jouer à Séville, Morata ne sera pas forcément du même avis. L'attaquant de la Juventus Turin a été copieusement sifflé par son propre public face à la Suède après avoir manqué deux occasions de concrétiser la domination de la Roja. C'est peu de le dire : avec 75% de possession du ballon, 852 passes réussies et 17 tirs adressés sur le but adverse, la formation de Luis Enrique a eu la mainmise sur le match.
Il ne lui a manqué qu'un finisseur pour conclure le travail. Et Morata n'a pas su endosser ce costume dans lequel il était ardemment attendu. "Il est conscient qu'il y a beaucoup d'attentes, mais c'est aussi parce que c'est une référence mondiale, il joue dans une des meilleures équipes d'Europe, a plaidé Aymeric Laporte dans un entretien à l'AFP. Quand tu es un grand monsieur, forcément, il y a beaucoup d'attentes. Cela fait deux matches qu'il n'a pas marqué, mais si ça se trouve, au prochain il en marquera un, deux ou trois, et tout le monde l'idolâtrera de nouveau."
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C'est bien tout ce que Luis Enrique peut espérer. Le sélectionneur espagnol maintient toute sa confiance à son avant-centre pour le rendez-vous avec la Pologne. "Alvaro sera titulaire, a-t-il annoncé devant la presse vendredi. Je lui ai dit de continuer à faire la même chose que d'habitude." "Ce n'est pas grave qu'ils me sifflent, il y a certaines choses qu'on ne comprend pas, a lancé Morata. Je suis le premier à faire mon autocritique, quand j'échoue je n'en dors pas. La bonne chose, c'est que j'ai une autre chance. Je suis plus motivé que jamais." Une preuve de caractère à confirmer sur le terrain.

Lewandowski, le virtuose qui porte le piano

L'attaquant du Bayern a pu mesurer la différence. Très régulièrement trouvé à la pointe de l'attaque bavaroise, Lewandowski n'a eu que trop peu de bons ballons à négocier avec sa sélection face à la Slovaquie. Au grand dam de la presse locale. "Lewandowski a une nouvelle fois vécu son cauchemar d'attaquant sevré de bonnes passes, condamné à faire un travail de milieu de terrain, a analysé le quotidien polonais Rzeczpospolita. Il portait le piano alors qu'en virtuose il devrait en jouer."
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Le buteur polonais n'a pas le soutien dont il a besoin pour briller dans une sélection polonaise qui manque de talents offensifs. Il est ainsi rattrapé par son style de jeu d'avant-centre typique. Un profil idéal dans une équipe qui domine, mais quasiment inutile dans une formation incapable de faire parvenir le ballon dans la surface adverse. "Il n'y a que Pelé et Maradona qui étaient capables de remporter un match à eux tout seuls", a ainsi constaté Grzegorz Lato, meilleur buteur de la Coupe du monde 1974 à une époque où la Pologne regorgeait de grands joueurs.
Lewandowski n'a pas cette chance. Mais il n'en est pas moins le leader attendu par tout un pays pour lancer le tournoi de la Pologne face à l'Espagne, après le faux-départ contre les Slovaques. "On a perdu contre le rival théoriquement le plus faible, donc on se retrouve dans une situation difficile, a-t-il reconnu. J'espère que contre l'Espagne, si on arrive à améliorer ce qui n'a pas marché, ça ira mieux. Mais je me rends bien compte aussi que l'adversaire sera d'un niveau plus élevé." Il lui faudra aussi hausser le sien. Et trouver le moyen d'être décisif dans une équipe où tout repose sur lui.
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