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Euro 2021 - France - Le carnet de notes des Bleus : Pogba et Benzema rescapés du naufrage, Pavard à la dérive

Mis à jour 01/07/2021 à 15:53 GMT+2

EURO 2020 - Après deux semaines de compétition, quatre matches et une élimination surprise face à la Suisse, le bilan individuel des joueurs de l'équipe de France est forcément médiocre. Les cadres ont failli. Hormis Paul Pogba, Karim Benzema et, dans une moindre mesure, Adrien Rabiot et N'Golo Kanté, les Bleus ont déçu. A l'image d'un Benjmain Pavard à la dérive ou d'un Antoine Griezmann effacé.

Paul Pogba et Karim Benzema (France) après l'élimination face à la Suisse

Crédit: Getty Images

Les gardiens

  • Hugo Lloris : 4,95
Ce qu'on attendait : L'ange-gardien de Russie. Celui qui sort les Bleus du ravin d'un miracle. Le capitaine des champions du monde solide sur ses appuis depuis l'Euro 2016.
Ce qu'on a eu : Un exploit en quatre matches. Son début d'Euro est terni par un match raté face au Portugal qu'il n'aurait jamais dû finir. Son penalty arrêté face à la Suisse aurait pu être le tournant de l'Euro des Bleus. Il restera anecdotique.
Et maintenant ? Il est intouchable pour trois raisons : son expérience, son statut et la marge qu'il possède sur la timide concurrence. Son aventure pourrait s'achever au Qatar. En attendant, Lloris ne craint rien en dépit d'un Euro très moyen.
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Hugo Lloris

Crédit: Getty Images

  • Steve Mandanda : non noté
Ce qu'on attendait : Ce qu'il attendait, serait-on tenté de préciser. Assurément, un troisième match de poule avec une équipe de France qualifiée…
Ce qu'on a eu : Rien. Il avait affronté le Danemark en 2018 pour ce qui restera très possiblement le seul match en compétition internationale de sa carrière.
Et maintenant ? Le temps passe, et Steve Mandanda a possiblement disputé sa dernière compétition internationale avec l'équipe de France.
  • Mike Maignan : non noté
Ce qu'on attendait : Pas grand-chose, mis à part jouer les sparring-partners à l'entraînement.
Ce qu'on a eu : Pas beaucoup plus. On ne sait toujours pas s'il s'est installé dans le rôle de numéro 2.
Et maintenant ? Il incarne l'avenir au poste même si la trajectoire d'Alphonse Aréola, champion du monde en 2018 et oublié des listes désormais, l'oblige à rester vigilant. Son transfert à Milan peut le faire changer de dimension pour espérer succéder à Hugo Lloris après la Coupe du monde au Qatar.
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Griezmann leader effacé, Pogba leader assumé : Nos coups de coeur et nos coups de griffe

Les défenseurs

  • Raphaël Varane : 5,25
Ce qu'on attendait : De l'autorité et un Euro dans la lignée de sa Coupe du monde 2018. Le Madrilène avait manqué l'Euro 2016, une cicatrice à ses yeux.
Ce qu'on a eu : Un formidable Varane contre l'Allemagne. Du niveau de la Belgique en 2018. Et puis, il a petit à petit épousé le destin de cette équipe. Il est loin d'être impérial face à la Hongrie. Il a vogué jusqu'à se noyer contre la Suisse. A sa décharge, il a dû aussi beaucoup s'adapter aux atermoiements de Deschamps.
Et maintenant ? Génération 1993. Il est loin de l'épilogue et, à son poste, il reste le meilleur. De loin.
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Presnel Kimpembe et Raphaël Varane après la défaite face à la Suisse

Crédit: Getty Images

  • Presnel Kimpembe : 4,7
Ce qu'on attendait : L'avènement de "Presko" au sein de la paire Varane - Kimpembe. Et l'assurance que l'ambianceur de 2018 avait les épaules dans ce type de compétition.
Ce qu'on a eu : Un peu de tout au final. Comme Varane, Presnel Kimpembe a bien démarré et fait preuve d'énergie et d'autorité. Et puis, il s'est éteint à petit feu. Baladé dans l'axe et à gauche face à la Suisse, il a terminé sur les fesses. Et la tête dans le sac.
Et maintenant ? Varane a connu Sakho, Koscielny, Umtiti, Lenglet et maintenant Kimpembe en alter ego. Est-il l'élu ? Il ne devra pas se rater en Ligue des Nations…
  • Benjamin Pavard : 3,6
Ce qu'on attendait : Une confirmation. De plus en plus incontournable, il devait profiter de l'expérience acquise au Bayern Munich pour définitivement asseoir son statut en équipe de France et éteindre les dernières critiques.
Ce qu'on a eu : Un naufrage. Costaud à Munich, il s'est ensuite effondré. Fautif face à la Hongrie et à la Suisse, à deux reprises, ses approximations ont coûté très cher aux Bleus et exposé son couloir droit aux courants d'air.
Et maintenant ? Pavard est nettement fragilisé. Si l'absence de vrais spécialistes du poste parmi le vivier bleu maintient son avance, l'émergence de Jules Koundé pourrait, à terme, lui faire de l'ombre. Ce qui est sûr, c'est que Pavard doit être mis en concurrence désormais.
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Benjamin Pavard face à la Suisse

Crédit: Getty Images

  • Lucas Hernandez : 5,5
Ce qu'on attendait : La grinta, le sens du combat et de la vie à gauche, son couloir attitré. Celui dont il est devenu propriétaire en Russie en 2018.
Ce qu'on a eu : Un gros bobo au genou d'entrée et puis, quand ça commence comme ça... L'Allemagne fut un îlot de bonheur. Après, il n'a eu droit qu'à quarante-cinq difficiles minutes contre le Portugal. Trop juste pour jouer face à la Suisse.
Et maintenant ? A la différence de Benjamin Pavard, il n'a pas montré de limites techniques ou footballistiques. Mais physiques. On lui souhaite un prompt rétablissement.
  • Clément Lenglet : 2
Ce qu'on attendait : Qu'il grappille quelques minutes pour faire souffler Presnel Kimpembe.
Ce qu'on a eu : Deschamps l'a lancé dans le grand en 8e de finale alors que Lenglet n'avait plus joué la moindre minute depuis 43 jours. Le Barcelonais, au centre de l'expérimentale défense à trois, s'est noyé et coûte l'ouverture du score face aux Suisses. Un désastre qui prolonge sa saison délicate au Barça. Sorti à la pause, il gardera un souvenir apocalyptique de cet Euro.
Et maintenant ? Tout va dépendre de lui. S'il retrouve de la confiance au Barça, il est un postulant naturel chez les Bleus. Mais la concurrence est rude et sa trajectoire n'incite guère à l'optimisme.
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"Deschamps et les Bleus se sont laissés aveugler par le trio offensif et ses promesses"

  • Lucas Digne : 5
Ce qu'on attendait : Solide depuis la Coupe du monde, il présentait une alternative crédible à Lucas Hernandez. Avant la compétition, il était l'un des rares hommes du banc à présenter de vraies garanties en défense.
Ce qu'on a eu : Une prestation moyenne face à la Hongrie au milieu d'un marasme collectif. Et quelques minutes face au Portugal avant de se blesser pour de bon. Les pépins physiques d'Hernandez lui ouvraient un boulevard. Cruel.
Et maintenant ? Si Théo Hernandez ou Ferland Mendy poussent dans son dos, Digne a toujours la confiance du staff.
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Deschamps doit-il rester ? "Si la règle est respectée, il doit quitter les Bleus"

  • Jules Koundé : 3,5
Ce qu'on attendait : Un Euro pour apprendre. Et sans doute quelques miettes ici et là, c'est ce que laissait imaginer la préparation.
Ce qu'on a eu : Plus que prévu, mais moins qu'escompté de sa part. Face au Portugal, le défenseur central de formation a été aligné à droite, il a vu que le niveau international… eh bien, c'était le niveau au-dessus.
Et maintenant ? La "hype" est retombée. Mais il rebondira. A 22 ans, il a l'avenir devant lui et il a probablement beaucoup appris.
  • Léo Dubois : non noté
Ce qu'on attendait : Jouer les doublures de Pavard en cas de coup dur et gratter un peu de temps de jeu, notamment face au Portugal si la qualification était assurée.
Ce qu'on a eu : Le plus sévère déclassement du groupe. Non seulement il n'a pas joué une seule minute mais le Lyonnais a passé le plus clair de son temps en tribunes pendant que Jules Koundé lui dérobait son poste de doublure. Gauche à l'entraînement, il a perdu confiance au fil du tournoi et son nom n'est jamais apparu comme une solution quand les Bleus ont perdu leurs deux arrières gauches.
Et maintenant ? Si Deschamps continue de faire confiance à Koundé à droite, il n'est pas certain de retrouver Léo Dubois à Clairefontaine.
  • Kurt Zouma : jamais noté
Ce qu'on attendait : Qu'il prenne le relais d'Adil Rami en donnant de la vie et du sourire au groupe. Et, en cas de pépin de Raphaël Varane, qu'il assure les arrières des Bleus.
Ce qu'on a eu : Des sourires, de la bonne humeur.
Et maintenant ? Son statut n'évoluera pas tant que Raphaël Varane sera là et comme ils n'ont qu'un an d'écart… Zouma doit davantage se méfier de la forte concurrence à son poste (Koundé, Fofana, Upamecano notamment) qu'espérer titiller le défenseur du Real.

Les milieux de terrain

  • Paul Pogba : 6,4
Ce qu'on attendait : Un Euro dans la veine de sa Coupe du monde et surtout pas le Pogba en courant alternatif qu'on voit à Manchester United tout au long de l'année.
Ce qu'on a eu : Evidemment, il sera difficile d'oublier ce ballon perdu face à la Suisse. Mais pour le reste, il fut le liant et le lien de cette équipe, sur et en dehors du terrain. Sans son exceptionnelle qualité de passe, la France ne serait peut-être pas sortie du groupe de la mort. Son but, lundi, récompense un tournoi globalement réussi.
Et maintenant ? Il est peut-être temps pour lui de prendre les commandes. On l'a vu parler, beaucoup, rameuter ses troupes aussi. Paul Pogba a une vraie gueule de leader de ces Bleus.
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Le but de Paul Pogba face à la Suisse.

Crédit: Getty Images

  • N'Golo Kanté : 5,8
Ce qu'on attendait : Qu'il rayonne sur la compétition comme il avait rayonné sur la Ligue des champions avec Chelsea. Cet Euro devait parachever son œuvre et lui ouvrir la voie au Ballon d'Or.
Ce qu'on a eu : En dessous de ses standards mais précieux tout de même. Ce ne fut pas le Kanté des derniers mois mais il a aussi été fragilisé par les changements de système et le manque de soutien.
Et maintenant : Cet Euro ne change rien. Il reste la bouée de sauvetage des Bleus.
  • Adrien Rabiot : 5,75
Ce qu'on attendait : Qu'il équilibre l'équipe au milieu et derrière un trio porté vers l'attaque. Convaincant depuis l'automne dernier et une prestation fantastique à Lisbonne, il s'est mis au niveau des champions du monde.
Ce qu'on a eu : Il fut la variable d'ajustement de Didier Deschamps, l'homme qui devait combler les trous à l'image de son match face aux Suisses où il a couvert trois postes en 46 minutes (piston gauche, milieu relayeur puis arrière gauche). Hormis une baisse de tension spectaculaire face à la Hongrie, le Turinois s'en est plutôt bien sorti. Notamment à ce poste de latéral gauche.
Et maintenant : Rare satisfaction, il a prouvé qu'il avait toute sa place dans cette équipe. Même s'il ne peut pas toujours servir de cobaye aux expériences de son sélectionneur. A Deschamps de le fixer à un poste désormais.
  • Thomas Lemar : non noté
Ce qu'on attendait : Il avait possiblement un vrai rôle à jouer sur le côté gauche, enfin… C'est ce que le mois de mars laissait imaginer en tout cas.
Ce qu'on a eu : Pas grand-chose, malheureusement. Il a même moins joué qu'en Russie, c'est dire. Entré face à la Hongrie à la 57e minute, il s'est blessé au lendemain du nul face au Portugal. Le cauchemar.
Et maintenant ? C'est une bonne question. Thomas Lemar évolue dans un entre-deux dans cette équipe. Jamais indispensable. Jamais inutile.
  • Corentin Tolisso : 4
Ce qu'on attendait : L'homme de la préparation. On espérait la confirmation dans le grand monde.
Ce qu'on a eu : Adrien Rabiot est resté devant lui dans l'esprit du sélectionneur. Il a donc commencé à jouer les "supersubs" et, le jour où il a eu sa chance, il ne l'a pas saisie. Aligné à droite face au Portugal, Tolisso s'est raté. D'accord, ce n'était pas son poste. Mais c'était une occasion…
Et maintenant ? Didier Deschamps apprécie le joueur, l'homme et toutes ses qualités. Il reste dans le giron bleu.
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Corentin Tolisso avec les Bleus

Crédit: Getty Images

  • Moussa Sissoko : non noté
Ce qu'on attendait : Qu'il joue les 24, 25 ou 26e homme en tribunes. Ou qu'il dépanne en cas de gros pépin. Son expérience devait aussi servir le groupe.
Ce qu'on a eu : En tribunes en Allemagne, sur le banc face aux Hongrois, trois minutes de jeu contre les Portugais puis 33 face aux Suisses : Sissoko est monté en puissance. Il n'a pas grand-chose à se reprocher en 8e de finale à un poste (ailier droit) peu adapté à ses qualités.
Et maintenant ? A 31 ans, le soldat de Deschamps peut espérer accrocher le Qatar mais il sait que sa place dans le groupe ne tient qu'à un fil. Sissoko fut de toutes les campagnes de DD, sauf celle de 2018. Il a raté le grand frisson.

Les attaquants

Kylian Mbappé : 5,6
Ce qu'on attendait : Qu'il roule sur cet Euro comme il a roulé sur la saison de L1 et la Ligue des champions depuis février dernier. Son association avec Griezmann et, surtout, Benzema devait permettre aux Bleus d'entrer dans une nouvelle dimension. Cet Euro devait être le sien.
Ce qu'on a eu : Zéro but, un dernier tir au but raté face à la Suisse : le bilan froid et objectif est terrible pour le crack de Bondy. S'il est réducteur, il dit aussi que Mbappé fut largement en-dessous des standards qu'il se fixe et que personne, ni lui ni nous, ne peut s'en satisfaire. Mais il est aussi impliqué sur la plupart des buts tricolores (5 sur 6), en provoquant un penalty, à l'avant-dernière ou dernière passe. Mbappé reste le détonateur principal de cette équipe. Il n'est pas la principale cause de la débâcle même s'il doit travailler sa conception du collectif sur et en dehors du terrain.
Et maintenant ? Mbappé est la superstar des Bleus. S'il veut en devenir le leader, il doit se comporter comme tel sans forcément chercher les responsabilités mais en s'attachant à faire ce qu'il y a de mieux pour l'équipe. La Coupe du monde au Qatar doit lui permettre de prendre enfin toute sa dimension en sélection et reprendre le fil d'une carrière internationale qui s'est un peu effiloché depuis le sacre mondial.
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"Mbappé a trop voulu être le super héros des Bleus, il l'a payé"

  • Antoine Griezmann : 5,1
Ce qu'on attendait : La quintessence de Grizou. Le Griezmann flamboyant de l'Euro 2016 et son versant combattant de 2018. Des buts, du combat et une affirmation de soi.
Ce qu'on a eu : Antoine Griezmann, c'est l'anti-Kylian Mbappé. Il ne revendique rien et se couche devant les ego des autres, pour le bien du collectif. C'est une qualité et un défaut. Parce qu'Antoine Griezmann n'a pas existé durant ce Championnat d'Europe. A droite, il s'est perdu. Dans l'axe, il s'est complètement effacé. En revanche, dans le don de soi, il a été irréprochable comme toujours.
Et maintenant ? On a envie de paraphraser un ancien sélectionneur et lui dire : "Muscle ton jeu, Grizou !" Antoine Griezmann doit sortir les crocs désormais.
  • Karim Benzema : 5,8
Ce qu'on attendait : Des étincelles, assurément. Et la grande réconciliation entre KB19 et l'équipe de France.
Ce qu'on a eu : Collectivement, l'histoire reste contrariée parce qu'elle se termine plus tôt que prévu. Mais Karim Benzema sort grandi de cet Euro. Il s'est parfaitement fondu au groupe et a marqué 4 buts, ce qui est loin d'être une paille. Son retour a modifié l'équilibre de cette équipe, mais sa responsabilité n'est pas engagée. Didier Deschamps n'a pas trouvé la formule.
Et maintenant ? Direction le Qatar pour Karim Benzema. On l'imagine mal sortir du giron bleu.
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La joie de Karim Benzema et Antoine Griezmann face à la Suisse

Crédit: Getty Images

  • Kingsley Coman : 5
Ce qu'on attendait : Coman avait le profil pour jouer les "supersubs" dans cette équipe de France, parce que Didier Deschamps réfléchissait en termes de trio, pas en quatuor.
Ce qu'on a eu : Moins qu'espéré, malheureusement. L'ailier, qui a dû quitter ses partenaires pour assister à la naissance de sa fille avant le match face à la Hongrie, n'est entré en jeu qu'à deux reprises, face au Portugal et face à la Suisse. On retiendra surtout le match face aux champions d'Europe. Il a étiré la défense et aidé à stabiliser l'édifice tricolore. Contre la Suisse, entré à la pause et sorti en prolongation, il s'est illustré par cette frappe de la 90e minute qui est allée mourir sur la barre de Sommer.
Et maintenant ? Sauf si Didier Deschamps change son fusil d'épaule, il reste un joker. Et vu ce qu'il s'est passé à l'Euro, on a du mal à imaginer que DD va continuer à construire ses équipes en partant de devant.
  • Ousmane Dembelé : non noté
Ce qu'on attendait : Un Dembelé retrouvé, celui qui a repris du poil de la bête au FC Barcelone en début d'année.
Ce qu'on a eu : Deux entrées et beaucoup de peine quand Ousmane Dembelé a rechuté, face à la Hongrie. Seul joueur officiellement forfait et forcé de quitter le groupe durant la compétition, il a manqué, sur et en dehors du terrain.
Et maintenant ? La santé, d'abord. Quatre mois à se remettre d'équerre et on espère que tout ira bien pour lui.
  • Olivier Giroud : non noté
Ce qu'on attendait : Qu'il rentre en fin de match pour faire basculer des rencontres fermées à double tour.
Ce qu'on a eu : Quatorze minutes de jeu en phase de poules : le deuxième meilleur buteur de l'histoire des Bleus a très vite compris que son statut ne pèserait pas lourd face au retour de Benzema. S'il est resté dans l'esprit, la situation a dû être bien inconfortable à vivre. Sa rentrée face à la Suisse n'a pas changé la face du match. Il regrettera sans doute cette tête en fin de prolongation.
Et maintenant ? A 34 ans, alors que sa situation en club reste floue, il est à un tournant. Va-t-il poursuivre sa carrière internationale ? Côté pile, une Coupe du monde dans 16 mois et le record de Thierry Henry à portée de main. Côté face, le retour de Karim Benzema le condamne au banc de touche. A lui de trancher.
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Olivier Giroud, Presnel Kimpembe et Adrien Rabiot, complètement sonnés sur la pelouse de Bucarest

Crédit: Getty Images

  • Marcus Thuram : non noté
Ce qu'on attendait : Lui aussi devait faire le nombre, apprendre avant de voir son statut grandir au fil des années si tout se passe bien.
Ce qu'on a eu : Rien jusqu'à la prolongation en 8e de finale. Alors que Deschamps avait annoncé son forfait la veille pour un problème aux adducteurs, Thuram a finalement remplacé Kingsley Coman pour apporter son culot. Il n'a pas hésité à prendre ses responsabilités sur la séance de tirs au but. Le gamin a du caractère.
Et maintenant ? Il fait partie de la liste élargie de Didier Deschamps d'autant que son attitude dans le groupe est irréprochable, lui qu'on a vu si à l'aise aux entraînements aux côtés des cadres du groupe. A lui de se battre pour défendre sa place face aux Dembélé, Coman, Ben Yedder et à tous ceux qui n'étaient pas là. Sa présence au Qatar ne tient qu'à lui (et à la qualification des Bleus, tout de même).
  • Wissam Ben Yedder : non noté
Ce qu'on attendait : Le retour de Karim Benzema.
Ce qu'on a eu : Trois matches sur le banc, un en tribunes. Il est le seul attaquant à ne pas avoir joué une minute. La cinquième roue du carrosse en somme. Un gros déclassement pour celui qui supplée Olivier Giroud depuis 2018.
Et maintenant : Difficile de lui promettre un avenir en sélection tant que Karim Benzema et Olivier Giroud seront fidèles au poste. L'éventuelle retraite internationale du second pourrait lui offrir un espace mais on n'en est pas encore là.
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