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Euro 2021 - L'antisèche de Belgique - Portugal (1-0) : Comme quoi, la possession…

Cyril Morin

Mis à jour 27/06/2021 à 23:50 GMT+2

EURO 2020 - Ce dimanche, la Belgique a été secouée par des Portugais plus entreprenants mais globalement maladroits. D’une efficacité redoutable, les Diables Rouges ont su plier le match sur une de leurs rares occasions pour rallier les quarts de finale (1-0). Une victoire qui ressemble à s’y méprendre à celles récoltées par les Bleus en 2018. Notre antisèche.

La joie des Belges après la qualification face au Portugal de Cristiano Ronaldo

Crédit: Getty Images

Le jeu : Une "finale" franchement décevante

Fernando Santos avait estimé que ce 8e de finale était une "finale" avant l’heure. On espère que celle du 11 juillet prochain réservera plus de spectacle. Alignés dans un alléchant 3-4-3, les Belges ont eu toutes les peines du monde à se montrer fluides et précis dans leur sortie de balle. En face, le 4-3-3 portugais a semblé plus cohérent mais pas pour autant emballant.
Résultat : une première période cadenassée, uniquement électrisée par un coup de canon magistral. La suite ne fut guère plus enthousiasmante, entre Portugais imprécis et Belges minimalistes. Ajoutez-y une grosse baisse d’intensité physique, constatée sur tous ces 8es de finale jusqu’à présent, et un jeu haché par de nombreux coups bas et vous aurez le panorama d’un choc qui a fait flop.

Les joueurs : Hazard-Meunier pour allumer la mèche, Courtois pour calmer tout le monde

On attendait Romelu Lukaku, Kevin de Bruyne voire Eden Hazard. On a vu Thorgan et Thomas Meunier. Les deux pistons belges auront été les plus remuants des Diables Rouges même si la montée en puissance de l’ailier du Real Madrid en seconde période est à souligner. Derrière, malgré une lenteur réelle, l’arrière-garde a tenu, bien aidée par un Courtois encore impérial. Et par le poteau quand tout le monde était battu…
Côté portugais, Renato Sanches a encore ébloui sur certaines séquences avant de baisser de pied. Cristiano Ronaldo, assez peu servi, aura quand même réussi à s’illustrer sur ses rares occasions. Attendus au tournant, Diogo Jota et Bernardo Silva ont manqué d’un peu tout, entre efficacité offensive et caractère trop effacé. Dans son duel musclé avec Lukaku, Pepe a encore prouvé son niveau ahurissant en un-contre-un.
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Pepe et Romelu Lukaku

Crédit: Getty Images

Le symbole

83e minute : le Portugal pousse pour revenir. Après un duel aérien, le ballon revient plein axe. A l’entrée de la surface, Raphaël Guerreiro allume du droit. Courtois est enfin battu… Mais le poteau sauve les Diables Rouges. Quand ça ne veut pas…

Les images qu’on ne voulait pas voir

C’était le meilleur joueur du tournoi jusqu’ici. Il a peut-être dit adieu à son Euro alors que son équipe poursuit sa route. Touché en première période après un tacle très moche de Joao Palhinha, Kevin de Bruyne a encore quitté les siens dans un moment critique, comme lors de la finale de Ligue des champions… Le tout avant d’être imité par Eden Hazard, grimaçant après une accélération qui a mis à mal ses ischios.
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Kevin De Bruyne, touché face au Portugal

Crédit: Getty Images

La stat : 1

Comme le nombre de tir cadré par la Belgique ce dimanche. En face, le Portugal a eu la possession (57e%), a plus frappé (24 contre 6), plus cadré (6 contre 1) mais a fini par perdre.

Le tweet "version originale"

La décla : Thibaut Courtois (au micro de la RTBF)

C'est une victoire importante car les deux équipes pouvaient gagner. On a travaillé de manière impeccable au niveau défensif car on n'avait plus la possession de balle.

La question : Cette victoire à la française est-elle rassurante pour la Belgique ?

Solide, réaliste, froide et pas franchement emballante : oui, cette qualification belge est frappée du sceau des Bleus 2018. On attendait sans doute beaucoup de cette affiche. Beaucoup plus ou beaucoup trop, c’est selon. Mais les Belges ont fait avec les armes en présence, surtout avec un De Bruyne rapidement coupé dans son élan et un Hazard encore chancelant physiquement. Ce qui dit finalement beaucoup de la marge de cette équipe.
Même avec un Lukaku esseulé mais toujours embêtant, même avec un jeu sclérosé, les demi-finalistes 2018 ont trouvé la clé dans un match verrouillé. Une corde de plus à leur arc déjà franchement fourni. Là où l’enthousiasme était l’ADN de leur équipe, ces Belges sont devenus plus tueurs. Et donc bien plus dangereux.
Reste que la nature des blessures de De Bruyne et Hazard pourraient bien déterminer le reste de leur compétition, sur ces matches couperets qui tournent parfois en faveur de l’étoile la plus brillante. Sans ces deux astres, les Diables ne sont plus les mêmes mais gagnent quand même. En quarts, c’est une Italie emballante qui va se frotter à une Belgique un peu chiante. Parole de Français : c’est un compliment…
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