Privée de JO, pourquoi la Russie peut-elle quand même participer à l’Euro 2020 ?

C’est un coup de massue. Attendu, certes, mais bien réel. Ce lundi, l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) a choisi de suspendre la Russie pour quatre ans des compétitions internationales. Si la possibilité de faire appel face au Tribunal du Sport (TAS) existe encore, on s’achemine donc très clairement vers l’absence d’une délégation russe aux JO de Tokyo mais aussi à ceux de Pékin à l’hiver 2022. Avant cela, il y a pourtant un autre événement majeur qui concerne la Russie : l’Euro 2020.

Mais pourquoi la Russie n’est-elle pas privée d’Euro par la même occasion ? C’est uniquement une question de classification. En effet, cette sanction ne concerne que les "Majors Event", c’est-à-dire les évènements à dimension internationale. L’Euro, lui, est par définition un tournoi continental, empêchant ainsi les coéquipiers d’Aleksandr Golovin d’être privés du grand raout de juin prochain. En somme, parce que le championnat d’Europe ne concerne qu’un nombre restreint d’équipes sur le globe, il ne peut être qualifié de "Majors Events" et donc être inclus dans la liste des compétitions interdites à la Russie.

Les Russes seront donc bien à l’Euro. Mieux, la Gazprom Arena de Saint-Pétersbourg va accueillir quatre matches de la compétition, dont le premier quart de finale le 3 juillet prochain. A noter que cette classification s’applique également à la Ligue des champions dont la finale de 2021 se tiendra bien dans la même enceinte.

En revanche, cette interdiction devrait bien les priver de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Sauf à ce que la sélection russe décide de participer sous bannière neutre, une des hypothèses envisagées à cette heure sans réelle confirmation de la faisabilité d'une telle opération. Preuve du flou qui règne autour de la question, la FIFA a demandé des précisions, ce lundi. "(L'instance) a pris note de la décision du comité exécutif de l'Agence mondiale antidopage, a indiqué un porte-parole la représentant. Elle est en contact avec l'AMA et l'ASOIF - l'association des fédérations olympiques- afin de clarifier les conséquences de cette décision sur les compétitions de football".