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Euro féminin 2022 - Equipe de France : Promis, le groupe vit bien

Cyril Morin

Mis à jour 25/07/2022 à 11:59 GMT+2

EURO 2022 - Qualifiées pour les demi-finales après leur succès face aux Pays-Bas samedi (1-0), les Bleues ont vécu une journée de dimanche bien plus tranquille émotionnellement parlant. A Ashby-de-la-Zouch, dans leur camp de base qu'elles quitteront mardi, elles ont pu se retrouver entre elles et continuer une aventure qui porte le sceau de la solidarité et de la bonne humeur.

"Cette victoire légitime Corinne Diacre"

De notre envoyé spécial à Ashby-de-la-Zouch,
A l'échelle des Bleues, ce fut une petite révolution. Ce dimanche, dans la tranquillité d'Ashby-de-la-Zouch, Corinne Diacre a sans doute voulu insister un peu plus que d'habitude sur la notion de groupe. Alors que ses joueuses se préparaient à une séance de décrassage au lendemain du quart fondateur face aux Pays-Bas (1-0), la sélectionneure a pris la parole plus longtemps qu'à l'accoutumée. Puis, elle a décidé de participer en footing avec ses remplaçantes de la veille, accompagnées de Charlotte Bilbaut.
Une vraie première sur cet Euro. Souvent, Diacre reste en retrait après ses discours, un ballon sous le pied, à observer. Pas cette fois-ci. Parce qu'à cet entraînement, tout n'était plus exactement comme avant. Souriante avec ses joueuses depuis le début de l'Euro, on l'a sentie presque soulagée que le résultat de samedi vienne valider, au moins partiellement, ses choix et sa méthode. Parce qu'à Rotherham, ce n'est pas une équipe qui a gagné, c'est un groupe tout entier.
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Corinne Diacre au milieu de ses joueuses pour un footing à Ashby-de-la-Zouch

Crédit: Getty Images

C'est pendant la compétition qu'on sent que les rouages prennent
Depuis le début de leur préparation, qui remonte désormais au 9 juin dernier, elles n'ont cessé de le répéter : ce groupe a quelque chose en plus. Si 2019 a pu être un traumatisme, on peine à imaginer qu'en 2022 certaines aient pleuré dans leurs chambres. "Les signes qu'une équipe fonctionne, on ne peut les voir que pendant une compétition, nous avait expliqué avant l'Euro Laura Georges. C'est pendant la compétition qu'on sent que les rouages prennent, si c'est fluide…". Sur ce point-là, il y aura un avant et un après Rotherham.
Au New York Stadium, ce groupe a trouvé des réponses. Par la voie collective, toujours. En se faisant confiance et en s'appuyant sur les forces de chacune. Mais surtout en croyant fort en son destin commun, même quand la malédiction semblait devoir se répéter. "Ce groupe est allé chercher quelque chose d'important, appuyait Corinne Diacre en conférence de presse. Ce groupe aurait pu lâcher prise car il a beaucoup donné, a beaucoup essayé mais ce groupe n'a rien lâché. Elles ont continué d'insister, en gardant le plan de jeu qu'on s'était fixé. Chacune est restée à sa place. On voit vraiment qu'on fonctionne avec un groupe parce que les joueuses qui sont rentrées ont énormément apporté et n'ont pas affaibli l'équipe, bien au contraire. Ce groupe est récompensé ce soir".
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"Qu’on la déteste ou qu’on l’adore, les résultats sont là" : Diacre finit par séduire

Les images de célébration dans le vestiaire, les sourires sincères en zone mixte et cette longue session d'accolades au bord de la pelouse traduisaient cette "synergie" de groupe si chère à Diacre. Dans l'affaire, ses choix ont fini par être payants. Parce qu'en mobilisant 20 des 23 joueuses appelées dès la phase de poules, elle n'a laissé presque personne sur le bord de la route. Parce qu'en décidant de s'appuyer assez largement sur des jeunes, elle a oxygéné un effectif qui prend du plaisir. Parce que son management, adapté plutôt que révolutionné, est moins un frein que par le passé même si certaines décisions, comme la gestion du cas Mbock, restent difficilement lisibles.
"Ca fait quelques années qu'on a l'habitude de jouer ensemble, on se connaît toutes, on connaît chacune nos caractères et le plus important a été la sérénité et l'entraide pendant les matches", confirmait Kadidiatou Diani en conférence de presse ce dimanche. S'il fallait trouver un symbole de cette nouvelle osmose, il ne faudrait pas chercher bien longtemps.

Le symbole Bacha

Aussi à l'aise pour faire marrer sa capitaine que sa sélectionneure, Selma Bacha est devenue en un éclair le "rayon de soleil" du groupe. "C'est une fille très joyeuse, rigolote, un peu fofolle parfois. Mais c'est ce qu'on aime, elle met de la gaîté, beaucoup d'humeur au sein de l'équipe", confirmait une Diani conquise. Mais la jeune Lyonnaise n'est pas la seule.
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Wendie Renard et Selma Bacha à Ashby-de-la-Zouch

Crédit: Getty Images

Melvine Malard et sa mauvaise foi au moment de perdre au Teqball, les chamailleries entre Baltimore et Cissokho, les rires entre Tounkara et Mbock, la complicité du trio de gardiennes autour de Gilles Fouache, le fou rire général au moment où Bilbaut se prend la gonfle en pleine tête alors que la séance vient à peine de débuter : tous ces moments de vie sont aussi anodins qu'importants. Parce que quand il a fallu trouver un supplément d'âme, la réponse est venue facilement.
"Ce que je retiens, ce sont les regards qu'on s'est lancés sur le terrain, retraçait Toletti samedi soir. On était vraiment solidaires, on savait que ça allait rentrer". "Ce groupe a envie de réussir quelque chose ensemble, confirmait Corinne Diacre. Les anciennes, les cadres encadrent très bien les jeunes. Mais ces jeunes sont à l'écoute, elles apportent leur lot de fraîcheur, d'insouciance. Ça fait un très bon mélange".
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