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Euro féminin 2022 - Olivier Echouafni sur la malédiction des quarts : "Le déclic doit venir des joueuses"

Cyril Morin

Mis à jour 21/07/2022 à 10:30 GMT+2

EURO 2022 - Ancien sélectionneur des Bleues, en place lors de l'Euro 2017, Olivier Echouafni a accepté d'évoquer l'équipe tricolore actuelle et d'analyser les chances de victoire françaises. L'ancien entraîneur du PSG estime que cette troupe a toujours le talent nécessaire pour remporter un grand titre. Reste à, enfin, faire sauter ce plafond de verre.

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Jusqu'à présent, qu'avez-vous pensé des Bleues dans cet Euro ?
Olivier Echouafni : J'ai envie de dire que je les ai trouvées ambitieuses dans le jeu, surtout lors du premier match. Mais je pense qu'il va falloir réussir à bien gérer l'aspect athlétique et mental, notamment après la blessure de Marie-Antoinette Katoto.
Justement, on fait comment sans Katoto?
O.E : Des solutions, on peut toujours en trouver. Mais le talent, tout le monde ne l'a pas. Marie était en train d'arriver à maturité et, d'un point de vue personnel, elle est un peu coupée dans son élan. Sur le plan collectif, il faudra trouver des solutions. Mais c'est pareil pour l'Espagne qui a dû faire sans Putellas.
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Les Bleues sont en quarts. Voilà le fameux plafond de verre. Vous qui les connaissez, vous pensez qu'elles pensent à cela dans leur préparation ?
O.E : Je pense que, dans leur tête, l'objectif c'est d'aller au bout. Mais un quart de finale, ça se prépare. Ce dernier match leur a permis de rester dans le rythme et de se préparer, mentalement.
Avec le recul, comment vous expliquez l'échec de 2017 ?
O.E : J'ai envie de vous dire que si j'avais eu un an et demi de plus, j'aurais eu plus de recul pour analyser tout ça. Quand vous préparez une sélection pour une grande compétition en huit mois, c'est forcément un peu juste… Mais j'ai beaucoup appris pendant la compétition, notamment des choses que je n'avais pas perçues pendant la préparation. Ça a fini par ressortir totalement pendant la compétition.
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Olivier Echouafni au milieu de ses joueuses après l'élimination en quarts de finale à l'Euro

Crédit: Getty Images

Collectivement ou individuellement ?
O.E : Un peu de tout. Il y a des choses qui ont été beaucoup plus marquées, beaucoup plus exacerbées quand la compétition est devenue plus intense mais aussi plus officielle. Ces matches-là diffèrent forcément des matches amicaux et de préparation.
En 2017, vous aviez dit aux joueuses que vous étiez persuadé qu'elles allaient gagner quelque chose avec les Bleues. Vous pensez toujours la même chose en 2022 ?
O.E : Oui, je le pense encore, bien sûr. Il faut un déclic. Comme pour les garçons, il faut ce déclic, ce moment où tout bascule. Ils ont fini par être champions du monde.
Ce déclic, comment l'obtenir ?
O.E : C'est quelque chose qui doit venir des joueuses, dans la prise de conscience de l'évènement.
Vous avez pu regarder d'autres matches de l'Euro, quelle nation vous a fait meilleure impression ?
O.E : J'ai vu une nation qui est vraiment forte dans tous les domaines, c'est l'Allemagne. Je les trouve vraiment bien en jambes, puissantes sur le plan athlétique, équilibrées à tous les postes. L'Angleterre a été impressionnante aussi, même si j'ai raté le 9-0. Quand j'ai vu le score face à la Norvège, je me suis demandé comment c'était possible.
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Et les Pays-Bas, adversaires des Bleues en quarts ?
O.E : C'est quand même les championnes d'Europe en titre. Il y a de l'expérience, de la maturité, des individualités. Ça fait quand même des joueuses de qualité.
Cinq joueuses du PSG étaient dans la liste de Corinne Diacre. Quel est votre avis sur leur Euro ?
O.E : Je les trouve plutôt bien même si Marie s'arrête là. Maintenant, il faut que les filles trouvent une certaine régularité. Grace Geyoro a fait un match énorme face à l'Italie mais je l'ai trouvée plus irrégulière face à la Belgique. Est-ce que c'est parce que les lumières étaient sur elle et qu'elle n'a pas l'habitude ? Ça a été peut-être difficile à gérer. Mais je la connais : elle va prendre les choses en main pour retrouver son niveau de performance.
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Vivianne Mediema, Grace Geyoro et Beth Mead

Crédit: Quentin Guichard

Kadidiatou Diani a-t-elle atteint son niveau maximal ?
O.E : (Il coupe) Non, non, non. Non, Kadi elle peut faire encore beaucoup plus et beaucoup mieux et dans tous les registres. Elle en a les capacités. Après, c'est elle qui décide des choses. Elle pourrait être encore bien plus forte. Juste avant la Belgique, on me demandait où elle pouvait s'améliorer, j'avais pris l'exemple de son jeu de tête et de son manque d'efficacité. Evidemment, elle m'a fait mentir.
Peut-elle être la joueuse qui porte les Bleues en l'absence de Katoto ?
O.E : Ca doit faire partie des joueuses sur lesquelles s'appuyer. Offensivement, il y a finalement assez peu de joueuses qui ont des matches de haut niveau dans les jambes. Pour moi, le haut niveau, c'est la C1 et il n'y a qu'une partie de l'effectif qui a joué ce genre de matches. Au niveau des attaquantes, il n'y en a pas forcément beaucoup.
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Kadidiatou Diani face à la Belgique

Crédit: Imago

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