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Un air de déjà vu

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ParEurosport

Publié 25/06/2004 à 16:45 GMT+2

Comme souvent, l'Angleterre est tombée les armes à la main. Comme souvent, les joueurs aux trois Lions s'en vont plein de regrets, victimes d'une séance de tirs au but qui ne leur réussit décidément pas. Un mauvais gag récurrent, qui n'a pas du tout fait

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Crédit: Eurosport

"It's the same old song". Pour la quatrième fois depuis 1990, l'Angleterre a quitté une grande compétition en s'inclinant aux tirs au but. Après les demi-finales du Mondial 1990 (face à l'Allemagne) et de l'Euro 1996 (contre ces mêmes Allemands) et le mémorable huitième de finale de la Coupe du monde 98 face à l'Argentine, les joueurs de sa Majesté ont cette fois calé en quarts, faute d'avoir su maîtriser cet exercice si particulier, où tout se joue dans les pieds, dans les jambes, mais surtout dans la tête.
Parallèle troublant, le choc somptueux de jeudi soir regorge de similitudes avec la glorieuse défaite contre l'Argentine, il y a six ans. Le score (2-2), mais aussi, à bien des égards, le scénario de la rencontre: un but d'Owen en début de match qui donne l'avantage aux Anglais et surtout ce but de Campbell, refusé alors qu'il aurait offert la victoire à l'Angleterre. Contre le Argentins, c'était en prolongations, but en or à la clé. Cette fois, c'est à l'ultime minute que le crâne maudit de Campbell a frappé.
"Terry: "C'est terrible"
Il n'en fallait pas plus pour replonger tout un pays dans ses douloureux souvenirs. Les Anglais en sont convaincus, il n'y avait pas faute de Terry sur Ricardo et le but aurait dû être accordé. "C'est terrible" estime le défenseur de Chelsea. Le juge de touche a fait signe qu'il y avait but, et l'arbitre l'a déjugé". M.Meier est ce matin le Suisse le moins aimé d'Angleterre. Avec son calme tout scandinave, Sven Goran Eriksson refuse de son côté de polémiquer: "Je ne veux pas commenter cette action. Nous avons été malchanceux mais c'est le football. Depuis le banc ce but semblait valable, mais je ne l'ai pas revu à la télé" .
Avant cet incident, les Anglais avaient mené pendant 80 minutes, avant de céder, punis pour avoir trop reculé, comme contre la France. Physiquement, la prolongation fut un calvaire pour eux. L'absence de turn-over (12 joueurs titularisés lors du premier tour, record absolu) s'est nettement sentie. Mais au courage, la bande à Beckham est revenue. "Mes joueurs ont été fantastiques jusqu'au bout et je n'ai vraiment rien à leur reprocher" souligne Eriksson.
Inconsolable
Comme si le scénario était déjà écrit, les tirs au buts ont donc scellé le sort britannique. Gary Neville joue les blasés. "Ça fait trois fois pour moi maintenant. J'imagine que les cyniques vont rigoler " dit le Mancunien, encore une fois irréprochable. Pour la postérité, les images ne manquent pas. Le raté de Beckham, l'arrêt de Ricardo à mains nus. Comme si la défaite ne suffisait pas, il y a ce fameux point de penalty, totalement labouré, qui aurait, au moins partiellement, provoqué la frappe tragi-comique du Spice boy.
Dire qu'Eriksson avaient demandé à ce que les points de penalties de la Luz soient refaits après le match face aux Croates... Ce matin, l'Angleterre s'est réveillée avec un terrible mal de crâne, plus déçue encore qu'elle n'avait espéré. Inconsolable. C'est dire. Darius Vassell a rejoint Chris Waddle, Gareth Southgate et David Batty dans les rangs des martyrs. Les Anglais n'ont pas eu le dernier mot, mais Gary Neville aura le mot de la fin: "Pour tout le monde, c'était une super soirée. Magnifique, intense, mémorable. Mais pour nous, c'est encore une terrible déception ". Il faudra longtemps pour l'évacuer.
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