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Blanc dévoile ses plans

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/07/2010 à 11:41 GMT+2

Franck Ribéry et Karim Benzema sont sélectionnables chez les Bleus malgré leur mise en examen dans l'affaire Zahia. C'est ce que déclare Laurent Blanc mercredi dans Le Parisien et L'Equipe. Le nouveau sélectionneur évoque également l'actualité de l'équipe de France et ses prochaines priorités.

FOOTBALL 2010 France - Laurent Blanc

Crédit: Reuters

Si Franck Ribéry ne sera pas en Norvège en raison de l'exclusion des 23 mutins de Knysna, il n'est pas impossible de voir Karim Benzema sélectionné pour cette rencontre amicale le 11 août. Comme il n'est pas impossible de voir le joueur du Bayern Munich sous le maillot tricolore plus vite que prévu par la suite. Laurent Blanc n'y est en tout cas pas opposé. C'est ce qui filtre d'une interview du successeur de Raymond Domenech à l'évocation de l'affaire Zahia, à paraître mercredi dans le Parisien-Aujourd'hui en France. A la question: "Un mis en examen est-il non sélectionnable?", Blanc répond: "Non. Les enquêtes judiciaires sont très longues. Moi, je suis là pour deux ans. Et Ribéry et Benzema font partie des joueurs potentiellement incontournables en sélection."
Cette prise de position va à l'encontre de celles de la ministre des Sports Roselyne Bachelot et de la Secrétaire d'Etat aux Sports Rama Yade. Mme Bachelot avait ainsi jugé que le statut de mis en examen des deux joueurs était "difficilement compatible avec une présence en équipe de France", se déclarant "sur la même ligne" que Rama Yade. Fernand Duchaussoy, partisan au départ d'une non-sélection de Ribéry et de Benzema, avait de son côté fait marche arrière vendredi, juste après son élection à la tête de la Fédération, indiquant vouloir "respecter ce que Laurent Blanc souhaite". "Un mis en examen sera peut-être blanchi dans quelques semaines ou quelques mois, il faut respecter la présomption d'innocence, et l'intérêt de l'équipe de France doit être primordial", avait-il ajouté.
Pas d'autres sanctions ?
Dans L'Equipe, mercredi matin, le patron des Bleus confirme et apporte de nouveaux éclairages. "Il s'agit de faits privés. J'espère que Ribéry et Benzema seront des éléments importants de l'équipe de France", confirme-t-il. Car, pour lui, la sanction existe déjà : l'exclusion des 23 après la grève de l'entraînement à Knysna. Et elle est suffisament lourde. "La sanction sportive a été prise avec la non-sélection des 23 pour le match amical face à la Norvège. J'aimerais que ça s'arrête là", espère Blanc qui "aurai(t) aimé voir des choses avec les joueurs majeurs" à Olso afin de préparer les échéances de septembre. Lui qui "ne serai(t) même pas monté" dans le fameux bus entend toutefois serrer la vis et instaures des critères de sélection plus stricts comme "l'état d'esprit, le comportement et l'attachement au maillot". "Celui qui ne veut pas l'accepter, il dégage", prévient-il.
Visiblement, Laurent Blanc sait où il va et garde en tête sa priorité : qualifier l'équipe de France pour l'Euro 2012. "C'est l'Euro 2012 où je m'en vais", affirme-t-il en précisant : "Je n'ai pas signé pour quatre ans, comme certains l'ont écrit. J'ai signé pour deux ans". "Après, si on se qualifie et si on fait un bon Euro, on peut éventuellement discuter d'une prolongation de deux ans de plus. Je serai jugé sur les résultats. Ce n'est pas mon trip de continuer quand j'ai échoué", glisse-t-il. "La révolution, c'est gagner, annonce-t-il. On va essayer avec ma philosophie. J'espère qu'elle va coller avec celle des joueurs que je prendrai".
"Il y a une carte à jouer"
Du point du vue du jeu, à quoi doit-on s'attendre ? Laurent Blanc va-t-il opter pour un 4-2-3-1 ou un 4-4-2 ? Deux systèmes qu'il a déjà utilisés chez les Girondins. En fait, il testera les deux en Norvège. "Contre la Norvège, on va essayer de tester deux systèmes. Ce sera plus proche de quelque chose avec deux attaquants…", confie-t-il. Dans Le Parisien, il développe sa pensée : "Sur le plan tactique, je me laisse le choix. C’est toute la différence avec un entraîneur de club qui travaille toute l’année avec son groupe. Maintenant, je ne suis pas fou, s’il y a un système dans lequel les joueurs donnent le meilleur d’eux-mêmes, j’insisterai dessus. Mais je veux qu’on soit capable de changer de système par rapport au score ou à l’adversaire."
Pour y parvenir, entend-il s'appuyer sur la "vingtaine" de joueurs qui feront le voyage à Oslo ? "Je ne me fais pas d'illusions, il y en aura peut-être un, deux, trois, six qui auront la chance d'être encore là", répond-il. "Ce n'est pas un match cadeau. Mais pour certains, il y a une carte à jouer", leur assure toutefois Blanc qui évoque notamment les cas Samir Nasri (qui "a des arguments en l'absence de Gourcuff, suspendu), Philippe Mexès ("qui échappe aux stéréotypes des défenseurs centraux traditionnels") ou Guillaume Hoarau ("un joueur atypique et intéressant" qui "n'est pas encore tout à fait prêt").
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