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"Vous m'avez tué..."

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/10/2011 à 14:19 GMT+2

A deux jours de France-Albanie, c'est un Samir Nasri détendu et soucieux de remettre les choses à plat qui s'est confié devant la presse. Décevant avec les Bleus, ce qu'il a volontiers admis, le milieu de terrain a reconnu qu'il avait mal vécu les critiques qui s'étaient abattues sur lui.

nasri france

Crédit: AFP

Mercredi, Samir Nasri avait un message. Il l'a fait passer. Avec une évidente envie de crever l'abcès qui avait enflé lors du dernier rassemblement. Aussi bien en raison de ses performances, régulièrement insuffisantes en équipe de France, que par ses paroles, le meneur de jeu de Manchester City avait fini par flirter avec le côté obscur de la force, lui si policé par le passé. Une fois évacuées les premières généralités, le sujet a été mis à plat sur la table. Et Samir Nasri ne l'a pas éludé. Avec franchise. Et envie de fermer une parenthèse qui n'a pas fait que du bien à l'image du joueur, ni à l'homme.
Tout avait commencé par les critiques publiques de Laurent Blanc, la réponse plutôt sèche du joueur ("J'aimerais mieux que le sélectionneur me dise certaines choses entre quat'zyeux") et s'était terminé par deux matches en Albanie et en Roumanie où l'ancien Marseillais n'avait pas été bon. Ce qu'il a volontiers reconnu mercredi midi. Tout comme il a avoué avoir pris un petit coup sur la tête suite à cet enchaînement d'évènements négatifs : "L'histoire du coach, ça a pesé. Vous ne m'avez pas fait de cadeau", a-t-il lâché en direction de la presse. Sans aucune rancune. Avec un léger rictus et l'envie de repartir sur de bonnes bases. Aussi bien sur le pré que devant les micros.
"Tu veux faire la guerre à tout le monde"
"Parler de mes performances, il n'y a pas de problème. Je suis grand. Je sais quand je n'ai pas été bon, assure-t-il. En revanche, l'attitude sur le terrain, là non. Parce que j'avais eu cette phrase, on a dit : il est nonchalant. Mais c'est votre métier, c'est vous qui voyez." Pourquoi l'ensemble des observateurs ou les supporters ont-ils eu cette impression alors ? "A un moment donné en sélection, on me dit que si je décroche, je suis trop bas. Si je touche le ballon, on dit que je ralentis le jeu... Franchement, vous m'avez tué (sourire). Tout ce que je faisais n'était pas bon."
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2011 Qualifs Euro 2012 France Nasri

Crédit: AFP

Toute cette histoire ne s'est pas arrêtée après le crochet par Bucarest. Du côté de Manchester, Samir Nasri a ressassé tout ça. Durant trois ou quatre jours, le moral n'était pas au beau fixe. Et puis, finalement, le temps a fait son oeuvre. "L'atmosphère était tellement pesante. Des fois, tu veux faire la guerre à tout le monde. Tu te trompes d'ennemi. Ils (les journalistes) font leur travail, tu fais ton travail... Ils ne s'acharnent pas sur toi, c'est juste ce qu'ils ressentent. Ne plus parler ne sert à rien. Montre-toi sur le terrain, ils ne s'acharneront pas sur toi. Tu t'égares sinon."
L'affaire est close. Samir Nasri n'a plus qu'une envie : aller de l'avant et, surtout, être bon face à l'Albanie et la Bosnie. Maintenant que l'international français (25 sélections) a mis les choses au point, rien ne s'y oppose. Sauf l'incertitude. "Des fois tu n'es pas bon, ça ne s'explique pas. Des fois, tu marches sur l'eau. Le positionnement n'y est pour rien. De toute manière, je ne suis personne pour revendiquer quoi que ce soit. A City, je joue à gauche, à droite et dans l'axe. Il y a l'adversaire, d'autres paramètres..." Et le facteur équipe de France. Là où rien n'est comme ailleurs.
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