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Finale Real Madrid - Liverpool - Chaos au Stade de France : à qui la faute ?

Martin Mosnier

Mis à jour 29/05/2022 à 18:38 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Coup d'envoi retardé, supporters coincés dans des files d'attente, affrontements avec les forces de l'ordre, faux billets en pagaille : la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Liverpool a été marqué par un énorme couac organisationnel. Les pouvoirs publics, l'UEFA, les supporters et le clubs cherchent ce dimanche à faire toute la lumière sur ces incidents.

Des regrets pour Liverpool ? "Oui, mais il a manqué de folie"

L'attente à l'intérieur, le chaos à l'extérieur. Le Stade de France a vécu un début de soirée très tendu samedi avant la finale de la Ligue des champions opposant le Real Madrid à Liverpool. Si la journée avait démarré paisiblement, dans un calme même étonnant pour une affiche de ce prestige, les choses ont dégénéré vers 20h30. Alors que l'UEFA retardait le coup d'envoi de 36 minutes, des files d'attente interminables ne désemplissaient pas aux portes dédiées aux supporters des Reds qui ont rapidement compris qu'ils ne pourraient pas assister au coup d'envoi.
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Les supporters de Liverpool aux portes du Stade de France

Crédit: Getty Images

Dès lors, l'atmosphère s'est tendue. Des individus ont tenté de forcer les barrages soit avec de faux billets soit en escaladant des grilles. Les affrontements entre forces de l'ordre et supporters, à deux ans des Jeux Olympiques de Paris, ont donné une image désastreuse de l'organisation et 238 personnes ont été prises en charge par les services de secours, pour des urgences relatives, allant de l'état d'ébriété ou de petits accidents, y compris des intoxications au gaz lacrymogène. Ce dimanche, l'heure est à la recherche de coupables. Défaillance organisationnelle, supporters devenus incontrôlables ou individus prêts à tout pour voir l'affiche de l'année ? C'est cette question qu'il va falloir trancher dans les jours qui viennent alors que l'Europe entière a assisté à des scènes terribles.

L'UEFA et les pouvoirs publics droits dans leurs bottes

L'UEFA explique que le désordre a été causé par un problème de "billets contrefaits" causant des goulots d'étranglement et demande un "audit" en urgence auprès des instances du football et des autorités françaises. Des supporters présents et des journalistes de l'AFP ont constaté avant le match la présence de bandes de jeunes et de fans de football locaux non identifiés tentant de s'introduire en force dans l'enceinte. La police est intervenue, dispersant la foule et au passage les supporters, dont des familles, au gaz lacrymogène.
Dès la fin du match, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a pointé du doigt samedi soir l'attitude de "milliers de supporters britanniques sans billet ou avec des faux billets qui ont forcé les entrées" du Stade de France. "Les tentatives d'intrusion et de fraude de milliers de supporters anglais ont compliqué le travail des stadiers et des forces de police, mais ne terniront pas cette victoire", a surenchéri la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra qui défend la même ligne. Lundi, une réunion ministérielle se tiendra pour "cerner les dysfonctionnements", selon un communiqué du ministère des Sports.

Liverpool accuse

Les supporters de Liverpool, jugés peu problématiques depuis déjà 30 ans, ont été ulcérés par ces accusations et l'accueil à la française. "Nous sommes extrêmement déçus des problèmes d'accès et des violations du périmètre de sécurité qu'ont subis les supporters de Liverpool", a expliqué le club anglais dans un communiqué. La police britannique de Merseyside-Liverpool présente au stade a évoqué sur Twitter des "circonstances choquantes" et défendu le comportement "exemplaire" des supporters des Reds pendant la rencontre, "la pire" à laquelle elle dit avoir jamais eu affaire en terme d'organisation.
Pour Ronan Evain, directeur exécutif du réseau Football Supporters Europe, ce raté "pose la question de la capacité de la France à organiser des événements de cette taille-là". "On continue de reproduire les mêmes schémas d'organisation qui ont déjà échoué dans le passé. Il y a un besoin très fort de moderniser l'approche de la sécurisation de ces rencontres", a t-il indiqué à l'AFP. Trop peu ou pas assez ? Le dispositif sécuritaire - 6 800 policiers, gendarmes et pompiers et de très nombreux agents de sécurité privé - devait en tout cas servir de test pour la Coupe du monde de rugby, organisée par la France en 2023 et pour les JO de Paris, l'année suivante. l'enjeu est donc grand de faire la lumière sur une soirée où rien ne s'est passé comme prévu.
AVEC AFP
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