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Euro, Bleues, Brétigny : "Je suis prête si on a besoin de moi"

Eurosport
ParEurosport

Publié 31/05/2013 à 00:44 GMT+2

Exilée à Francfort, Sandrine Brétigny nous raconte sa nouvelle carrière et revient sur son objectif de fin de saison : l'Euro suédois avec les Bleues.

FOOTBALL Brétigny 2012

Crédit: dpa

Sandrine, comment jugez-vous la saison de votre club, Francfort ?
S.B. : Pour le club, c’est un petit échec de finir à la troisième place et de manquer la qualification pour la Ligue des champions. On a connu quelques péripéties dont un changement d’entraîneur et surtout des blessures de joueuses importantes (Bajramaj a été victime d'une rupture du ligament croisé, Laudehr a eu un souci à un genou pendant quatre-cinq mois et Kumagai s’est fracturée le bras). On s’en sort pas mal au final même si la Ligue des champions était notre objectif. Tout s’est joué sur le dernier match et on a perdu 2 à 1 face au Bayern Munich mais ce n’est pas à ce moment-là qu’on a perdu l’accessit pour la C1. C’était tout au long de la saison.
Sur le plan personnel, quel est votre bilan de la saison écoulée ?
S.B. : Je n’ai aucun regret d’être partie là-bas. C’était une très bonne expérience avec une nouvelle culture de la gagne. Les Allemandes sont impressionnantes sur le plan physique et elles ont une mentalité qu’on n’a pas en France. Elles ne lâchent jamais rien. Ce sont des machines. J’ai progressé aux côtés d’elles, des championnes du monde ou olympique qui ont gagné plusieurs Euros. Après avoir quitté l’OL, j’ai retrouvé la même atmosphère à Francfort dans un groupe qui m’a très bien accueilli comme les dirigeants d’ailleurs. J’aurais aimé marquer un peu plus de buts (sept réalisations) alors que la première du club a terminé à treize unités si je ne me trompe pas. Ce n’est pas si mal car j’ai eu une première blessure au genou en novembre à cause de laquelle j’ai manqué trois matches. Et j’ai eu une déchirure à la cuisse en avril et mai, soit au plus mauvais moment de la saison et j’ai dû faire une croix sur quatre matches.
La Bundesliga est-elle meilleure que la D1 française ?
S.B. : C’est un championnat homogène dans lequel chaque équipe rentre sur le terrain pour gagner le match. On a fait un nul contre le 7e par exemple et c’est très serré à chaque rencontre. Il y a beaucoup d’énergie déployée à chaque match. C’est la différence majeure avec la France car on sait que l’OL est au-dessus de tout le monde même si le PSG arrive. Il y a Juvisy et Montpellier aussi mais il y a trop de différences entre le haut et le bas du classement.
Vous êtes une ancienne Lyonnaise et le grand public peut se dire que le football féminin n’est pas très crédible avec les scores fleuves de l’OL dans son championnat domestique. N’est-ce pas une contre-publicité pour votre sport qui est pourtant en plein essor ces dernières années ?
S.B. : A Lyon, ce n’est pas si facile de gagner à chaque fois. Il faut se remotiver et rester concentrées à chaque rencontre. Il y a un gros travail effectué derrière même si les scores peuvent paraître trop larges pour les spectateurs. Ils peuvent être lassés et quand ils ouvrent leur journal le lundi matin, ils ne se demandent pas si l’OL l’a emporté mais combien de buts elles ont inscrit. L’objectif du président Jean-Michel Aulas d’emmener ce club le plus haut possible a été atteint et le football féminin est davantage reconnu en France. Le PSG commence à s’y mettre et ça va être un adversaire redoutable pour l’OL. Derrière, Guingamp, Saint-Etienne (finaliste de la Coupe de France) et Montpellier poussent un peu. Il n’y a que par cette montée en puissance que la D1 deviendra un championnat plus équilibré.
Où en êtes-vous au niveau de votre avenir ? Où jouerez-vous la saison prochaine ?
S.B. : J’ai un contrat d’un an avec une année en option à Francfort. Je n’ai pas encore pris ma décision. Je ne suis pas sûre à 100%. Je vais profiter de mes vacances et faire connaître mon choix rapidement. J’attends surtout la liste des Bleues pour l’Euro.
Vous avez répété que c’était l’objectif de votre saison d’être présente en juillet en Suède avec l’équipe de France…
S.B. : Je m’étais lancée ce défi en partant à l’étranger pour connaître cette nouvelle expérience. J’ai donné le meilleur de moi-même. Je suis prête si on a besoin de moi. J’espère être dans la liste. Bruno Bini, le sélectionneur, m’a suivi tout au long de la saison et les résultats de Francfort chaque week-end.
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