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France-Danemark (1-1, 2 tab à 4), quart de finale de l'Euro féminin 2013 : l’antisèche

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/07/2013 à 07:54 GMT+2

France-Danemark (1-1, 2-4 t.a.b.) : notre analyse, nos choix, notre mauvaise foi. La France a déjoué 45 minutes et s'est ensuite heurtée à un mur. L'efficacité offensive des Bleues reste un problème latent pour un Bruno Bini, qui risque de cristalliser les critiques.

FOOTBALL Euro 2013 France Danemark dames Necib Petersen

Crédit: Panoramic

LE JEU : 45 minutes d’absence
On s’attendait à une équipe de France dominatrice et séduisante dans le jeu dès l’entame, mais cela a plutôt été le cas du Danemark. Les filles de Kenneth Heiner-Moller ont été fidèles à leur réputation d’équipe qui redouble les passes au sol, et elles ont aussi empêché les Bleues de le faire. Les Tricolores ont complètement déjoué, n’ont pas réussi à développer leur jeu, en partie à cause de l’adversaire. Avec des erreurs techniques inhabituelles, elles ont fini par concéder un but et courir après le score pendant 45 minutes, provoquant encore plus de précipitation. C’était une position inédite pour les Bleues dans cette compétition.
Revenues avec de meilleures intentions après la pause, les Françaises ont progressivement profité de la baisse physique des Danoises, au jeu gourmand en énergie. Le replacement et le pressing des joueuses du Nord a été de moins en moins efficace, les espaces entre les lignes ont augmenté. Mais la défense très regroupée devant le but a réussi à se jeter sur tous les ballons pour mettre en échec des tentatives souvent brouillonnes des joueuses de Bruno Bini. Eugénie Le Sommer s’est aussi souvent retrouvée seule aux avant-postes, manquant d’appuis parmi les milieux. Si les occasions ont été assez nombreuses, les meilleures sont tout de même intervenues sur coups de pied arrêtés. La prolongation aurait pu durer 30 minutes de plus, cela n'aurait probablement rien changé pour les Bleues.
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FOOTBALL Equipe de France féminine Bleues Danemark Necib

Crédit: Panoramic

LES JOUEUSES : Petersen, mur presque infranchissable
LES JOUEUSES : Petersen, mur presque infranchissable
Si une joueuse est à sortir du lot de ce quart de finale, ce n’est pas une Française, mais la gardienne danoise Stina Petersen. Déjà décisive sur deux penalties en phase de poule, elle s’est inclinée de justesse dans le temps réglementaire face à Louisa Necib, mais elle a pris sa revanche durant la séance des tirs au but face à la même Necib. Et sur sa ligne, durant le match, elle a été impériale. La charnière composée de Christina Orntoft et Janni Arnth, qui a donné la victoire aux siennes, a aussi considérablement gêné les Bleues dans leurs tentatives au sein de la surface.
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FOOTBALL Euro 2013 France Danemark dames Petersen

Crédit: Panoramic

Quelques joueuses tricolores sont toutefois sorties du lot. Entrée à la pause, Elodie Thomis a apporté tout son dynamisme, même si ses centres n’ont pas été décisifs. Elle a été la plus entreprenante avec Eugénie Le Sommer, après avoir remplacé une Sandrine Soubeyrand qui ne pèse plus dans le jeu collectif français. Elle va désormais le quitter. Très convaincante face à l’Angleterre, Louisa Necib a aussi déçu. La Lyonnaise n’a pas eu l’influence dans le jeu qui lui est demandée à un poste de meneuse axiale. Et si elle a été chanceuse sur son penalty, elle a échoué au moment où il ne fallait pas trembler. Ce qui a aussi été le cas de Sabrina Delannoy, pourtant à l’aise en défense centrale lorsqu’elle a dû entrer au pied levé pour pallier la blessure de Laura Georges.
LA STAT : 31
Lors des dernières grandes compétitions et durant la préparation, l’efficacité offensive de l’équipe de France a souvent été pointée du doigt et a été sujet à inquiétude. Au vu des nombreuses occasions manquées et des 31 tentatives françaises (dont 10 cadrés), ce problème n’est pas encore résolu. L’absence de la meilleure réalisatrice tricolore Marie-Laure Delie (47 buts en 61 sélections), diminuée physiquement et restée sur le banc, a compté.
LE TOURNANT QUI N’A PAS EU LIEU
107e minute : sur un coup franc qu’elle a elle-même obtenu à l’entrée de la surface, Camille Abily fait passer le ballon au-dessus du mur mais pas en-dessous de la barre transversale, qui repousse sa tentative. Cette fois, Stina Petersen était pourtant battue. En prenant l’avantage durant la prolongation, la France aurait sûrement obtenu son billet dans le dernier carré tant les Danoises étaient impuissantes. La première demi-finale des Bleues dans un Euro attendra.
LE TWEET QUI SOULIGNE LE PARADOXE DE LA SITUATION :
LA QUESTION : Bruno Bini continuera-t-il à la tête des Bleues ?
S’il est sous contrat jusqu’à la Coupe du monde 2015, Bruno Bini vient de clore l'Euro 2013 sur une troisième désillusion consécutive. Après deux quatrièmes places au Mondial 2011 et aux Jeux olympiques 2012, ce nouvel échec pourrait apparaître comme celui de trop pour une équipe promise aux sommets. L'entraîneur de l'OL Patrice Lair fait souvent passer l'idée que les Bleues sous-performent par rapport à leur potentiel. L’an dernier, son fameux "projet de vie" avait été discuté. Il s’est pour cette raison privé de Sonia Bompastor, vice-capitaine et élément essentiel de l’équipe. Après plusieurs années à l’écart, Amandine Henry a, elle, fait son retour, mais elle a été sous-utilisée, malgré son retour de blessure. Elle est pour beaucoup parmi les toutes meilleures à son poste, mais est restée derrière Sandrine Soubeyrand, la désormais retraitée internationale de 39 ans que Bini a retenue avec insistance ces dernières années. Les choix du sélectionneur, qui n'a pas effectué son troisième changement lors de ce quart de finale, n’ont pas fini d’être discutés. Reste à savoir si la Fédération mènera aussi cette réflexion.
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2013 Bleues Bruno Bini

Crédit: Panoramic

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