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K. Kiedrzynek : « Je suis un peu folle »

ParFOOT D'ELLES

Publié 01/11/2016 à 10:22 GMT+1

De notre partenaire Foot d'Elles

Eurosport

Crédit: Eurosport

Au bout de quelques échanges, son caractère bien trempé se fait sentir, toujours avec le sourire. À 25 ans, Katarzyna Kiedrzynek, ou plutôt Kasia (son diminutif), n'a pas sa langue dans sa poche. Elle dit ce qu'elle pense, et n'oublie jamais d'où elle vient : la Pologne, sa patrie, ses racines, et son amour pour son pays. Aujourd'hui, elle se sent bien à Paris. 
On ne connaît pas grand chose de vous, qui est Katarzyna Kiedrzynek ?
K.K : « Je suis un peu folle, j'essaie de sourire tout le temps, d'être une bonne personne, mais vraiment pour savoir qui je suis c'est mieux de demander à mon entourage. Mais moi je sais qui je suis. Je suis très combative, je ne lâche jamais en fait. Même si c'est un poste un peu dur, je pense que c'est normal car c'est la vie des gardiennes, on est à un poste exposé.
Êtes-vous une passionée de football ? - Non, non. Quand j'étais jeune je regardais beaucoup le football. Mais maintenant j'ai déjà le foot là (elle montre le terrain d'entrainement), quelques fois je regarde les matches de l'équipe polonaise, de Lech Poznan, et des divisions polonaises. Je regarderai les matches quand j'arrêterai ma carrière.
Quel est votre quotidien en dehors du football ?
- Je regarde des films, je parle avec ma famille et je joue à FIFA ! J'aime bien, pour moi c'est le meilleur jeu du monde. Mais je suis un peu surprise par FIFA 17. Le mode carrière ne me plaît pas. Je vais devoir attendre FIFA 18. Je joue chez moi tranquille, sans pression, j'aime bien ça. Quand j'étais petite, j'ai commencé à y jouer vers 2003, 2004. Et j'ai eu toute la collection, j'y jouais toute l'année. Ce qui manque dans FIFA 17 : l'équipe féminine du Paris Saint-Germain.
Vous vivez seule ici en France, votre famille est restée en Pologne. Comment vivez-vous cette situation ?
- Bien sûr, c'est dur mais on n'a pas l'argent comme les garçons, et on ne peut faire venir toute notre famille là où on joue. En fait, c'est dur parce que je suis là toute seule depuis quatre saisons, maintenant je me suis adaptée. Mais au départ, c'était vraiment dur. Ma famille et mes amies me manquent, mais c'est normal.
Qu'est-ce qui vous manque le plus ?
- Tout le pays je pense. La nourriture, le pays, la langue, tout, tout, tout. Pour moi, c'est mon pays, et vraiment le plus beau.
"Je suis fière d'être polonaise, j'adore mon pays"
Sur les réseaux sociaux, vous clamez souvent votre fierté d'être polonaise. L'appartenance à votre pays semble importante.
- Je suis fière d'être polonaise et j'adore mon pays, je m'y sens bien. C'est un pays un peu spécial, peu de gens connaissent vraiment les Polonais, la culture, la langue. Mais moi en fait, cela m'est égal, si quelqu'un critique mon pays, je lui réponds "tu n'y es jamais allé, arrête de parler de cette façon". Je défends tout le temps mon pays et la France aussi car ici les gens sont vraiment gentils.
Vous considérez-vous comme une ambassadrice du football féminin en Pologne ?
- Je pense oui mais c'est à la fois positif et négatif. Car je suis bien entourée, mais il y a beaucoup de personnes autour de moi qui y voient juste leurs propres intérêts. Mais je m'en fous de ces personnes là. Et c'est tout.
En Pologne, vous avez joué dans deux clubs (Lublin et Górnik Łęczna), quels souvenirs en gardez-vous ?
- J'y ai franchi les étapes les unes après les autres ; D'abord en D3, puis en D2, en D1 et enfin dans la plus haute division. J'ai grandi comme personne et comme gardienne de buts. À Górnik Łęczna, j'ai pu connaître tous les niveaux de l'équipe nationale (jeunes, équipe A). J'ai tout fait pour ce club et maintenant je suis là à Paris.
Après plus d'un an et demi où vous aviez décidé d'arrêter votre carrière internationale, vous avez retrouvé la sélection polonaise pour le dernier match qualificatif à l'Euro 2017. Qu'est-ce que cela fait de rejouer pour son pays ?
- J'étais vraiment heureuse car c'était mon petit rêve de revenir en équipe nationale. Mais j'ai pris mon temps car je veux bien travailler avec quelqu'un qui est normal, ouvert. Cela a changé avec le nouvel entraîneur (Milosz Stepinski). J'espère que cela sera positif. Cette période a été longue, mais cela a été bénéfique pour moi aussi car j'ai pu me concentrer plus sur mes objectifs de club. J'attends la prochaine convocation en espérant être prise (sourire).
Comment est considéré le football féminin en Pologne ? Est-ce médiatisé ? - Cela commennce oui, cela progresse. L'équipe nationale a beaucoup de sponsors. On pourrait comparer à l'Italie en terme de niveau. Il y a des clubs professionnels.
"J'ai de la chance de jouer à Paris"
Depuis que vous êtes au PSG, quelle votre relation avec les autres gardiennes ?
- Je n'ai jamais eu de problèmes pour m'adapter avec les autres gardiennes. Avec Ann (Katrin Berger), cela s'est très bien passé. Quand je suis arrivée au club, je m'entrainais avec Karima Benameur et Véronique Pons, c'était vraiment très bien, maintenant, avec Loes (Geurts), on a vraiment un bon esprit d'équipe entre nous. Jour après jour on prend nos repères.
Cette année, vous semblez moins sereine que lors de la saison 2014-2015 où vous aviez été impressionnante en Ligue des champions notamment ?
- Moi je me sens vraiment bien. Cette saison, je n'ai pas joué tous les matches, c'est aussi une petite pression que je me mets pour faire une première partie de championnat vraiment bonne. Moi je suis tout le temps pareille, je ne change pas, ce sont juste les observateurs qui parlent et qui jugent si je suis performante ou pas. Moi je sais ce que je peux faire sur le terrain et à l'entraînement.
Quel rôle avez-vous désormais dans le groupe parisien ?
- Je me sens vraiment bien, c'est ma quatrième saison au club, l'équipe est vraiment magnifique. Dans le vestiaire, on vit dans une bonne atmosphère, sur le terrain aussi. Mais sur le terrain, on travaille beaucoup. Il y a eu du changement cet été, et c'est vraiment positif.
Vous avez prolongé il y a quelques mois jusqu'en juin 2018, qu'est-ce qui vous plaît à Paris ?
- (elle prend un temps) Je ne sais pas c'est Paris, c'est un grand club. C'est le rêve de toutes les joueuses d'évoluer avec ce maillot. Moi j'ai de la chance car je suis là ».
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