La Juventus sacrée

La Juve, en dépit des déboires judiciaires de son triumvirat de direction, le directeur général Luciano Moggi, le vice-président Roberto Bettega et l'administrateur-délégué Antonio Giraudo, n'a eu aucun mal à l'emporter devant une formation calabraise qui a pourtant joué le jeu. L'équipe entraînée par Fabio Capello, qui n'avait besoin que d'un nul pour s'assurer du titre, a ouvert la marque dès la 23e minute par Trezeguet, qui a repris de la tête, sur la ligne de but, un ballon mal contrôlé par le portier adverse Pellizzoli sur une première déviation de Cannavaro. Son capitaine Del Piero, d'un joli tir tendu en coin à ras de terre, a clôturé la marque à la dernière minute.

"Nous avons affronté ce match avec grande concentration et sérénité et nous sortons la tête haute", a commenté l'entraineur Fabio Capello interrompant ainsi le silence de presse ordonné par le club le 6 avril dernier. Le technicien turinois a aussi annoncé qu'il avait encore un an de contrat avec la Juve et qu'il n'avait nulle intention de quitter un club ou il a connu les plus beaux honneurs :"Je suis très lié à Bettega et à Romy Gai (directeur commecial) et je me sens parfaitement à la Juve. Pourquoi partirais-je? Il n'y a aucun motif".

L'AC Milan, qui ne nourrissait qu'un mince espoir lié à un exploit de la Reggina, a offert à son public un dernier succès, arraché dans les arrêts de jeu sur un penalty, devant l'AS Rome (2-1). En l'absence de son attaquant vedette ukrainien Shevchenko, blessé, la formation de Carlo Ancelotti a pris les devants sur un premier penalty du Brésilien Kaka, suite à une faute de l'Argentin Cufré sur Gilardino.

La Roma, avec son capitaine Francesco Totti entré à la demi-heure de jeu, est parvenue à égaliser sur un coup de tête astucieux du défenseur français Mexès et a même manqué une magnifique occasion de prendre l'avantage sur une frappe de peu à côté du Brésilien Taddei seul devant le gardien Dida. Mais elle a finalement d s'incliner dans les arrêts de jeu, à cause d'une nouvelle faute sur Gilardino entraînant un second penalty, transformé cette fois par le Brésilien Amoroso.