Milan fait la loi

Difficiles pour les Intéristes de rentrer sur la pelouse d'un stade San Siro quasiment totalement hostile. La faute aux supporters des Nerazzurri, considérant leurs joueurs préférés indignes de leur présence. Et pourtant, les hommes de Roberto Mancini entament la rencontre avec envie et volonté, grâce notamment à un Adriano, seul en pointe, mais particulièrement actif. Sur la première action du match, il est à la réception d'un coup-franc mais s'effondre dans la surface (1e). Deux minutes plus tard, Dida est obligé de sortir des deux poings devant une nuée de têtes adverses (3e). L'orage passé, les Rossoneri repartent de l'avant mais il faut attendre le premier quart d'heure pour voir la première véritable occasion de la rencontre. Cafù réalise un joli festival sur le coté droit, se débarrasse de Burdisso puis repique vers le premier poteau avant de centrer au second. Malheureusement pour les hommes de Carlo Ancelotti, la tête de Gilardino passe à quelques centimètres du poteau de Julio Cesar (16e).

Dans la foulée, les Intéristes réagissent par Adriano qui, une nouvelle fois s'effondre dans la surface, sous le regard sans réaction de l'arbitre (17e). La rencontre s'équilibre ensuite. Si le Milan AC conserve la maîtrise technique et descend bas pour construire ses actions, l'Inter Milan mise sur la récupération haute et la vitesse de Figo et Adriano, même s'il semble plus souvent sombrer dans la précipitation. Après vingt minutes de neutralisation mutuelle, le rythme s'élève un peu plus, le Milan AC se décidant enfin à pousser pour ne pas rentrer bredouille aux vestiaires. On retrouve Gilardino partout dans la surface intériste... et surtout à terre. Pourtant, sur une première faute à l'entrée de la surface (44e) puis surtout sur un ceinturage en règle de Materrazzi au point de penalty (45e+1), il n'aurait pas été injustifié de sortir le sifflet. Les palabres n'y feront rien, les deux équipes rentrent aux vestiaires dos à dos.

Les Intéristes se relancent dans la bataille comme en première période. Plus pressants, ils ne sont guère plus dangereux et ce sont même les hommes de Carlo Ancelotti qui sont tout près d'ouvrir la marque peu avant l'heure de jeu. Seedorf se retrouve seul sur le côté gauche de la surface et reprend de demi-volée. Malgré une glissade, sa frappe oblige Julio Cesar à se contorsionner pour sortir le cuir du bout du pied (56e). Pas de quoi décourager les Intéristes pour autant, d'autant plus qu'il s'en faut de peu pour que Luis Figo n'ouvre la marque sur une tête trop croisée qui passe tout près du cadre (59e). A l'heure de jeu, le rythme est toujours aussi intense mais les occasions ne sont pas au rendez-vous. Qu'à cela ne tienne, Shevchenko et Kakà vont se charger de donner des frissons à leur public ! Pirlo, à 30 mètres côté droit trouve l'Ukrainien au second poteau. Le ballon d'or 2004 place une superbe tête qui lobe Julio Cesar mais pas Cordoba qui sauve sur sa ligne. Kakà récupère et frappe en première intension mais cette fois Julio Cesar est bien présent (65e).

Les Rossoneri poussent et la récompense ne tarde pas à venir. Coup-franc de Pirlo, repoussé difficilement par la défense intériste avant de revenir dans les pieds milanais. Kaladze, au second poteau réussit l'amorti de la poitrine parfait et enchaîne la volée qui trompe Julio Cesar, juste sous la transversale (1-0, 70e). Les Intéristes courent ensuite après le score, font le siège de la moitié de terrain adverse mais s'énervent peu à peu. Si ce ne sont les sorties ratées de Dida sur un coup-franc (87e) puis sur corner (90e), les Milanais gèrent bien leur fin de rencontre, Ancelotti en profitant pour faire tourner son effectif en vue de la demi-finale de Ligue des Champions.

L'affaire est belle pour le Milan AC qui possède désormais cinq points d'avance sur l'Inter Milan. Leur place de dauphin confortée, les hommes de Carlo Ancelotti peuvent entretenir un mince espoir de titre si la Juve tombe samedi à Cagliari. Les Rossoneri sont en effet revenus à quatre points de la Vieille Dame et il reste quatre matchs à jouer...