Japon: l'Académie détruite

"Il n'y a plus de centre, tout le monde a été évacué avec difficulté car c'est un pays de montagnes. Il y a des tunnels qui ont dû s'effondrer ou des viaducs qui ont été certainement très abîmés", a indiqué M. Dusseau, ancien directeur du centre de formation de Clairefontaine et ex-responsable de l'Académie du football japonais.

Après "les bâtiments ont résisté, mais c'est le tsunami qui a fait beaucoup plus de dégâts", a poursuivi le formateur, ajoutant que les pensionnaires, "une soixantaine de garçons et une trentaine de filles, sont actuellement chez leurs parents" et que la Fédération japonaise "va chercher un point de chute pour continuer le travail un peu plus au sud (de l'île)".

Claude Dusseau était présent au Haillan pour accompagner Jun Sunaga, 35 ans, entraîneur des gardiens de but de l'Académie, qui participe à un stage de quinze jours chez les Girondins pour valider son diplôme d'entraîneur professionnel. Sunaga, qui réside à 20 kilomètres de la centrale de Fukushima, est arrivé le 9 mars en France, deux jours avant la catastrophe au Japon.

"Ma maison est sur la côte, je ne sais pas trop ce qui s'est passé mais elle a sûrement disparu. On ne peut que prier", a-t-il commenté. Interrogé sur son entourage, Sunaga a raconté qu'il avait eu des nouvelles rassurantes par internet de sa femme et de sa famille. "Ils ont réussi à s'échapper et à sortir du périmètre (de 30 km autour de la centrale). Les routes sont coupées, le train ne marche pas. Au Japon, il y a toujours des petites secousses, on est habitué, mais il n'y en a jamais eu une aussi grosse", a raconté Sunaga, dont le retour au Japon est prévu le 23 mars.

Un autre Japonais, Eito Suruyama, latéral gauche de 18 ans, effectue un stage de trois mois avec l'équipe des moins de 19 ans de Bordeaux. Le bilan officiel du séisme et du tsunami qui se sont produits le 11 mars s'établissait jeudi à 5.457 morts et 9.508 disparus.