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Kenza Dali : "Je resterai sur un trophée, une belle fin"

ParAFP

Mis à jour 08/11/2019 à 14:03 GMT+1

Absente du Mondial 2019 après un accident domestique, la milieu Kenza Dali n'est pas du genre à "lâcher l'affaire", a-t-elle confié avant France-Serbie, samedi à Bordeaux. "Je resterai sur un trophée, une belle fin", assure la joueuse de West Ham, à l'approche de l'Euro-2021.

Kenza Dali lors de France - Espagne le 31 août 2019 à Clermont-Ferrand

Crédit: Getty Images

Votre carrière a été freinée par plusieurs blessures. Qu'avez-vous retenu de ces épreuves ?
Kenza Dali : J'ai eu une très grosse blessure avec l'équipe de France (en septembre 2016, ndlr), elle a déclenché le reste. Je me pète le croisé, l'externe, l'interne... J'ai tout cassé. Avec un genou amoché, vous savez que vous aurez des soucis quand vous enchaînerez les matches. J'ai cette image de joueuse blessée mais je n'ai jamais eu de blessure musculaire. Tout ce qui est cassé et reconstruit derrière, ce n'est jamais pareil. C'est pareil avec le corps. J'ai galéré pendant un an et demi, logiquement, selon les délais prévus.
Et vous vous blessez de nouveau avant le Mondial...
K. D. : C'est une connerie, un accident domestique. Je me casse l'orteil en recevant un objet sur le pied, c'est arrivé avec le gardien de l'Espagne (Santiago Canizares avant le Mondial 2002, ndlr) qui se coupe le tendon en voulant rattraper son parfum. Pour moi, ça arrive au pire moment. Mais vous devez l'accepter parce que vous êtes l'unique et seule responsable.
Comment l'avez-vous vécu ?
K. D. : Il y a forcément de l'abattement la première semaine, les trois ou quatre premiers jours sont durs. Après, vous devez y aller. Je ne suis pas quelqu'un qui lâche l'affaire, je suis même tout le contraire. Je ne pourrai jamais rester sur un échec. Je resterai sur un trophée, une belle fin. Sur une blessure comme ça, jamais.
L'Euro 2021 se jouera en Angleterre, où vous évoluez en club. Est-ce une motivation supplémentaire ?
K. D. : L'Euro tout court, c'est une motivation. Faire une grosse compète avec son pays, il n'y a rien de mieux, rien au-dessus. Vous pouvez vivre des émotions avec votre club, mais ce que vous vivez avec l'équipe de France c'est complètement différent. Déjà l'Euro c'est une motivation, mais en Angleterre, à côté de la maison, c'est le summum.
Kenza Dali lors de West Ham - Reading le 3 novembre 2019
La gamine de la région lyonnaise s'imaginait-elle jouer un jour à Londres ?
K. D. : Non, pas du tout ! Quand vous êtes petite, vous jouez pour le kif. C'est toujours mon cas aujourd'hui, 20 ans après. J'ai toujours joué par pur plaisir. Après, c'est une succession d'opportunités, provoquées bien sûr. Et après vous finissez à Lyon, au London Stadium.
Avez-vous douté avant de partir à l'étranger ?
K. D. : J'ai passé dix ans dans le championnat français, dans les deux meilleures équipes actuelles (Lyon et Paris, ndlr) et des clubs (Rodez, Lille et Dijon) qui ne sont pas les meilleurs. J'avais fait le tour, donc niveau foot j'étais très sûre de moi. Le doute était au niveau personnel parce que j'ai toujours évolué à deux heures en train de ma famille. Même si l'Angleterre n'est pas loin, le fait de ne pas vivre dans le même pays qu'elle, psychologiquement j'avais des doutes. Je suis prête à faire des sacrifices, j'en ai fait énormément mais celui-là, c'était le plus dur.
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