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Liga - Real Madrid - Karim Benzema est redevenu normal… ou presque

Arthur Merle

Mis à jour 07/10/2022 à 13:36 GMT+2

LIGA – Sauf improbable retournement de situation, Karim Benzema sera élu Ballon d'Or le 17 octobre prochain à Paris. Mais alors que la récompense suprême s'approche, l'attaquant français est revenu sur terre d'un point de vue statistique. Sa réussite, insolente la saison dernière, le fuit. Mais pas son influence dans le jeu…

Karim Benzema se lamenta en el Real Madrid-Osasuna

Crédit: Getty Images

Quatre matches de suite sans marquer avec le Real Madrid. Que cela paraît long pour Karim Benzema, futur Ballon d'Or, distinction qu'il a méritée notamment parce qu'il a cumulé, la saison dernière, la bagatelle de 44 réalisations et 15 passes décisives en 46 matches. Pour retrouver trace d'une telle disette chez l'attaquant français, il faut remonter à une époque où le football reprenait tout juste ses droits, dans des stades vides : juin/juillet 2020.
Plus de deux ans qui ressemblent à une éternité. Des chiffres qui nous feraient presque oublier que dans cette série de 2022, le deuxième des quatre matches n'a duré que 29 minutes pour l'ancien Lyonnais, sorti sur blessure à Glasgow en Ligue des champions et revenu à la compétition près d'un mois plus tard. Loin d'être négligeable, certes. Ce qui n'empêche pas de se poser la question : Benzema a-t-il perdu son mojo ?
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Sur les deux derniers matches au moins, oui. Pour son retour à la compétition face à Osasuna le week-end dernier, le buteur de 34 ans a envoyé un penalty sur la barre transversale de Sergio Herrera, qui avait déjà vu Benzema échouer à deux reprises face à lui en avril dernier. Puis il s'est vu refuser, dans la foulée, un but pour un hors-jeu de quelques centimètres. Deux balles de match, deux déceptions (1-1).

La barre et le hors-jeu contre Osasuna, un Trubin en feu trois jours plus tard

Trois jours plus tard, le récent vainqueur de la Ligue des champions n'a pas été plus en réussite devant le Shakhtar Donetsk et l'incroyable gardien ukrainien Anatolii Trubin. Avec la victoire au bout, certes (2-1). Mais il n'en a pas fallu plus pour que la presse madrilène s'empare du dossier. Marca tique en effet sur un chiffre : Benzema a frappé 12 fois en cumulé sur ses deux derniers matches, sans trouver la faille.
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Karim Benzema

Crédit: Getty Images

AS, de son côté, va plus loin dans l'analyse et dans le temps, en expliquant que là où Benzema avait besoin de 3,2 tirs pour marquer un but la saison dernière – Liga et Ligue des champions confondues – il lui en faut neuf depuis le début de l'exercice. Et ce n'est pas faute d'essayer : le numéro 9 madrilène frappe toutes les 21 minutes cette saison, contre 27 la saison dernière.
Maladresse ou manque de réussite, chaque occasion à sa vérité. Mais les ballons qui lui arrivaient dans les pieds il y a six mois nécessitent un pas de plus, les frappes qui étaient cliniques commencent à s'écraser sur la barre ou fuir le cadre d'un rien, les quelques centimètres qui l'aidaient à faire la différence se transforment en hors-jeu. Tout tournait en faveur de Benzema, c'est désormais un peu moins vrai.

Dans le jeu, le même magicien

Reste que cette analyse a deux grosses limites : elle se base sur un laps de temps très court - Benzema a toutes les chances de faire mentir tout le monde dès samedi soir (21h) sur la pelouse de Getafe. A moins que son "pépin musculaire" ne le prive de l'occasion. Mais surtout, juger de sa forme en ne s'appuyant que sur ses statistiques est au mieux incomplet, au pire malhonnête.
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C'est même un blasphème aux yeux d'un joueur qui a toujours refusé de résumer son rôle au fait de marquer. Benzema, c'est aussi (et avant tout ?) le jeu. Et à ce niveau-là, le Lyonnais n'a rien perdu de son rayonnement, ni de sa magie. "Il a été très bon, il a été décisif. Il a aidé ses coéquipiers. Il a été présent. Il n'a pas marqué, mais c'est la dernière chose à laquelle nous pensons. C'était un match complet pour lui", a résumé Carlo Ancelotti en conférence de presse mercredi soir.
Si le technicien italien parlait d'un autre joueur, on le taxerait de vouloir le protéger à tout prix. Mais il évoquait un attaquant qui, contre le Shakhtar, a délivré six passes clé - dont une dans le superbe mouvement ayant amené le but de Vinicius Junior et quatre qui auraient pu se transformer en passes décisives – et fluidifié le jeu merengue comme personne d'autre n'est capable de le faire. Par ses décrochages, son jeu en une touche, ses décalages, Benzema est toujours unique dans son style en Europe. Un jour, inévitablement, on s'inquiètera de la baisse de niveau de KB9. Mais ce n'est pas aujourd'hui.
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