Les débats du week-end : Kevin De Bruyne est-il le meilleur milieu au monde ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/12/2017 à 22:26 GMT+1

Chaque journée, trois questions sont posées à des membres de la rédaction. Chacun donne son point de vue et vous invite à prendre part à la discussion. Ce lundi, on évoque l'arrivée de la vidéo en Ligue 1 et les polémiques qui l'entoure, on essaye de situer le niveau actuel de Kevin De Bruyne et on se demande qui du Barça ou du Real Madrid est le favori du Clasico.

Kevin De Bruyne of Manchester City reacts during the Premier League match between Manchester United and Manchester City at Old Trafford on December 10, 2017 in Manchester, England.

Crédit: Getty Images

Après le flop de la goal-line, faut-il s’inquiéter de l’impact de la technologie sur le jeu ?

  • Par Cyril Morin
Les inconditionnels de la technologie dans le football ont dû voir rouge samedi lors de l’imbroglio qui s’est déroulé à Troyes. Une improbable défaillance mettant en cause l’argument premier de la vidéo et de la goal-line : l’absence d’injustice. Samedi, sans l’intervention pleine d’à propos de M. Letexier, elle aurait pu en créer une. Cependant, je crois qu’il faut savoir être patient avec la technologie.
Si le problème survenu à Troyes concerne la goal-line, on peut aussi être dubitatif sur la mise en place actuelle du dispositif de la VAR, à l’image de ce qu’il se passe semaine après semaine en Italie : temps de latence trop longs, absence d’émotions et polémiques en tout genre. Pour autant, bien que révolutionnaire, la VAR est encore balbutiante. Son application va forcément demander un temps d’adaptation. C’est seulement à ce moment-là qu’il faudra juger de son intérêt pour en débattre de manière dépassionnée. Avant cela, utiliser un démarrage compliqué pour étayer ses arguments, c'est tiré sur l’ambulance.
  • Par Louis Pillot
Le chaos lors de Troyes - Amiens ne pouvait sans doute pas tomber à un pire moment, même si la goal-line et la VAR sont deux technologies à distinguer. Mercredi, la LFP annonçait l’adoption de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) dès la saison prochaine en Ligue 1. Mais, après les nombreuses polémiques de la semaine et au vu des limites criantes de l’expérience en Italie et en Allemagne, il faut se rendre à l’évidence : la vidéo, si elle reste une bonne idée, n’est pas la solution en l’état.
Pour les arbitres, d’abord. La défaillance de la goal-line technology a mis en première ligne François Letexier, qui officiait à Troyes samedi. L’arbitre a dû affronter la véhémence des deux camps, alors que la technologie elle-même lui faisait défaut. L’arrivée de la vidéo, et avec elle l’exigence de "zéro erreur", risque de placer les arbitres dans des positions encore plus inconfortables lorsqu’il y aura débat sur ses décisions.
D’autant qu’on l’a vu lors du but controversé de Fabinho à Saint-Etienne : la vidéo n’a pas réponse à tout. Et avec elle, les débats risquent d’être interminables. Au point de tuer toute la spontanéité de notre sport. En Italie, l’AS Rome a inscrit ce week-end un but capital à la 95e minute. Mais les images des Romains, patauds en attendant la validation par l’officiel, montrent tout le mal que la vidéo peut faire au football en le privant des moments de joie, de tension et de controverse qui font tout son charme.

De Bruyne est-il le meilleur milieu au monde ?

  • Par Cyril Morin
Vaste question pour une réponse précise : oui. S’il faudra évidemment attendre la Ligue des champions et le Mondial pour voir évoluer De Bruyne dans des hautes sphères, impossible de trouver un milieu qui atteint ce niveau de performance semaine après semaine. Samedi, face à Tottenham, De Bruyne a marché sur l’eau. Comme depuis août. Et ce n’est pas lors de petits rendez-vous. C’est simple, le Belge a été élu à chaque fois homme du match lors des rencontres face aux gros (Liverpool, Chelsea, Arsenal, Man United, Tottenham).
Surtout, il a pris l’habitude d’être décisif à la passe mais aussi au but (sept buts, onze passes toutes compétitions confondues). C’est peut-être ça qui le différencie un peu plus des Modric, Kroos, Kanté, Pogba ou Pjanic. Et le place très clairement dans le gotha des meilleurs joueurs au monde. Un statut pas usurpé sur un joueur qui n’en finit plus de régaler.
  • Par Pierre-Alexandre Conte
Impossible aujourd'hui de ne pas s'émerveiller devant le niveau de Kevin De Bruyne. Le Belge enchaîne les performances de haut vol, y compris face aux formations majeures de Premier League. Il est l'arme fatale d'une formation qui domine son championnat de la tête et des épaules. Décisif sur le plan offensif (six buts, huit passes décisives en Premier League), le milieu de Manchester City se donne sur le terrain comme aucun joueur aussi doué que lui balle au pied ne le fait en Europe. Son travail défensif est à l'image de ses performances : impressionnant.
Mais on le sait, pour être considéré comme le meilleur dans le monde du sport, quelle que soit la catégorie, il faut gagner des titres. Or, Kevin De Bruyne possède à 26 ans un palmarès bien léger. Un championnat de Belgique, quelques coupes en Allemagne et en Angleterre, et c'est à peu près tout. Tout cela devrait évoluer cette année avec, au moins, la Premier League. Mais c'est bien en Ligue des champions, voire à la Coupe du monde, que l'on attend de le voir porter ses équipes vers la gloire. A ce moment-là seulement, il n'y aura plus de débat possible.
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Kevin De Bruyne (Manchester City)

Crédit: Getty Images

Qui est le favori du Clasico ?

  • Par Vincent Brégevin
Sur l'ensemble de cette première moitié de saison, Barcelone a été plus performant que le Real Madrid. Sur le niveau de jeu affiché, il part favori de ce Clasico. C'est vrai que les deux matches disputés face au rival merengue se sont soldés par des défaites au mois d'août en Supercoupe d'Espagne. Mais depuis, le Barça est invaincu et son entraîneur, Ernesto Valverde, a trouvé son équilibre collectif avec une défense très solide et une attaque efficace. Dans le même temps, le Real n'a pas confirmé ses deux belles prestations de l’été face aux Barcelonais.
L'équipe de Zinédine Zidane a cependant su se remettre du début de crise né de sa défaite à Tottenham en Ligue des champions (3-1) avec une série de dix matches sans défaite toutes compétitions confondues et reste sur un nouveau titre avec son sacre au Mondial des clubs. Elle est mieux qu'il y a un mois et demi. Mais elle semble un petit cran en-dessous d'un Barça qui aura moins de pression par rapport au résultat pour ce déplacement à Santiago-Bernabeu, où les Barcelonais s'étaient imposés en avril dernier grâce à un grand Leo Messi.
  • Par Pierre-Alexandre Conte
Le Real Madrid bien entendu. Et pas uniquement parce que le match se disputera à Santiago-Bernabéu. Vainqueur samedi du Mondial des clubs, le club entraîné par Zinédine Zidane a une nouvelle fois prouvé qu'il était toujours présent lors des grands rendez-vous, quand bien même le parcours a parfois été laborieux aux Emirats arabes unis. Il y a de fortes chances que le Barça se retrouve en face d'une équipe portée par des individualités au top de leur forme et, surtout, de leur motivation.
Donner le Barça favori, c'est avant tout s'appuyer sur le classement et donc, la forme globale en championnat depuis le début de saison. Mais son décrochage en Liga, la Maison Blanche le doit avant tout à des défaites surprises (Gérone, Betis Séville) sanctionnant une forme de relâchement. Personne n'a oublié en plus, l'an dernier, le succès de Lionel Messi et des siens en terre madrilène (2-3), alors même que le Real dominait largement la Liga. Il n'est pas improbable d'imaginer un scénario identique, mais cette fois en faveur des Merengue.
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Varane devant Suarez lors de Real-Barça en Sueprcoupe d'Espagne

Crédit: Getty Images

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