Le Real s'accroche

Avec la victoire de Barcelone contre l'Espanyol (1-0), le Real Madrid se devait d'obtenir un bon résultat à Mestalla samedi. D'autant plus que son adversaire du soir pouvait revenir à sa hauteur en cas de victoire. Les Madrilènes, dominés lors du premier quart d'heure, ont ensuite fait preuve d'envie et de talent, avec notamment un Higuain insaisissable, pour s'imposer après une deuxième période de folie.

Le début de match était largement à l'avantage des Valencians, qui étouffaient totalement leurs adversaires. Ils ne se montraient cependant pas réellement dangereux, si ce n'est sur une frappe de Pablo, servi par Mata, à l'entrée de la surface (9e). Il n'empêche, la pression était largement sur les épaules des Madrilènes, où l'absence de Ronaldo (suspendu) et Kaka (blessé) se faisait cruellement sentir. Et puis, peu à peu, les joueurs de Pellegrini rentraient dans le match, van der Vaart arrivant à tenir le ballon, et Benzema et Higuain parvenant plus souvent à se trouver. C'est d'ailleurs sur une subtile talonnade du Français que l'Argentin alertait Cesar juste avant la mi-temps pour la meilleure occasion du Real. Sur le corner, Sergio Ramos voyait même sa tête repoussée par le poteau.

La paire Benzema-Higuain fonctionnait encore mieux à la 54e, lorsque le premier débordait sur la gauche, dribblait Bruno et déposait un centre en retrait sur la tête du deuxième (0-1, 54e). Les Valencians revenaient cependant vite au score, après une première alerte de Navarro (58e), lorsque Villa reprenait victorieusement de la tête un coup-franc de Mathieu (1-1, 59e). Mais Mestalla avait à peine le temps de souffler que Higuain, encore lui, trompait Cesar d'une puissant frappe du droit après un service de Marcelo (1-2, 65e). Les Madrilènes pensaient alors avoir fait le plus dur et avaient la maîtrise du match, mais ils voyaient encore Valence égaliser, grâce à Joaquin, tout juste entré en jeu, dont la grosse frappe du droit rebondissait sur les gants de Casillas, loin d'être parfait sur ce coup (2-2, 80e). Il était cependant sûrement écrit quelque part que Madrid ne pouvait pas perdre ce match. Sur un coup franc de Xabi Alonso, la tête-épaule de Garay finissait au fond des filets de Cesar (2-3, 83e). Cette fois, les Valencians étaient définitivement K.-O. et n'allaient pas se relever. Le Real a souffert, mais le Real a rempli son contrat et reste dans le sillage de Barcelone.

Le FC Barcelone, court mais logique vainqueur de son voisin l'Espanyol (1-0), samedi à domicile, est assuré de passer les fêtes de fin d'année à la première place. Le Barça a enregistré sa sixième victoire consécutive toutes compétitions confondues (quatre en Liga, deux en Ligue des champions) pour finir l'année en trombe.

Dominateur de l'autre club de Barcelone, l'Espanyol, le Barça s'est toutefois imposé de manière heureuse, grâce à un penalty généreusement accordé pour une faute peu évidente de Baena sur Xavi (38e). L'attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic a été tout aussi sévère que l'arbitre en envoyant un obus dans la lucarne droite de Carlos Kameni, le gardien camerounais de l'Espanyol, qui ne pouvait absolument rien faire (39e).

Sans doute fatigués par la succession des matches (Championnat, Coupe, Ligue des champions), les joueurs du Barça ont été moins sereins en seconde période mais l'Espanyol, dans une mauvaise passe, n'a pu en profiter pour revenir au score. L'Argentin Lionel Messi, forfait samedi en raison d'une blessure à la cheville droite, a exhibé avec fierté son Ballon d'Or au public du Camp Nou avant le coup d'envoi. Après 15 matches de Championnat, le Barça est toujours invaincu (12 victoires, trois matches nuls).