Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Barça : Abidal : "Le PSG ne doit pas tout mettre à la poubelle"

François David

Mis à jour 24/04/2015 à 10:30 GMT+2

Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Eric Abidal revient sur l'échec du PSG contre le Barça, son ancien club. Proche de Nasser Al Khelaifi, il estime que Paris ne doit pas tout jeter après cette claque. Il exprime aussi son envie de s’investir, à terme, dans un club. En attendant, l’ancien latéral du Barça, retraité depuis le mois de décembre, s’investit dans la lutte contre le cancer.

Eric Abidal, le 22 avril 2014, à Barcelone.

Crédit: AFP

Eric Abidal est de retour à Barcelone, et cette fois pour un long moment. Après une longue et intense carrière de joueur, entre la France, l´Espagne et la Grèce, l´ancien international a pris du recul et a lancé une fondation (ericabidalfoundation.org) contre le cancer infantil. Son nouveau combat après celui qui l´a vu vaincre un cancer il y trois ans. Mais le jeune retraité n´a pas abandonné le football et se verrait bien revenir dans ce monde dans quelques temps. Surtout si c´est au Barça.
Cette fondation, elle vous tenait vraiment à coeur non?
Eric ABIDAL : Oui, c´est le travail d´une vie. Cela a nécessité deux ans de travail puisque tout a commencé en 2013. C´est la suite logique par rapport à la maladie, à tout ce que j´ai vécu. Je suis une personne qui aime aider. Mon expérience des hôpitaux et de la souffrance a donné un sens à ma vie. Concrètement, cela m´a aussi permis de savoir où et comment je pouvais aider. Le cancer touche tout le monde, mais cette fondation est destinée aux enfants, aux adolescents et aux familles. Nous sommes devant un Everest.
Comment comptez-vous aider dans le quotidien?
E. A. : Une structure est mise en place dans un hôpital de Barcelone et bientôt en France. Un exemple, toutes les familles ne peuvent pas communiquer entre elles car cela coûte cher, si l´on vient de l´étranger. On leur offre ça. On peut aussi leur offrir un toit, car l´hospitalisation, on ne sait pas si ça durera deux semaines, deux mois ou deux ans. Un soutien psychologique est aussi mis en place, des gens sont là pour les accompagner. Ce n´est que le début. On va tout faire pour s´exporter et ramener le plus de soutien possible.
Vous coupez donc tout lien avec le football?
E. A. : Non, je n´ai pas coupé. Je suis à 80% avec la fondation, mais j´aide aussi l´Olympiakos (au niveau du marketing et du centre de formation, ndlr), je bosse aussi avec l´UEFA… Le foot fera toujours partie de ma vie. Je voulais du temps pour faire autre chose, c´est pour cela que je n´ai pas voulu intégrer tout de suite un club.
picture

Eric Abidal avec l'Olympiakos - 2014-2015

Crédit: AFP

Cela pourrait-il vous démanger?
E. A. : (Sourires) Non, non… je vous assure que cela ne me démange pas. Mais je sais qu´un jour ou l´autre, j´aurai un rôle à jouer. L´idéal serait dans quelques temps de partager mon temps à moitié. De faire 50-50 entre le foot et la fondation. Ce que je sais faire et ce que j´ai envie de faire.
Vous vous intéressiez souvent à la direction sportive des clubs, de prendre une équipe et de la construire…
E. A. : J´aime pas mal de choses (rires). J´aurai des opportunités dans le futur, mais une décision dépend de beaucoup de facteurs. J´ai la chance de pouvoir choisir et d´avoir les portes ouvertes dans certains clubs. Maintenant, à quel endroit je serai ? Je suis incapable de vous le dire.
On sait que vous êtes proche de Nasser Al Khelaifi, le président du PSG, qui cherche des hommes dans votre profil.
E. A. : En tout cas, je n´en ai pas entendu parler. Avec le président Al Khalaifi, c´est une relation amicale et non professionnelle. Je sais qu´il a énormément de contacts… Mais le président sait aussi que le Barça est important pour moi. Le PSG, non, ce n´est pas d´actualité.
Et vous n´avez pas pensé qu´il y avait une grosse différence entre Paris et le Barça en quart de finale de la Ligue des champions ?
E. A. : Non, non… le résultat est sévère. Le PSG n´était pas complet à l´aller comme au retour. Et surtout, ce n´est jamais facile de jouer le Barça. Tu ne sais jamais si tu dois presser ou tu dois attendre. Dans tous les cas, c´est compliqué. Il a manqué certainement plusieurs détails au PSG pour rivaliser. J´espère pour eux qu´ils apprendront de cette défaite.
Faut-il que le PSG change tout ou qu´il garde une forme de continuité?
E. A. : De la continuité. Cela fait partie de l´équilibre que l´on attend d´un club. J´ai connu ça avec l´Olympique Lyonnais qui a dominé la Ligue 1 en son temps. Il est important de garder le même groupe et de le faire évoluer par touches. Tout est une question d´automatismes. C´est comme cela qu´une équipe peut grandir. Je comprends la déception du PSG cette année, mais ce n´est pas pour autant qu´il faut tout mettre à la poubelle.
Pour vous, une finale idéale serait certainement un match entre le Barça et le Bayern Munich, entraîné par celui qui fut votre mentor, Pep Guardiola.
E. A. : Ce serait une belle finale et un beau clin d´œil pour les fans de Barcelone. Leur club contre l´homme qui leur a fait gagner deux fois la Ligue des champions. Ce serait beau… Maintenant, le plus important sera de voir le Barça soulever le trophée.
picture

2012 barcelone guardiola

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité