Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Athletic Bilbao - Real Madrid (1-0) : Sans vitesse, ce Real ne fait plus rien

Benoît Vittek

Mis à jour 10/03/2015 à 20:52 GMT+1

Ses attaquants sont à la peine, son milieu de terrain ne fait plus la différence et le Real Madrid perd les pédales. Après la défaite à Bilbao (1-0), samedi, Carlo Ancelotti doit vite réagir mais avec des solutions limitées à disposition.

Benzema et Cristiano Ronaldo (Real Madrid)

Crédit: AFP

Vous vous souvenez des attaques supersoniques qui faisaient du Real Madrid l'épouvantail européen de l'automne ? Que cela semble loin aujourd'hui. Trop loin, même, pour des Merengue incapables de prendre de vitesse l'Athletic Bilbao samedi à San Mames (1-0). Oublié le train d'enfer automnal, le Real hivernal est grippé. Plus question d'aligner quatre buts par match. Un seul contre Villarreal (1-1), aucun à Bilbao et un petit point au total en seulement deux journées. Ce Real doit repasser la marche avant et retrouver rapidement la quatrième vitesse.

Le Real lent ? Mais pourtant, il a Bale et Ronaldo...

Une à gauche, l'autre à droite, avec une grande liberté pour avaler les espaces en contre : le Real Madrid a deux flèches pour déséquilibrer l'adversaire. Deux flèches comme peu d'équipes en Europe en ont (et comme peu en ont eu par le passé). Deux flèches tranchantes en 2014 mais émoussées en 2015. Cette année, Cristiano Ronaldo doit pour l'instant se contenter de 4 buts et 3 passes décisives en 9 matches (presque infâmant au regard de son rendement du début de saison). La ligne de statistiques de Gareth Bale affiche quant à elle 2 réalisations et 3 offrandes.
Le fléchissement des deux joueurs aux transferts record se traduit dans les chiffres mais aussi sur le terrain. Samedi, à San Mames, le bloc basque n'a jamais été pris de vitesse. Ronaldo a fait de grands gestes pour marquer sa frustration. Son activité balle au pied a été beaucoup moins impressionnante, avec un seul tir et une situation qui aurait pu lui valoir un penalty sur une intervention de Gurpegui. Lorsque Bale a enfin réussi à faire des différences face à son adversaire d'un soir, Balenziaga, le match était déjà entré dans sa dernière demi-heure et le bloc basque était parfaitement regroupé.
picture

Gareth Bale (Real Madrid)

Crédit: AFP

Le Real peut-il faire sans vitesse ?

James Rodriguez n'est pas réputé pour sa pointe de vitesse et ça ne l'empêche pas d'être déterminant cette saison (12 buts, 10 passes décisives). Oui, mais le Colombien est sur le flanc, victime d'une fracture au pied début février et encore absent pour le mois de mars. Le Real Madrid est également privé de l'impact de Sergio Ramos sur les coups de pied arrêtés (8 corners samedi, pas un seul dangereux pour l'Athletic). Deux armes de moins, mais le Real devrait tout de même produire plus qu'en seconde période contre Villarreal ou sur l'ensemble du match à Bilbao.
Au milieu de terrain, à Isco d'accélérer le jeu merengue, faire des différences individuelles et servir ses attaquants dans les meilleures conditions. Mais samedi, son activité a été presque éteinte par l'Athletic. Rico et Beñat ne lui ont pas laissé un espace. Et ce d'autant plus facilement que la relance merengue était immédiatement freinée par l'activité d'Iraola, la fébrilité d'Illarra et le coup de mou de Kroos. Benzema aurait pu aider à faire le lien mais l'attaquant français a raté son match. Le Real s'est donc retrouvé coupé en deux, incapable de servir ses attaquants dans les conditions pour faire la différence.

Comment accélérer à nouveau ?

Frustré par le bloc basque tout au long de la rencontre, le Real Madrid peut espérer que ses joueurs offensifs retrouvent verve et confiance pour soudainement se relancer. Tous les cierges de Madrid ne suffiront cependant pas forcément à rallumer la flamme merengue. Depuis le début de la saison déjà, Carlo Ancelotti maintient sa confiance en Bale, rapidement apparu en perte de vitesse, relancé à l'automne et de nouveau à la peine depuis le début de l'année. L'Italien ne va pas nécessairement changer les hommes, surtout la BBC, pour éviter de créer une rupture psychologique avec ses joueurs majeurs.
Dans les prochains jours, le débat sur le système de jeu merengue devrait prendre une nouvelle ampleur. Devant les difficultés actuelles du Real, des observateurs poussent pour abandonner le 4-3-3 vers un 4-4-2, comme Ancelotti l'a fait en fin de match à Bilbao. Comme il le faisait aussi parfois à l'automne, avec Ronaldo et Benzema devant, Isco et James à la mène et Bale à l'infirmerie. Surtout, le prochain retour de Modric (absent depuis novembre) doit aider le Real Madrid à retrouver ses forces. En octobre, le Croate s'était offert un récital lorsque la vitesse merengue avait fait exploser le Barça en vol. Les Merengue ont deux semaines pour retrouver ces vertus avant un Clasico décisif.
picture

Dani Carvajal et Luka Modric avec le Real Madrid

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité