Entre tensions avec Luis Enrique et folles rumeurs, Messi symbolise la crise de nerfs du Barça

Peu habitué aux soubresauts des crises à répétition, le FC Barcelone se trouve pris depuis 24 heures dans une forme de tourbillon. Lundi après-midi, le club catalan a annoncé le limogeage d'Andoni Zubizarreta, son directeur sportif. L'ancien gardien a payé à la fois l'interdiction de recrutement qui frappe le club et la campagne de mercato du dernier été, jugée insuffisante. Carles Puyol, adjoint à la direction sportive, a quant à lui choisi de partir de lui-même dans la foulée. Maintenant, c'est au tour de Lionel Messi de faire causer. Un emballement en deux temps, depuis lundi.

Contrairement aux deux autres figures emblématiques du Barça, le quadruple Ballon d'or est évidemment bel et bien encore là. Mais si la presse espagnole évoque beaucoup son nom depuis la défaite à la Real Sociedad, ce n'est pas pour ses exploits sur le terrain. Il se dit que l'Argentin aurait très modérément apprécié de débuter la rencontre sur le banc dimanche à Anoeta, où Barcelone s'est incliné face à la Real Sociedad. Le lendemain, lundi, Messi était absent de l'entrainement, lors d'une journée pourtant ouverte aux enfants. Motif officiel : une gastro-entérite. "Personne n'y a cru", affirme Marca.

Le quotidien Sport révèle par ailleurs que Messi aurait été "ulcéré" d'avoir été laissé sur le banc ce week-end. "La relation entre les deux hommes n'est plus au beau fixe, elle se distend même depuis quelque temps à cause des résultats moyens et de plusieurs décisions de Luis Enrique qui n’ont pas plu au joueur", explique Sport. Mardi, le quotidien catalan El Mundo Deportivo assure même que cette relation se détériore "de minute en minute". Le journal raconte que, selon un témoin, Messi aurait échangé des mots avec Luis Enrique, ainsi qu'avec Joaquin Valdes, un des hommes de confiance de l'entraineur du Barça. De son côté, Marca parle d'un "divorce total" entre les deux hommes.

Dans la soirée de lundi, l'emballement a pris un tour plus irrationnel quand Lionel Messi a suivi sur Instagram, coup sur coup, les comptes de Thibaut Courtois, de Filipe Luis, les deux joueurs de Chelsea, ainsi que le compte officiel… des Blues. Il n'en a pas fallu davantage pour que la rumeur d'un futur transfert de la star argentine vers le club londonien prenne corps. Mardi matin, en Angleterre, le Guardian a préféré s'en amuser : "Certains croient voir le visage de Jésus dans un morceau de toast, certains entendent des instructions codées dans les paroles de Michael Jackson, et certains pensent que si Lionel Messi suit Thibaut Courtois  et Felipe Luis sur Instagram, c'est que l'Argentin est définitivement sur le départ pour Chelsea."

Au-delà des rumeurs, qui, comme les promesses, n'engagent que ceux qui les croient, les tensions entre Messi et Luis Enrique cristallisent le début d'année difficile du Barça. Toutefois, comme le rappelle Marca, ce n'est pas la première fois. Et le journal castillan de souligner que la dernière grande incompréhension entre la Pulga et un entraineur du FC Barcelone date de 2011. Ironiquement, c’était, déjà, après un match à Anoeta. Pep Guardiola avait laissé Messi sur le banc. Le Barça avait concédé le nul après avoir mené 2-0. Le lendemain, Messi avait raté l'entrainement et, déjà, le Barça avait parlé d'une gastro-entérite. A l'époque, la presse espagnole avait parlé d'une "incompréhension grandissante" entre Messi et Guardiola. Mais tout était vite rentré dans l'ordre. Trois jours plus tard, Messi soutenait publiquement son entraîneur. "Le Barça ne serait pas le même sans Guardiola", avait-il dit. Pas sûr, quand même, qu'il tienne les mêmes propos cette semaine au sujet de Luis Enrique.