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Mariano Díaz, le sept à la maison

Antoine Donnarieix

Mis à jour 22/09/2018 à 15:48 GMT+2

LIGA - Après un exil d’un an du côté de l’Olympique Lyonnais, Mariano Díaz est de retour au Real Madrid avec un nouveau statut à défendre : celui d’une recrue prête à tout pour gagner. Dès lors, il n’y a plus de temps à perdre.

Mariano Díaz, Real Madrid 3-0 Roma, Champions League

Crédit: Getty Images

Les mèches blondes bien agencées et le costard cintré, Mariano Díaz Mejía succède à la parole de son président Florentino Pérez lors de sa présentation officielle dans l’auditorium du Real Madrid. "C’est un jour spécial, je reviens à la maison et je ne peux que vous dire merci. Je suis très heureux de pouvoir partager le vestiaire avec de grands joueurs, de fantastiques coéquipiers. Ma promesse est de mettre tout mon cœur et ma persévérance pour rendre ce public fier et que nous poursuivons notre glorieuse histoire." Des paroles simples à premier abord, mais pourtant lourdes de sens pour la nouvelle recrue. Du"cœur", il en faudra énormément à Mariano pour parvenir à séduire les socios madrilènes sceptiques d’un tel recrutement.
À Lyon, j’ai fait mon service militaire
La première chose, c’est le souvenir qu’a laissé Mariano Díaz au Real au moment de le quitter un an auparavant. En voici un rapport chiffré : 302 minutes de jeu en équipe première, 14 matches disputés pour 5 buts marqués et 2 passes décisives. En soi, le ratio offensif est loin d’être mauvais et serait même qualifié de bon dans n’importe quel autre club. Mais voilà, le Real Madrid n’est pas un club comme les autres. Il aime les paillettes, les étoiles, les victoires et les trophées. Et dans cette saison 2016-2017 où Mariano s’est contenté de miettes aux côtés des gloutons Karim Benzema et Alvaro Morata, l’Hispano-dominicain n’était en réalité pas une star mais un grain de sable au milieu de l’univers merengue.
Pour éviter de végéter et surtout franchir un palier, Mariano se décide donc à quitter le Real. Direction la France et l’OL où une grande mission l’attend : montrer aux Lyonnais que le départ d’Alexandre Lacazette à Arsenal n’occasionnera aucun dégât collatéral au niveau offensif. "À Lyon, j’ai fait mon service militaire, expliquait le buteur devant les caméras de la chaîne du Real Madrid début septembre. Partir dans un autre pays, avec une langue et un football que tu ne connais pas, cela te fait progresser dans tous les domaines." Résultats ? Son association avec Nabil Fekir fait des étincelles. Et même si son ratio but/match est inférieur à la dernière saison de Lacazette sous le maillot lyonnais, le joueur acquiert l’estime de son nouveau public avec sa hargne et ses 21 buts inscrits en 45 matchs toutes compétitions confondues.
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Mariano Diaz, Real Madrid

Crédit: Getty Images

Le poids du sept

La deuxième chose, c’est le choix de revêtir le numéro 7 au moment de revenir au Real Madrid. Un numéro laissé vacant par le quintuple Ballon d’or Cristiano Ronaldo, et dont les prédécesseurs ne manquent pas de cachet. "Ce numéro était libre, il me plaît et c’est un défi personnel, avouait-il il y a dix jours à la Cadena COPE. Je suis très satisfait de porter le maillot de stars comme Amancio, Juanito, Butragueño, Raúl… Et bien entendu Cristiano !" Le voilà donc lancé à toute vitesse dans le bain des stars madrilènes, lui qui les côtoyait aux entraînements et évoluait en équipe réserve il y a trois ans de cela. Porter le poids de la pression pour mieux l’assumer, c’est peut-être ce que recherche Mariano en fin de compte.
"J’étais dans ma maison et j’ai reçu un coup de fil de Julen Lopetegui, confiait le buteur à Real Madrid TV. À ce moment précis, je n’y croyais pas. Je suis devenu très heureux grâce à ses paroles et à partir de ce moment, je n’avais qu’une idée en tête : revenir." En plein rêve éveillé, le buteur n’est pourtant pas un cas à part. Des joueurs issus de la Fábrica vendus avec des clauses de rachat, le Real Madrid en détient à la pelle. Et parfois, le retour à la maison ne se passe pas comme prévu. L’exemple le plus concret est sans doute celui d’Alvaro Morata, que Mariano avait pu observer de près. Racheté à la Juventus durant l’été 2016, l’international espagnol doit se contenter du rôle de doublure à Karim Benzema. Transféré à Chelsea un an plus tard afin d’acquérir définitivement une place de titulaire dans un top club, l’international espagnol perd son pari et manque le Mondial 2018 en Russie.
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Mariano et Florentino Pérez

Crédit: Eurosport

L’Espagne dans le viseur

Pour Mariano, doublure actuelle du tandem Benzema-Bale dans le 4-4-2 instauré par Lopetegui, voilà donc le cheminement à ne pas suivre. Dans cette optique, sa mission principale consiste à marquer les esprits dès que le coach fera appel à ses services de buteur instinctif. Un message pour l’instant suivi à la lettre, puisque sa première sous le maillot de la Casa Blanca dans la saison 2018-2019 s’est soldée par un golazo en Ligue des champions contre l’AS Rome (3-0), le tout en… dix-sept minutes de jeu. Si de telles performances viennent à se répéter, nul doute que Lopetegui placera Mariano en bonne position dans la rotation de l’effectif.
"Si le Real Madrid me fait confiance, je dois lui rendre cette confiance, assurait le joueur en conférence de presse au moment de sa présentation. Je suis redevable de ce club, il m’a fait grandir." Pour encore grandir, Mariano sait aussi qu’il faut toujours aller vers le meilleur. L’étape du dessus, c’est un appel avec la sélection nationale espagnole, toujours possible malgré son match amical disputé avec la République dominicaine le 24 mars 2013. "Depuis tout petit, je rêve de jouer pour la Selección, expliquait le natif de Premià Del Mar à la Cadena COPE. Je rêve de recevoir un appel de Luis Enrique." Pour cela, il faudra d’abord faire honneur au maillot blanc.
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Real Madrid - Mariano Diaz : "J'étais sur une autre planète"

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