Visuel - Zinedine Zidane au Real, la centaine triomphante

100 bougies. Déjà. Pourtant, le souvenir de ZZ devenant le patron de la Casa Blanca le 4 janvier 2016 est encore frais. Souriant et tiré à quatre épingles, le Français s’était présenté les idées claires le lendemain en conférence de presse. Un Real offensif assoiffé de titres, voilà ce que voulait Zizou pour Madrid. De la communication évidemment. Il n’empêche, alors que le coach du Real va fêter ce samedi ses 100 matches à la tête du plus grand club du monde, difficile de dire qu’il a échoué.

C’est même tout l’inverse. Le Real de Zidane règne sur l’Europe depuis son arrivée. Les deux Ligues des champions en attestent. Le club espagnol a aussi repris le contrôle en Liga même si le début de saison canon du Barça a presque effacé le souvenir d’un Real imbattable avec ses 40 matches sans défaite. Et, forcément, cela se retrouve visuellement dans les chiffres.

Avec ses sept trophées remportés, ZZ est d’ores et déjà dans l’histoire de la Casa Blanca. C’est simple, il est le troisième entraîneur (ex-aequo avec Vicente del Bosque) le plus titré de l’histoire du Real. Devant lui, Miguel Muñoz trône en tête avec ses 14 titres en … 14 ans de banc. Mais c’est d’abord Luis Molowny et ses 8 titres avec le Real que Zidane peut aller chercher rapidement, notamment grâce à la Coupe du monde des clubs.

Si vous aviez besoin d’un autre fait pour prouver que le Français est un précoce : sachez qu’il a fallu 121 matches à Pep Guardiola pour atteindre ce total. Évidemment, la révolution apportée par le Catalan n’est pas le même que la transition en douceur initiée par Zidane. Il n’empêche, cela reste remarquable (et remarqué).

Pour autant, si les chiffres de Zidane sont exceptionnels, ils ne sont pas meilleurs que certains de ses prédécesseurs. Par exemple, en 100 batailles, Ancelotti (78 succès) et Mourinho (77) avaient plus connu la victoire que Zidane. Mais la force du symbole et le poids des trophées fait la différence.

C’est ce qu’a détaillé son président, Florentino Perez, pourtant pas le dernier à jeter ses entraîneurs par-dessus bord, dans les colonnes de Marca vendredi. "Zinedine Zidane appartient à ce groupe extraordinaire de personnages élus pour figurer parmi nos symboles".

Dans sa lettre ouverte, le président qui l’avait fait venir en 2001 pour officiellement lancer sa campagne des Galactiques, rend hommage à l’entraîneur qu’il est devenu. "Zidane est un talent pur, mais il représente aussi le travail et le sacrifice, la persévérance dans la recherche de la perfection. Sa faim de victoires et de titres est insatiable, tout en démontrant toujours respect et humilité. C'est une référence inégalable pour nos joueurs", poursuit Pérez.

Mais, parce que c’est le Real, Zidane reste toujours sous pression. "Ce club aspire toujours à mieux", a prévenu le président, comme pour éviter toute décompression. Pas le genre de la maison mais il n’empêche. Florentino Perez devrait le savoir, c’est toujours difficile de faire mieux que parfait.