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Clasico - La possession, l'autre enjeu majeur de ce Real Madrid - FC Barcelone

Julien Pereira

Mis à jour 01/03/2020 à 12:29 GMT+1

LIGA - Alors que Zinédine Zidane tente, depuis plusieurs mois, d'installer une philosophie de jeu qu'il souhaitait déjà mettre en place lors de son premier mandat, le FC Barcelone, lui, cherche à renouer avec la recette de ses plus grands succès. Dans cette quête, les deux équipes balbutient. Assurément, la possession du ballon sera donc l'un des enjeux centraux de ce Clasico.

Lionel Messi au duel avec Toni Kroos lors du Clasico opposant le FC Barcelone au Real Madrid, le 18 décembre 2019

Crédit: Getty Images

Mercredi soir, Quique Setién a fait ce que tous les entraîneurs font. Accompagné de son adjoint Eder Sarabia, le coach du Barça était à Santiago-Bernabéu pour y observer le choc opposant le Real Madrid à Manchester City, à quatre jours du Clasico. Mieux, le technicien de 61 ans aurait même, d'après Ser Catalunya, rencontré Pep Guardiola, à son hôtel, après le match.
Il avait au moins deux bonnes raisons de le faire : le Catalan venait de démontrer que l'imprévisibilité de l'équipe madrilène était peut-être son principal défaut. Surtout, le manager de Manchester City est toujours, à ce jour, celui qui incarne le mieux une identité de jeu avec laquelle Barcelone cherche à renouer depuis des années.
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Guardiola salue Zidane avant le match opposant le Real à Manchester City

Crédit: Getty Images

L'histoire du Clasico de la nouvelle "décennie" est donc celle-ci. Dix ans après le début de l'intense combat tactique qui avait opposé, durant de longs mois, les dogmes de Pep Guardiola à ceux de José Mourinho, FC Barcelone et Real Madrid courent après une identité. Et la possession du ballon est le sujet central de cette quête.

Le Barça tient de nouveau le ballon mais ne le fait toujours pas vivre

Pour le Barça, elle est idéologique. Le club catalan a construit la période la plus faste de son histoire grâce à une supériorité hors norme dans ce domaine. Ernesto Valverde, coach qui a cherché à s'en démarquer, a fini par devenir le visage des derniers grands échecs barcelonais, notamment des deux remontadas subies en Ligue des champions face à la Roma, puis Liverpool.
Quique Setién a débarqué pour retrouver cet ADN. Son premier match à la tête de l'équipe avait été un mirage. Face à Grenade, ses hommes avaient réalisé plus de 1000 passes et tenu le ballon 82% du temps. Le résultat ? 1-0. Symbolique d'une possession stérile qui rythme (ou pas) les performances du Barça depuis plusieurs semaines.
Depuis, le Barça n'a gagné qu'un seul match par plus d'un but d'écart, face à Eibar (5-0), modeste 16e de Liga. A Naples, en Ligue des champions, les Blaugrana ont complété près de 800 passes, pour deux tirs… et un but.

Et si Zidane ne voulait plus seulement gagner ?

"Avoir la possession use l'adversaire, ce qui génère des espaces dont il faut profiter, avait dit Setién après une victoire difficile contre Ibiza, en Coupe. Il ne faut pas se précipiter. Je n'ai pas aimé la façon dont on a joué mais j'ai compris nos difficultés." Elles sont nombreuses : le jeu catalan manque de vitesse, de mouvement et de profondeur. Et il est toujours utopique d'imaginer le Barça rattraper son glorieux passé.
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"Le jeu du Barça ? Il faut en faire son deuil avec cette triste équipe"

Pour la Casa Blanca, le problème est plus complexe. Génétiquement, et par opposition à son rival, le Real est devenu une équipe de contre, très verticale. Le transfert de Cristiano Ronaldo et la fin du premier mandat de Zinedine Zidane ont considérablement affecté son efficacité. L'ancien numéro 10 des Bleus avait quitté la capitale avec trois Ligue des champions sous le bras, beaucoup de gloire et une étiquette d'entraîneur pragmatique, aux idées de jeu difficilement identifiables.
Pourtant très attaché au jeu et à la maîtrise, il avait rapidement mis ses principes de côté pour répondre à l'obligation de résultat. Quelques mois après son arrivée sur le banc du club, il avait pourtant assuré, lors d'une interview accordée à BeIN SPORTS, vouloir que son équipe "ait une possession supérieure à celle de son adversaire… même s'il s'agit du Barça."

Piégé par… Guardiola

ZZ a accepté de revenir. Peut-être a-t-il fait ce choix pour gagner… différemment. Le technicien français a obtenu les pleins pouvoirs pour rebâtir et, enfin, mettre en application sa philosophie. Après son rodage, le Real a eu la maîtrise face au PSG à Santiago Bernabeu (53,4% de possession) et a dominé sur la pelouse du Camp Nou, à l'aller. Pour deux résultats nuls (2-2 puis 0-0).
Sa volonté n'offrant pas de résultats probants ni durables, le coach madrilène a parfois choisi d'opter pour des approches plus efficaces. Il a tenté un quitte ou double mercredi, en huitième de finale aller de Ligue des champions, en cherchant à presser haut et à dominer le Manchester City de Pep Guardiola. Il a finalement été piégé par le Catalan. Et alors qu'il cherchait à conforter ses idées avant de défier l'ennemi barcelonais, Zidane les a fragilisées. C'est donc une certitude : ce Clasico sera celui du doute.
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