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Liga - Après Barça-Grenade (1-2) - Koeman accuse le coup après la défaite : "C'est dur"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 30/04/2021 à 08:11 GMT+2

LIGA - Battu par Grenade au Camp Nou (1-2), jeudi soir, le FC Barcelone a manqué l'opportunité de prendre les commandes de la Liga. Alors qu'il surfait sur une vague de succès depuis décembre, le Barça s'est raté au moment le plus inattendu. Ronald Koeman l'a reconnu : les Catalans ont pris un coup sur la tête.

Ronald Koeman

Crédit: Getty Images

Le Barça s'est pris les pied dans le tapis comme un grand. Alors que tous les éléments avaient été assemblés pour terminer la saison en trombe, avec en conclusion de cette drôle d'année, un titre de champion de d'Espagne, le club catalan s'est complètement vautré au Camp Nou en match en retard. Battu à la surprise général par Grenade (1-2), qui semblait parti pour une fin de saison en mode été indien et privé de sept joueurs, le FCB s'est raté au moment le plus improbable de la saison. Les hommes de Ronald Koeman n'avaient qu'à battre leur adversaire du soir pour prendre les commandes du championnat d'Espagne et dépendre d'eux-mêmes. Ce beau scénario a explosé en vol après une seconde période indigne. Avec 71 points, le Barça est 3e de la Liga après 33 journées.
Il y a eu la défaite et son scénario. Sans être dans un grand jour, le Barça avait pourtant le match en main et il n'y a pas eu de signes avant-coureur de la catastrophe à venir. Antoine Griezmann avait très bien débuté la rencontre, Sergio Busquets rayonnait dans l'entrejeu et équilibrait l'ensemble. Le polyvalent Ilaix Moriba se montrait à son avantage dans l'entrejeu. Et bien évidemment, Lionel Messi avait mis sur orbite ses coéquipiers en inscrivant son 25e but de la saison. Pendant une heure, Barcelone a maîtrisé son sujet avant que les erreurs de placement ne viennent encore mettre en lumière les gros problèmes défensifs du Barça version Ronald Koeman.

Koeman perd ses nerfs et risque une grosse sanction

Le technicien néerlandais est la plus grande victime de ce raté. Alors que son avenir n'est toujours pas acquis, Joan Laporta préférant nettoyer les restes de l'ère Josep Maria Bartomeu au maximum, l'ancien sélectionneur des Pays-Bas a surtout perdu ses nerfs alors que son équipe doutait. Il a été expulsé à la 66e minute, après un échange houleux avec le quatrième arbitre, Luis Collado López. Hors de lui, Koeman était venu commenter les décisions arbitrales, qu'il estimait douteuses. Mis au courant des paroles, l'arbitre Pablo González Fuertes a sorti un carton rouge qui privera le Barça de son coach à Mestalla dimanche prochain, et peut-être face à l'Atlético lors du choc de la 35e journée. Il risque entre un et trois matches de suspension. Ses paroles : "Vaya personaje".
Des paroles difficilement traduisibles sans mettre un brin de contexte. Il faut ici comprendre que Koeman a utilisé l'ironie pour décrire ce qu'il pensait. "Je n'ai pas fait d'erreur", a commenté l'ancien défenseur. "Le rapport de l'arbitre indique que j'ai manqué de respect au quatrième arbitre. Et ça ne s'est pas passé comme ça. Manquer de respect à quelqu'un, c'est insulter. J'ai juste commenté certaines décisions mais en restant toujours respectueux. J'aimerai savoir ce qu'il a dit. Parce que moi je n'ai pas prononcé de paroles déplacées. Jamais."
Selon lui, le but égalisateur a fait basculer la rencontre et plongé ses hommes dans le doute. En témoigne leur stérilité dans la surface de réparation adverse alors que Messi et Griezmann sont sur un nuage en ce moment. Face à une équipe aussi intelligente dans le positionnement défensif que Grenade, c'était peine perdue pour repasser devant. "Le 1-1 change totalement le match. On a essayé de repartir, mais on n'a pas réussi à se créer beaucoup d'occasions. Ils nous ont enfermés", a analysé Koeman,assez touché. "C'est un coup dur car on ne dépend plus de nous. Il va falloir nous remettre d'aplomb car un match difficile nous attend dimanche à Valence. Selon moi, le match de dimanche est un tournant pour la fin de la saison."
Les joueurs ont suivi leur coach au moment d'analyser cette défaite. Pour Jordi Alba, les Barcelonais ont encaissé le but égalisateur au pire des moments. "Il nous a fait beaucoup de mal celui-là", a-t-il reconnu après le match. "En faisant 1-1 nous dépendions encore de nous, mais le but du 1-2 a été un coup très dur à encaisser. Nous avions une opportunité unique de prendre les commandes du championnat après tout ce que nous avions traversé."
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Ronald Koeman lors de FC Barcelone - Grenade

Crédit: Getty Images

Nous avons toujours nos chances
Dimanche justement, Koeman ne sera pas là. En temps normal, on parle donc d'une vie normale avec du public dans le stade et des grands clubs au meilleur de leur forme, le stade Mestalla lui aurait réservé un accueil à sa façon, histoire de lui rappeler leur courte histoire désamour qui s'était terminée par un licenciement en avril 2008, quelques jours après un succès en Copa del Rey. Détesté par son groupe d'alors, Koeman s'était fait liquider après le succès en Copa contre Getafe après une saison catastrophe, alors que son intronisation quelques mois plus tôt avait été faite pour nettoyer un vestiaire sclérosé. La belle affaire, cette histoire.
Problème, la pandémie est là. Le public reviendra bientôt dans les stades espagnols, le 9 mai, mais le vieux Mestalla sonnera creux dans trois jours. Valence est au plus mal cette saison. les inimitiés Valence - Koeman ne seront pas au menu dimanche prochain. Les deux ont d'autres chats à fouetter : le maintien pour l'un, remotiver un groupe fauché en plein élan pour l'autre. "Ce sera très important pour nous de renouer avec la victoire. Ce sera vital pour nos chances de gagner le titre", a souligné le Batave. "Il faut analyser ce qu'on a mal fait pour retrouver le chemin du succès. Il faut prendre des forces, apprendre de ses erreurs et s'améliorer. Aucune équipe n'aura de match facile."
Le Barça s'est raté, mais il n'a pas non plus perdu le titre malgré ce coup dur. L'Atlético, leader depuis novembre, est à bout de souffle. Le Real de Zidane est toujours dans le coup, mais il compte ses blessés et la Ligue des champions est aussi un objectif pour les hommes de la Casa Blanca. Peut-être même que le plus grand danger pour les trois gros de la Liga vient d'Andalousie. Le Séville FC, 4e avec 70 points, est officiellement candidat au titre après ce raté des Catalans. La forme des hommes de Julen Lopetegui semble finalement la plus optimale pour aller chercher cette Liga. Pour le moment, ce sont les seuls qui n'ont pas fait de faux pas dans ce sprint final.
Passé ce coup de bambou, les Catalans ont essayé de se remotiver. Ronald Koeman y est allé de son message d'espoir. "Nous avons toujours nos chances". Même discours pour Jordi Alba. "Si on gagne nos cinq derniers matches, on aura de grosses chances de gagner le titre". Même Guillermo Amor, le directeur de l'institutionnel, est sorti de sa boîte pour l'occasion, c'est dire si le moment est crucial. "Il faut zapper ce qu'il s'est passé, s'améliorer et refaire une 'Villarreal' (succès 1-2, ndlr) à Valence dimanche. Il faut tout laisser derrière nous et se convaincre que ce n'est pas perdu. Il faudra combattre." Combattre, voilà un mot important. Que ce soit le Barça, l'Atlético, le Real ou Séville, le plus combatif gagnera ce titre. Jeudi soir, le Barça pensait avoir gagné avant de combattre.
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