Grâce à Ocampos, le FC Séville plombe l'Atlético (2-1) et revient à cinq longueurs du Real

Séville remporte le choc et enfonce l’Atletico. Malgré une domination illustrée par ses 15 tirs tentés (contre 6 tirs sévillans), les Colchoneros ont perdu un deuxième choc de rang après le derby face au Real (2-1). Dans une rencontre marquée par une prudence prononcée des deux côtés et de nombreuses fautes, les Blanquirrojos ont su se montrer plus réalistes que leurs adversaires par l'intermédiaire d'Ivan Rakitic (7e) et Lucas Ocampos (88e), buteur sur le fil. Malgré l’égalisation de Felipe (33e), les hommes de Diego Simeone accusent un troisième revers de rang stagnent au classement, avec la menace Barcelone qui se précise à deux petites longueurs.

Dans un stade Ramon Sánchez-Pizjuán à l'ambiance des grands soirs, il était imposé aux hommes de Julen Lopetegui de l'emporter samedi face à des Colchoneros encore meurtris des deux revers enregistrés contre Majorque et le Real Madrid. Sans compter l'absence d'Antoine Griezmann, absent de la feuille de match en raison d'une blessure à la cuisse. Sans grands repères en attaque, Diego Simeone a choisi de brouiller les pistes également dans l'entrejeu avec la sortie du onze de Rodrigo De Paul, pourtant bon et régulier sur les dernières semaines. Contraint par la blessure de Marcos Llorente (40e) à revoir ses plans, El Cholo a dû se prendre la tête entre les deux mains devant les différences faites par De Paul, rayonnant entre les lignes.

Mais si De Paul a pu étaler sa polyvalence "engagement-technique", c'est bien grâce à Felipe qui a égalisé d'une tête croisée imparable sur corner (1-1, 33e). Une égalisation contre le cours du jeu bienvenue, en réponse à un bijou de Rakitic, auteur d'une frappe lointaine somptueuse logée dans la lucarne d'Oblak, impuissant (1-0, 7e). La suite ? Un entremêlement de séquences inoffensives de part et d'autre face à un bloc bas, hachées par une multitude de fautes grossières. En dépit des entrées en jeu de Rafa Mir côté sévillan et de Matheus Cunha pour les Madrilènes, les débats ont peiné à enflammer l'audience.

Mais un duo y a cru plus que les autres. Conscient des manques de la formation sevillista dans la construction, Jules Koundé a ponctué une partition solide défensivement de quelques montées bien senties. Son duo avec Ocampos sur le flanc droit a longtemps été la seule option offensive dangereuse des locaux (84e, 87e). C'est justement sur une légère déviation en guise de remise que l'international français a servi l'Argentin, qui ne s'est pas fait prier pour catapulter le cuir dans les filets d'Oblak (88e). Une délivrance tardive, alors que l'Atletico semblait plus tranchant au fil des minutes, qui permet aux Blanquirrojos de revenir à cinq longueurs du Real Madrid au classement. Frustrés par le scénario, les Rojiblancos essuient un troisième revers de rang en Liga, une première dans l'ère Simeone. Si le bilan comptable est encore décent (5e avec 29 points, à 4 points du podium), l'Atleti ne ressemble plus du tout à la machine infernale titrée la saison passée. Par chance, Grenade se profile déjà dans quatre jours (22 décembre), histoire d'éliminer quelques doutes.