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Liga - Fekir, Kubo, Depay, Gerard Moreno : les 10 joueurs à suivre cette saison en Liga, partie 1

Elias Baillif

Mis à jour 21/08/2021 à 13:25 GMT+2

LIGA - Débutée la semaine dernière sans Lionel Messi et Sergio Ramos, les désormais anciens capitaines du FC Barcelone et du Real Madrid, tous deux partis au Paris Saint-Germain, la Liga n'en reste pas moins un championnat attractif où le talent déborde. Petit tour d'horizon des dix joueurs à suivre avec une loupe tout au long de cette saison. Ce samedi, place à la partie 1.

Antoine Griezmann, Memphis Depay y Riqui Puig (Barcelona)

Crédit: Getty Images

Nabil Fekir (Real Betis)

Et si ? Et si c’était enfin la saison de Nabil Fekir en Espagne ? Pour sa première année en Liga, le Français était arrivé dans un Betis en perdition. Avec Manuel Pellegrini sur le banc, l’an deux s’est mieux passé. Le technicien chilien avait réussi à faire cohabiter l'international français et Sergio Canales, deux meneurs dans l’âme, nécessiteux de la même liberté et du même protagonisme. L’idéal, ce serait de maintenir cette dynamique durant l’an trois.
En Andalousie, tout le monde s’accorde sur un point : Fekir est bon. Très bon même. Il le laisse constater à chaque match. Seulement, cette qualité ne s’entrevoit que par "fogonazos", par éclairs disparates. Dès lors, Pellegrini a deux missions pour refaire du Lyonnais un joueur incontournable : le maintenir connecté au jeu et surtout, en faire un joueur décisif. Régularité et productivité, le programme peut sembler tout droit sorti du cerveau d’un ingénieur tayloriste, mais vous rappelez-vous du surnom de Pellegrini ? C’est ça : "El Ingeniero".

Gerard Moreno (Villarreal CF)

Jusqu’où Gerard Moreno peut-il encore aller ? Deuxième meilleur buteur de la précédente Liga aux côtés de Benzema, l’attaquant de Villarreal est dans le meilleur moment de sa carrière. Certes, son Euro 2020 s’est avéré décevant, mais rappelons tout de même qu’il n’a pas pu jouer à son poste (celui de second attaquant) durant la compétition. À Villarreal par contre, c’est une autre histoire. Unai Emery et le Catalan se sont compris cinq sur cinq.
Alors c’est vrai, voir Gerard Moreno faire partie du listing des meilleurs joueurs du championnat, ça ne fait pas forcément rêver. Une fois de plus, cela témoigne de l’affaiblissement graduel d’une Liga dépouillée de ses stars saison après saison. Toujours est-il que l’artificier du Sous-Marin jaune continue de régaler son monde.
Tout en la jouant collectif, Moreno écrit son histoire personnelle avec une inspiration inouïe. Pas de dribbles ostentatoires, ni de Unes de journaux à son sujet, mais plutôt un coup d’avance sur tout le monde, une finition de qualité et la bonne habitude de faire briller les copains. D’ailleurs, attention au duo Moreno-Boulaye Dia ! Les deux font déjà preuve d’une complémentarité notoire.
Bref, Gerard Moreno arrose, régale et en plus, il s’occupe du divertissement. Si le gaucher est sur le terrain, voir les matches de Villarreal en vaut la peine. Comme Iago Aspas ou Aritz Aduriz en son temps, Ger-art (la formulation est du journaliste Alejandro Arroyo) fait partie du patrimoine de la Liga.
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Gerard Moreno fête son but lors de Chelsea - Villarreal en Supercoupe d'Espagne

Crédit: Getty Images

Javi Puado (Espanyol)

Pour Javi Puado, le moment est venu de se lancer dans le grand bain. Après 12 buts et 8 passes décisives en deuxième division la saison dernière, un Euro espoir où il s’est particulièrement illustré et une médaille d’argent olympique, l’attaquant de 23 ans est fin prêt à s’installer pour de bon en Liga.
Alors c’est vrai, la moitié de l’équipe de l’Espanyol est à suivre : Raúl de Tomás, Melamed, Pedrosa, Oscar Gil. Mais si c’est Puado qu’on a retenu plutôt qu’un autre, c’est en raison de son profil si particulier. Avant d’être un milieu offensif, un ailier ou un avant-centre (il peut d’ailleurs être tout ça), Puado est un joueur qui joue. Et pour reprendre la formulation de Zinédine Zidane jusqu’au bout, les joueurs qui jouent, on aime.
Le Barcelonais sait quand il faut se muer en soliste, quand il faut être efficace, quand il faut provoquer ou quand il faut venir attaquer l’espace sans ballon. Petit bonus, il est bon de la tête, d’où ces statistiques honorables. Avec un footballeur si complet, le champ des possibles est grand ouvert.
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Javi Puado

Crédit: Getty Images

Takefusa Kubo (RCD Majorque)

Si le Cubisme aura duré des années, le Kubisme, lui, n’aura duré qu’une malheureuse saison. En cause, l’incapacité de son chef de file, Takefusa Kubo, à se maintenir en haut de l’affiche. Barré par la concurrence à Villarreal, puis barré par le style défensif de José Bordalás à Getafe, Kubo a vécu une saison 20/21 à oublier. Encore victime du trop-plein d’extra-communautaires au Real, le voilà de retour à Majorque, lieu de sa présentation en société il y a de ça deux ans.
Côté face, il se retrouve à nouveau dans un collectif obligé de défendre la plupart du temps. Quand bien même cela ne l’avait pas empêché de briller à l’époque, son évolution demandait à ce qu’il s’impose dans une équipe taillée à la mesure de son football. Côté pile, le Japonais a le vent en poupe après de brillants JO à domicile.
Faute de stars, les espoirs auront un rôle de choix à jouer dans la présente Liga. Et si certains sont déjà promis à un bel avenir (Manu García d’Alavés, Monchu de Grenade, les pépites de l’Espanyol et de la Masía, Cuenca de Villarreal), aucun n’est aussi excitant que Kubo à son meilleur niveau.
Le Japonais est tout simplement un joueur unique. "Kubo, je l’imagine à diverses postes. Il peut jouer à l’extérieur, à l’intérieur, en vrai pied ou en faux pied. On cherche à ce qu’il nous donne du déséquilibre, la dernière passe et aussi des buts", déclarait il y a une semaine son entraîneur, Luis García Plaza. Les exigences sont posées.

Memphis Depay (FC Barcelone)

Il a suffi de trois minutes de jeu pour conquérir le Camp Nou, d’un petit lob subtil de l’extérieur du pied auquel les mots ne font pas justice. Memphis est un phénomème, tout le monde le sait. Seulement, les phénomènes, le Barça a justement eu tendance à les broyer ces dernières années, leur préférant des joueurs capables de se fondre dans un moule. Pour réussir en Catalogne, il fallait s’entendre avec Lionel Messi et intégrer les principes du jeu de position. Mais ça, c’était avant.
Cette saison, le Barça est une grande page blanche. L’Argentin parti, il y a un vide à combler aussi bien au niveau tactique, que dans l’aspect émotionnel. Depay pourrait en partie se charger de reboucher ce trou à la force de ses pieds. Le Néerlandais est un joueur intelligent. Il sait bouger sur le terrain, trouver ses partenaires, remplir plusieurs rôles à la fois, s’illustrer aussi bien dans les derniers mètres, que dans les zones du terrain les plus peuplées. En ce sens, il ne devrait pas être difficile à intégrer dans le jeu blaugrana, surtout pour un Ronald Koeman rempli de bons sentiments à son égard.
Aussi, l’ancien lyonnais est à un stade de sa carrière où prendre des responsabilités lui est devenu familier. Difficile de l’imaginer se cacher dans les moments difficiles. Dans un Barça porté par la jeunesse, son expérience sera bienvenue. Une retenue tout de même : pour réussir au Camp Nou, il faut briller en continu. Les éclairs de génie au compte goutte, très peu pour les Culés. "Le jour le jour est ce qui distingue les footballeurs qui dilapident leur grand potentiel de ceux qui expriment jusqu’à la dernière goutte de leur talent", tranchait l’éditorialiste Santi Segurola dans El País cette semaine.
Retrouvez dimanche, notre second et dernier volet des 10 joueurs à suivre cette saison en Liga.
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