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Varane, Griezmann, Laporte... Avant Cho, ces jeunes français qui ont explosé en Espagne

Yohann Le Coz

Mis à jour 16/06/2022 à 21:28 GMT+2

TRANSFERTS - Mercredi, la Real Sociedad a officialisé le transfert de Mohamed-Ali Cho, 18 ans, arraché à Angers pour 12 millions d'euros. Raphaël Varane, Antoine Griezmann, Aymeric Laporte... avant Cho, d'autres français, par choix ou faute d'autre possibilité, se sont exilés en Espagne pour tenter d'éclore au plus au niveau. Voilà la liste des plus belles réussites de ces dernières années.

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A l'image de Mohamed-Ali Cho, plusieurs jeunes joueurs français prometteurs se sont aventurés en terre espagnole pour tenter d'éclore au plus haut niveau. Certains sont partis trop tôt, comme Jean-Clair Todibo, rentré au bercail à Nice après un passage à Barcelone de ses 19 à ses 21 ans.
D'autres étaient déjà des cracks notoires au moment de leur transfert, tels Eduardo Camavinga ou Karim Benzema. Enfin, ces dernières années, plusieurs ont tenté la traversée des Pyrénées, sans être connus du grand public, avant d'exploser. En voilà la liste.

Mohamed-Ali Cho, trop tôt ?

Mohamed Ali Cho n'a pas encore explosé au plus haut niveau, c'est certain, mais revenir rapidement sur son parcours vaut le coup. Après deux saisons en pro à Angers, à 18 ans seulement, il vient tout juste de poser ses valises à la Real Sociedad. Trop tôt ? L'Angevin a pourtant déjà de la bouteille. Avec une enfance partagée entre la France et l'Angleterre dû au parcours professionnel de ses parents, il a d'abord été repéré par West Ham, a joué au sein de l'académie du PSG et s'est retrouvé au centre de formation d'Everton avant de tomber dans les filets du SCO.
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Mohamed-Ali Cho, pépite d'Angers et nouvelle recrue de la Real Sociedad

Crédit: Imago

Par ailleurs, s'il a encore un bagage technique à peaufiner pour exceller en attaque, la Sociedad est peut-être le lieu parfait pour le faire. En plus d'être un garçon qui a été tout de suite très à l'aise au sein du groupe pro angevin, il n'est pas le premier tricolore talentueux à Saint-Sébastien. La filière a déjà été éprouvée par d'autres avant lui (lire ci-dessous), de bon augure.

Antoine Griezmann, le crack sans avenir

"J’ai fait beaucoup d’essais dans des clubs français. Mais personne ne me voulait parce que j’avais un petit gabarit". Voilà comment Griezmann, alors international français U19 et aux portes du groupe pro avec la Real Sociedad, résumait les balbutiements de sa carrière. L'histoire de Grizou, c'est celle d'un gamin amoureux du foot recalé de plusieurs écuries professionnelles françaises (Lyon, Saint-Etienne, Auxerre…).
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À 14 ans, en 2009, la Real Sociedad, qui n'a pas peur des footballeurs un peu frêles - le Barça commence à en faire des joueurs à la mode avec les Iniesta, Xavi, Messi et compagnie - vient le chercher à l'UF Mâcon. C'est au Pays Basque qu'il va naître, grandir, puis exploser aux yeux du monde en 2013-2014 avec une saison à 20 buts et cinq passes décisives. Des stats qui vont l'envoyer à l'Atlético Madrid pour une somme estimée à 54M€.

Aymeric Laporte, celui qui allait devenir Espagnol

S'il est aujourd'hui à Manchester City, ce n'est pas chez les Citizens que le Franco-Espagnol s'est révélé au plus haut niveau. Mais avant tout, revenons quelques années en arrière. Quand l'Athletic Bilbao met la main sur le défenseur Français, il est tout juste âgé de 15 ans et évolue à Bayonne. Le natif d'Agen s'acclimate vite, apprend parfaitement la langue en quelques années et, une saison après son arrivée dans la capitale de la Biscaye, trois ans de contrat lui sont proposés.
"Je veux saisir l'opportunité de jouer mon premier match en Liga, avec les pros. C'est possible" clamait-il déjà à 17 ans. Une confiance bien placée puisque la progression a été linéaire. En parallèle de son éclosion à Bilbao, il connaît les sélections internationales U17, U18, U19 puis Espoirs. Et va se sentir si bien en Espagne, là où il estimé ne pas être apprécié à sa juste valeur en France, qu'il va finalement choisir la sélection espagnole chez les A. Si sa situation à City à été fluctuante, il a retrouvé cette saison une place de titulaire dans le onze de Guardiola et a gagné la confiance de Luis Enrique en sélection. Joli parcours.
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Laporte au duel avec Benzema, en 2013.

Crédit: Getty Images

Robin Le Normand, tombé à Brest pour se relever à la Sociedad

Encore un coup de la Real Sociedad. Quand Le Normand rejoint l'écurie espagnole en 2016, il est inconnu du grand public. Brest, où il a gravi les échelons chez les jeunes, passé trois saisons avec la réserve et disputé un match avec le groupe pro en Ligue 2 contre Sochaux, ne souhaite pas poursuivre l'aventure avec lui. À la recherche d'un club pour retomber sur ses pattes, il va trouver beaucoup mieux.
Repéré par celui qui était allé chercher Antoine Griezmann, il débarque à la Sociedad à 19 ans, où il découvre les charmes du football espagnol. Une approche complètement différente. "Il y a beaucoup de prises de risque, le jeu est moins défensif. Je pourrai apporter quelque chose de nouveau dans ce registre-là" commentait-il alors. Il ne croyait pas si bien dire. Cette saison, il échoue aux portes de la C1 avec la Sociedad, mais il est désormais évalué à 30 millions d'euros sur le site spécialisé Transfermarkt, et il ne se passe jamais bien longtemps sans qu'un journaliste lui demande s'il a des envies d'équipe de France. Le chantier qu'est la défense des Bleus peut donner des idées…
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Robin Le Normand

Crédit: Getty Images

Clément Lenglet, l'homme qui a refusé la Juve pour l'Espagne

Après des passages à Chantilly et Liévin, Nancy, qui évolue alors en Ligue 2, est le premier club professionnel à donner une chance à Clément Lenglet. S'il va commencer à s'y faire un nom auprès des scouts, et devenir capitaine de l'équipe première à 19 ans, c'est dans une région bien plus chaude que l'est de la France que le jeune défenseur central va se forger un nom. Et non pas la Juventus, à qui il a fermé la porte pour continuer de progresser.
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Clément Lenglet, sous les couleurs de Séville, à la lutte avec Diego Costa (Atlético Madrid).

Crédit: Getty Images

Refuser la Vieille Dame en début de carrière est un choix courageux, finalement payant. En 2017, il fait le forcing pour quitter la Lorraine et rejoindre l'Andalousie. A Séville, il va s'épanouir. Si bien qu'une saison et demie et un peu plus de 70 matches plus tard, le Barça le désire et dégaine le chéquier : 36M€. Les dirigeants Bianconeri ont probablement ressenti un petit arrière-goût amer en apprenant le montant du transfert.

Jules Koundé, celui qui avait déjà un nom

Jules Koundé avait déjà un nom en France lorsqu'il a quitté les Girondins de Bordeaux, où il a fait ses gammes entre 2013 et 2019 et où il s'est imposé comme capitaine dans presque toutes les catégories jeunes. Un si beau nom que le FC Séville l'arrache pour 25 millions. Il a 20 ans.
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"Le 3-4-3 nous rassure avec la famille Hernandez et nous inquiète avec Koundé-Pavard"

Seulement, c'est en Espagne qu'il va se faire un nom à l'international. Un peu en remportant la Ligue Europa pour sa première saison au club, beaucoup en étant performant au plus haut niveau et de manière régulière. Petit gabarit pour un défenseur central, plutôt à l'aise balle au pied, le jeu espagnol lui va à ravir. Aujourd'hui, Transfermarkt estime sa valeur à 60 millions d'euros et Chelsea aurait des envies de se l'offrir.

Raphaël Varane, celui qui n'avait pas le temps

Son visage n'a pas beaucoup changé depuis ses débuts en pro du côté de Lens, et pourtant son statut sur la scène du foot mondial est loin d'être le même. Raphaël Varane est de ceux qui ont pris tous les risques et qui ont bien fait. Quand le Real Madrid et le PSG se penchent sur son cas après une belle saison chez les pros dans l'Artois et l'acquisition d'une place chez les Espoirs, le Français ne passe pas par quatre chemins. Quand d'autres préfèrent le saut de puce, lui fait le saut de l'ange et atterrit en Espagne.
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Raphaël Varane, saison 2012/2013.

Crédit: Panoramic

Tout n'est pas rose pour autant au début. Même si ses prestations sont convaincantes, le temps de jeu grimpe lentement. Neuf matches de Liga, puis 12, puis 14, il profite des blessures de Pepe et Coentrao pour gratter du temps de jeu mais une vilaine blessure au ménisque le ralentit. C'est finalement sous les ordres d'Ancelotti en 2014/2015, enfin, qu'il va passer la barre des 20 apparitions en championnat et vraiment donner du grain à moudre à la concurrence. La suite est plus connue, les Ligue des champions, la place de titulaire à part entière, la Coupe du monde, le transfert à Manchester United pour 40 millions… une success story à l'Américai… à l'Espagnole !
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