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Ligue 1 : Amiens, Dijon, Monaco, Caen, Guingamp... Qui sauvera sa peau ?

Leo Anselmetti

Mis à jour 15/02/2019 à 16:16 GMT+1

LIGUE 1 - Alors que la deuxième partie de saison est bien engagée, le tableau commence à concrètement se dessiner. Tout en bas, Amiens, Dijon, Monaco, Caen et Guingamp sont distancés et commencent d'ores et déjà leur lutte pour le maintien. Quelle équipe descendra en Ligue 2 ? En passera pas les barrages ? Se maintiendra directement ? Premiers éléments de réponse.

Falcao jubile après avoir marqué face à Montpellier.

Crédit: Getty Images

16e : AMIENS, 21 points (24 matches)

  • Calendrier
Le programme s'annonce plutôt clément pour les joueurs de Christophe Pélissier qui ne rencontreront aucune des formations du quatuor de tête, composé du PSG, Lille, Lyon et Saint-Etienne. Parmi les 14 équipes qu'il leur reste à affronter, seules 4 font parties de la première partie de tableau : Marseille, Nice, Strasbourg et Montpellier. Amiens est donc dans la peau du favori pour le maintien, de loin.
  • Les 10 derniers matches : 1 victoire, 2 nuls, 7 défaites.
  • La raison d'y croire : Le retour de Moussa Konaté
Lors de la dernière journée, Amiens accueillait Caen pour le "match de la peur". Une rencontre qui pouvait mettre un gros coup derrière la tête aux joueurs de Christophe Pélissier. Mais Moussa Konaté, tout juste remis d'une blessure aux adducteurs le privant de terrain depuis deux mois et demi, est passé par là pour sortir son équipe de la zone rouge. Et offrir la première victoire aux siens sur la pelouse du Stade de la Licorne depuis le 6 octobre dernier, face à Dijon (0-1). Un coup de tête pour faire grimper Amiens à la 16e place de Ligue 1 et mettre fin à cinq mois et demi de disette pour l'attaquant Sénégalais, auteur de 4 buts cette saison. Son retour fait souffler un vent d'espoir à Amiens.
  • La raison d'avoir peur : L'habitude de la Ligue 2
"Qu’on soit montés en Ligue 1, c’est déjà un exploit et que le club y reste, ce serait exceptionnel". Les mots prononcés par le président amiénois Bernard Joannin dans une interview donnée au Courrier Picard ne sont pas des plus optimistes. Après 33 saisons en Ligue 2, Amiens a réussi à se hisser au sein de l'élite du football français l'an dernier. Et avait même terminé à la 13e place du championnat. Mais le point de rupture peut vite arriver après une saison portée par un objectif jamais réalisé : se maintenir. La saison dernière, Amiens n'a encaissé que 4 buts de plus qu'ils n'en ont encaissé en 24 journées cette saison (38).
  • La stat : 13 coups de pieds arrêtés encaissés
Sur un total de 38 buts encaissés, Amiens en a vu 13 être marqués à la suite d’un coup de pied arrêté en Ligue 1 cette saison (6 sur penalty, 3 sur corner, 3 sur coup franc direct, 1 sur coup franc indirect), c'est plus que toute autre équipe du championnat.
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Les joueurs d'Amiens célèbrant un but.

Crédit: Getty Images

17e : DIJON, 20 points (23 matches)

  • Calendrier
Des cinq équipes potentiellement relégables, Dijon est de loin celle possédant le calendrier le plus difficile. En plus d'une double confrontation face au PSG, les joueurs d'Antoine Kombouaré vont devoir batailler contre Saint-Étienne, Lille et Lyon lors de leurs 14 derniers matches. Ce qui fait potentiellement cinq rencontres sans prendre le moindre point. S'y ajoutent plusieurs matches très compliqués, comme Nice et Rennes. "On sait pertinemment que notre maintien passera avant tout par de bons résultats contre nos concurrents directs", Kombouaré est au courant, Dijon est dans la quasi-obligation de sortir vainqueur de ses trois futurs duels contre Guingamp, Amiens et Caen.
  • Les 10 derniers matches : 2 victoires, 3 nuls, 5 défaites.
  • La raison d'y croire : Le début de saison
Mais où est passée l'équipe de Dijon des deux premières semaines du mois d'août ? Depuis le lancement de la saison et le départ canon du DFCO - qui évoluait alors sous les ordres d'Olivier Dall'Oglio – les Dijonnais n'ont remporté que deux matches sur les 20 disputés à la suite leur 3 sur 3 inaugural. Oui, Dijon a glané 9 de ses 20 points lors des trois premières journées de Ligue 1, battant coup sur coup Montpellier (2-1), Nantes (2-0) et Nice (0-4), avant de complètement s'effondrer et enchaîner 12 matches sans la moindre victoire. Depuis, le seul fait d'arme du club de Bourgogne s'est passé en Coupe de France, où il a atteint les quarts de finale après avoir fait exploser Saint-Etienne à Geoffroy Guichard (3-6). Pour espérer le maintien, les Dijonnais vont devoir tenter de retrouver leur niveau du début de saison.
  • La raison d'avoir peur : Tavares ne marque plus
Quand son meilleur attaquant - du moins sur le papier - reste bloqué à 3 buts en 21 matches, c'est qu'il y a un vrai problème. La pointe de Dijon, Julio Tavares, est resté muet lors de ses 19 derniers matches de Ligue 1, la pire série de sa carrière. Pourtant, personne ne peut lui reprocher d'essayer, le Cap Verdien ayant tiré 28 fois au but sur la série. Pourtant, il tourne à 10 réalisations de moyenne lors de ses 6 dernières saisons avec le DFCO. La preuve qu'Antoine Kombouaré n'arrive pas à trouver le bon schéma tactique qui permettrait aux Dijonnais de se montrer plus réalistes. Et pour ne rien arranger, aucun joueur ne lui facilite la tâche : sur le total de 20 buts marqués par son équipes cette saison, ils sont douze à en avoir inscrit au moins un, mais aucun n'en a mis plus de trois. Une irrégularité qui pose question au moment de la saison où le club à besoin de se reposer sur un attaquant réaliste afin de gagner de précieux points.
  • La stat : La dernière victoire à l'extérieur remonte au 25 août
Depuis son coup de chaud en début de saison, Dijon n'a remporté aucune victoire à l'extérieur, restant sur une série de 3 matches nuls et 7 défaites.
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Antoine Kombouaré

Crédit: Getty Images

18e : Monaco, 19 points (24 matches)

  • Calendrier
Les séries vont être difficiles à aller chercher pour Monaco. Si plusieurs matches prenables se succèderont, comme Angers et Bordeaux (27e, 28e journée) ou encore Caen et Guingamp (30e, 31e) ainsi que Nîmes et Amiens (36e, 37e), elles seront à chaque fois entrecoupées par des duels face à Lyon, Lille ou Paris. En cas de défaites face aux armadas du championnat de France, Monaco devra à tout prix se remobiliser pour rebondir directement afin d'engranger le maximum de points et éviter de retrouver une Ligue 2 que le club du Rocher a quitté il y a maintenant six ans.
  • Les 10 derniers matches : 3 victoires, 3 nuls, 4 défaites.
  • Une raison d'y croire : Leonardo Jardim et les nouvelles recrues
Quand Leonardo Jardim a repris sa place sur le banc monégasque, il n'a pas omis d'annoncer la couleur, déclarant "qu'il faut respecter l’AS Monaco". Et il compte bien le montrer. Depuis le retour du tacticien portugais aux commandes, Monaco retrouve de la régularité. Une victoire lors de la réception de Toulouse (2-1) puis un bon match nul à Montpellier (2-2) et le club du Rocher commençait une série d'invincibilité - sa première cette saison - tout en quittant la 19e place. Mais ces résultats ne sont pas à mettre au crédit du seul revenant. Les dirigeants monégasques n'ont pas hésité à mettre la main au portefeuille afin de remanier complètement leur équipe lors du mercato hivernal. C'est ainsi que Fàbregas, Naldo, Ballo-Touré, Vainqueur, Martins, Silva et Nkoudou ont posé leurs valises dans la principauté. Pour un objectif commun : sauver Monaco et Radamel Falcao de la relégation.
  • Une raison d'avoir peur : Aucune certitude
Que les cinq saisons précédentes semblent lointaines. Jamais hors du podium depuis sa remontée en Ligue 1 lors de l'exercice 2012-2013, Monaco est tout de suite revenu très fort au sein de l'élite française. Deuxième en 2014 et 2018, troisième en 2015 et 2016 avant une saison record en 2017 avec un total de 95 points et un titre de champion remporté au nez et à la barbe du Paris Saint-Germain, on ne reconnait plus l'ASM. La stratégie économique des dirigeants, à savoir faire de la plus-value sur ses jeunes talents, n'en est pas étrangère. La première moitié de saison, catastrophique, a vu 42 joueurs différents être utilisés, un record sur les pelouses des 5 grands championnats. Avec leur tout nouveau remaniement, les Monégasques vont devoir trouver une bonne formule. Et vite s'ils ne veulent pas connaître une énorme désillusion.
  • La stat : Le club des 40
La statistique fait mal. Avec un total de 41 buts encaissés lors des 24 premières journées, l'AS Monaco est la seule équipe, avec Guingamp, à avoir dû aller chercher le ballon plus de 40 fois dans ses propres filets.
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Fabregas célèbre son but pour Monaco face à Toulouse, le 2 février 2019

Crédit: Getty Images

19e : Caen, 18 points (24 matches)

  • Calendrier
Le moins que l'on puisse dire est que le Stade Malherbe n'aura quasiment pas le droit à l'erreur face aux adversaires à sa hauteur. Sur les quatorze matches restants, huit se dérouleront contre des équipes figurant actuellement au sein de la première partie de tableau. Dont quatre face à des clubs prétendants à l'Europe : Lyon (2 fois), Paris et Saint-Etienne. Les joueurs de Fabien Mercadal devront absolument sortir victorieux de l'enchaînement Dijon-Guingamp lors des 34e et 35e journées, comptant comme des "matches à 6 points" en vue du maintien.
  • Les 10 derniers matches : 1 victoire, 3 nuls, 6 défaites.
  • Une raison d'y croire : Caen ne peut faire que mieux
Après avoir enchaîné quatre défaites consécutives face à Lille, Marseille, Montpellier et Amiens, le Stade Malherbe a eu la possibilité de se relancer en match en retard de la 23e journée lors de l'accueil de Nantes. Face à des Canaris touchés par le drame, priant encore la mémoire de leur ex-attaquant Emiliano Sala. De nouveau raté. Pourtant, tout a joué en leur faveur : en supériorité numérique pendant presque une heure, les Caennais n'ont jamais su en profiter. Pire encore, ils ont encaissé une 5e défaite de rang sur un penalty de Rongier. Autre fait marquant, l'incapacité des joueurs à se montrer réalistes, ne marquant aucun but lors de leurs quatre dernières sorties, ce qui n'était jamais arrivé depuis… 1996. "Il faut se mettre en mode combat, en mode lutte", tambourine Fabien Mercadal. S'il est écouté, le Stade Malherbe peut difficilement faire pire.
  • Une raison d'avoir peur : La crise est profonde
Difficile de se relever dans une ambiance aussi délétère que celle de Caen actuellement. Avec 3 petites victoires en championnat depuis le début de saison, le sentiment d'impuissance commune à tous les niveaux du club ne laisse présager que peu d'espoir quant au maintien du club. L'entraîneur Fabien Mercadal ne s'en cache pas, lui "éprouve un sentiment de honte qui donne raison à ceux qui n'y croient plus". Sentiment partagé par les supporters du Stade Malherbe, qui n'en peuvent plus de voir leur équipe enchaîner les contre-performances. Des "direction, démission" à l'encontre de Gilles Sergent fusent des gradins, plusieurs banderoles hostiles sont tendues dans les tribunes… Tout va mal à Caen, qui va absolument devoir engranger quelques points face à Strasbourg et Toulouse avant d'enchaîner quatre matches face à des prétendants européens : Lyon, Paris, Rennes et Saint-Etienne.
  • La stat : Seulement 16 buts dans le jeu
Si l'on n'a pas Walter Benitez dans ses cages, difficile d'exister en Ligue 1 avec une attaque si laborieuse. Le Stade Malherbe n'a trouvé le chemin des filets qu'à 20 occasions lors des 24 premières journées (0,8 but par match). En ne prenant en compte que les buts dans le jeu, la moyenne chute encore, à 0,66.
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Saif Eddine Khaoui (Caen)

Crédit: Getty Images

20e : Guingamp, 14 points (23 matches)

  • Calendrier
Le plus dur est passé, ou presque. Depuis leur exploit au Parc des Princes en quarts de finale de la Coupe de la Ligue, Guingamp a enchaîné les gros matches en championnat. Subissant la vengeance du PSG (9-0) puis la fougue lilloise au Roudourou lors de la dernière journée (0-2). Parmi les cadors français, il ne leur reste à affronter que les deux Olympiques : l'OL ce vendredi et l'OM lors de la 33e journée. Le hasard du calendrier fait que Guingamp jouera contre 6 équipes classées entre la 12e et la 18e place entre la 25e et la 31e journée : Bordeaux, Angers, Nantes, Toulouse, Dijon et Monaco. Autant de matches à ne pas perdre pour espérer l'impossible.
  • Les 10 derniers matches : 2 victoires, 1 nul, 7 défaites.
  • Une raison d'y croire : L'exploit ne leur fait pas peur
S'il y a bien une chose qui n'est pas reprochable aux Guingampais, c'est de performer là où ils ne sont pas attendus. Bon dernier du championnat, l'EAG a créé son premier exploit de la saison sur la pelouse la plus difficile de Ligue 1, au Parc des Prince, devenant la première équipe française à avoir fait chuter le Paris Saint-Germain (1-2) cette saison, en quarts de finale de la Coupe de la Ligue. Privant de fait le PSG de sa quête du premier quadruplé de son histoire. Rebelote un petit mois plus tard, toujours en Coupe de la Ligue. Mené deux buts à zéro face à Monaco en demi-finale, Guingamp a su se remobiliser pour égaliser puis renverser le club du Rocher aux tirs au but afin de se hisser en finale. Mais, en championnat, les guerriers de Jocelyn Gourvennec coincent toujours. Et si leur grinta leur permettait de remporter des points pour le maintien ? Réponse dès ce vendredi soir, sur la pelouse de Lyon.
  • Une raison d'avoir peur : Une défense aux abonnés absents
Les Bretons ne s'attendaient pas à une saison aussi dramatique : six défaites consécutives pour débuter l'exercice 2018-2019 et une place de lanterne rouge qu'ils n'ont jamais quitté. Et ce n'est pas le remplacement d'Antoine Kombouaré par Jocelyn Gourvennec qui a changé la donne. Même si "l'opération maintien" est lancée avec les arrivées de Mendy, N'Dong, Larsson et Djilobodji lors du mercato hivernal, l'histoire semble inlassablement se répéter pour l'EAG, match après match. Les statistiques sont sans équivoque : seulement 16 buts marqués depuis le début de saison contre 48 encaissés, soit plus de deux par rencontre. La différence de buts fait mal (-32). Pour se maintenant, Guingamp, également pire attaque du championnat, n'a plus qu'une chose à espérer : faire mentir les statistiques.
  • La stat : 0 sur 12
Avec seulement 14 points engrangés en 23 matches, Guingamp est statistiquement déjà relégué : aucune des 12 équipes affichant ce total à ce stade de la compétition n’est parvenue à se maintenir dans l’histoire du championnat de France depuis que la victoire compte trois points.

Confrontations directes :

29e journée : Guingamp - Dijon
30e journée : Monaco - Caen
31e journée : Guingamp - Monaco
32e journée : Dijon – Amiens
34e journée : Caen - Dijon
35e journée : Guingamp - Caen
37e journée : Monaco - Amiens
38e journée : Amiens – Guingamp
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