Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Lyon à l'arrêt

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/08/2008 à 12:00 GMT+2

Au terme d'un match qui lui semblait promis, Lyon n'a pu que partager les points avec Lorient (0-0) lors de la 2e journée de Ligue 1. Les Gones, s'ils ont touché deux fois les montants d'Audard, n'ont pas toujours réussi à afficher de façon constante la s

LORIENT - LYON : 0-0
Il y a des matches qui, au fur et à mesure de leur progression, assènent eux-mêmes leur vérité. Implacable. Inéluctable. Evidente surtout. Lorient-Lyon, c'était un peu une affiche déséquilibrée entre un septuple champion de France aux arguments, ligne par ligne, convaincants et un ancien promu désormais bien installé en Ligue 1 et reconnu pour ses vertus de courage, d'abnégation et de débauche physique sur le pré. Après analyse, le résultat de cette équation hexagonale avait de grandes chances d'accoucher sur un match nul. Ce que les deux formations, finalement, n'ont pas véritablement réussi à démentir au terme des 93 minutes de lutte semi-intense qu'elles se sont livrées sur le tapis vert du Moustoir (0-0).
Semi-intense oui, car il a fallu piocher par périodes bien précises dans cette rencontre pour trouver des séquences collectives abouties et un rythme de jeu plutôt élevé. Les vingt-deux acteurs ont passé le plus clair de leur temps à briller dans les duels ou plutôt, dans la façon de les aborder. Il y a eu le style Amalfitano, tout en générosité et en excès. Il y a eu également le style Makoun, plus sobre, plus autoritaire mais tout aussi agressif sur le terrain rectangulaire du Moustoir. Deux écoles, mais une seule vérité : une facilité commune à s'annihiler dans les trente derniers mètres. De quoi donner du grain à moudre dans le moulin à idées de Claude Puel. Toujours désireux de conserver l'équilibre au sein de son collectif, toujours soucieux d'assurer à son équipe une conservation sûre et tranquille du ballon, l'ancien technicien lillois a, une fois n'est pas coutume, aligné en soutien de Benzema des ailiers (Govou, Ederson) aux rendements inégaux... le premier étant plus à même de déborder que le second, bien plus axial dans son jeu.
Un Lyon équilibré mais un Lyon moins percutant
Conséquence, Lyon a souvent cherché son identité, son attaquant aussi, le seul aligné en pointe de son trident offensif, son goleador Karim Benzema. Comme face à Toulouse une semaine plus tôt, il aura fallu beaucoup d'efforts, de présence et de vista au meilleur buteur de la saison passée pour s'offrir quelques munitions exploitables. C'est lui qui vient se jeter comme un beau diable au second poteau sur un corner de Juninho (24e), encore lui qui oblige Audard à une jolie claquette sur sa ligne d'une demi-volée d'instinct (32e) ... avant de faire briller le même Audard sur un magnifique retourné acrobatique (48e). Difficile pour Puel d'avaler la pilule devant tant d'occasions franches non exploitées. D'autant qu'à chaque fois que son équipe a pu poser son jeu dans les vingt derniers mètres adverses, à chaque fois surtout qu'elle a su accélérer dans ses phases d'attaque, la barre, deux fois (48e, 60e) est venue suppléer le portier adverse sur des essais lointains de Juninho. Vraiment frustrant.
Lyon aurait-il perdu de sa superbe dans ce début de saison ? Il est encore trop tôt pour le dire. Une chose est néanmoins certaine. A défaut d'être (encore ?) véritablement flamboyant, cet OL-là est dans la lignée de ces prédécesseurs. Sûr de lui et sûr de sa force. Une qualité indéniable pour un champion, une qualité surtout indispensable sur la pelouse des Merlus, toujours aussi prompts à vous planter un couteau dans le dos au plus fort de votre domination. Le Pen a toutefois manqué de tranchant dans le rôle du matador et ce, alors que l'ouverture du score lui était promise suite à une combinaison sur coup franc avec Gameiro (45e). Ayew, lui, nouveau venu dans le Morbihan, a tout simplement pu éprouver toute la solidité lyonnaise à l'heure de jeu, une stabilité matérialisée par un Lloris plutôt tranquille mais autoritaire sur la frappe du joueur prêté par l'OM (62e). Obnubilé par son souci d'équilibre et de justesse dans le jeu, l'OL a peut-être déjà affiché dimanche les limites d'une telle politique, pas assez ambitieuse compte-tenu de la somme des talents contenus en magasin. A l'image de Cesar Delgado en fin de match, Lyon a perdu en folie mais a gagné, si cela lui était encore possible, en assurance. Un bon point, c'est certain... mais il faudra ajouter à cela un brin de réalisme en plus. Dans une saison où la priorité des Gones a été portée sur la Ligue des Champions, il ne serait pas étonnant pour ces derniers de devoir rejouer un peu plus souvent le remake de leur déplacement lorientais. Sur d'autres pelouses.
LA DÉCLA : Claude Puel (entraîneur de Lyon)
"On a quelques belles opportunités mais on manque de réussite, on touche la barre, on tombe sur un très bon gardien qui réalise des parades réflexes. C'est dommage de ne pas avoir été récompensé. Nous avons fait une très belle première période au niveau de la maîtrise et ensuite on a poussé en deuxième. Il n'a pas manqué grand chose et il y avait matière à mieux faire. Il n'y a pas de regret à avoir par rapport à ce que l'on a montré ce soir. On monte en puissance mais on ne va pas gagner partout. Peut-être que l'on avait été en réussite contre Toulouse et que nous l'avons moins été ce soir malgré un meilleur match. Le contenu est intéressant malgré la petite frustration. Lorient était alors sur des bases défensives très basses et dans ces moments-là, les coups de pied arrêtés sont toujours très importants pour débloquer la situation".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité