Le PSG rechute

Les rencontres entre Paris et Toulouse au Parc des Princes ne laisseront sans doute pas un souvenir impérissable à Zoumana Camara. Une bourde en décembre dernier avait permis à Johan Elmander et au TFC de s'imposer 2-1 lors de la 18e journée. Un but contre son camp mercredi a scellé la victoire des hommes d'Alain Casanova.

Après un début de match assez frileux de part et d'autre, ce sont pourtant les Parisiens qui se créent les premières occasions. Sur un coup franc côté droit tiré par Jérôme Rothen, Peguy Luyindula n'est pas loin de tromper Cédric Carrasso de la tête (21e). Juste avant la pause, André-Pierre Gignac sort Toulouse de sa torpeur : positionné à l'entrée de la surface de réparation, l'attaquant tire directement dans les bras de Mickaël Landreau. Les deux équipes rentrent aux vestiaires sur le score logique mais terne de 0 à 0.

De retour sur la pelouse, les hommes de Paul Le Guen se montrent une nouvelle fois les plus entreprenants. Sur un centre de Ludovic Giuly, Luyindula, encore lui, fonce sur Carrasso. L'ancien gardien de l'OM est alors contraint de se jeter dans les pieds de son ex-coéquipier (47e). A partir de ce moment-là, les occasions vont changer de camp.

A la 54e, Gignac profite d'une mésentente entre Stéphane Sessegnon et Claude Makelele. Seul à l'entrée de la surface de réparation, son ballon piqué ne piège pas Landreau. Dix minutes plus tard, sur un corner tiré côté droit, Camara, de la tête, trompe son gardien. Même si le portier parisien semble avoir été poussé, le but est accordé. Sonnés par cette ouverture du score inattendue, les Parisiens tentent encore leur chance : à la 72e minute, sur un centre de Giuly, Mateja Kezman loupe son contrôle devant Carrasso. Ce sera leur dernière grosse occasion.

De son côté, Toulouse se sent pousser des ailes. Sur un contrôle manqué de Makelele, Gignac obtient une balle de 2-0. Seul face à Landreau, il frappe passe alors très largement au-dessus. Enfin, deux minutes avant le coup de sifflet final, Etienne Didot, sur une passe de Moussa Sissoko, se retrouve lui aussi seul face à Landreau... pour le même résultat. Le score en restera là. Belle opération pour Toulouse, surprenant 3e au nouveau classement. Paris, lui, recule au 8e rang.

"Ils étaient devant nous au classement avant le match, ce n'était pas un hasard. On fait vraiment des erreurs grossières. On s'est désuni une fois le but encaissé. On joue, on s'impatiente un peu et on finit difficilement. Je n'ai pas de regrets. On ne peut pas changer l'équipe à chaque fois. Je suis convaincu que certains auront du mal à enchaîner les matches. Je continue à dire que je regarde au-dessus mais aussi en dessous. Je suis très vigilant. A Lyon, j'avais assumé les ambitions, là je suis conscient des forces et des faiblesses de l'effectif. J'ai lu qu'on commençait à penser à jouer le titre, mais je n'y ai pas pensé un quart de seconde. J'ai la prétention de connaître un peu le football, je sais ce que l'on vaut. Ce soir il ne faut pas se décourager, il faut bien préparer Nice. Ce soir on n'a pas vraiment été servi par les circonstances. Je suis déçu mais je ne suis pas abattu. Moi je suis prêt à me battre".