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Les dessous de l'affaire

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/01/2009 à 10:05 GMT+1

C'est pour protester contre la façon dont Colony Capital entendait gérer la situation financière du PSG que Charles Villeneuve aurait envoyé le courrier qui l'a poussé vers la sortie. Selon L'Equipe, l'actionnaire envisagerait de vendre ses joueurs pour é

Selon toute vraisemblance, les jours de Charles Villeneuve à la tête du PSG sont comptés. A la base, l'envoi vendredi dernier aux administrateurs du club parisien d'un courrier de l'ancien patron des sports de TF1, dans lequel il réclamait plus de pouvoirs et se plaignait de promesses non tenues. Alors pourquoi cette lettre, qui révélait un important désaccord entre Villeneuve et l'actionnaire principal Sébastien Bazin ? Selon le quotidien L'Equipe, il s'agissait avant de tout de s'élever contre la façon dont Colony Capital entendait gérer la situation financière du club. Plus précisément, le toujours président aurait été choqué par un document que Bazin et Philippe Boindrieux, le directeur général délégué du PSG, lui auraient demandé de signer. Dans ce document, Colony évoquait son projet pour absorber les dettes prévues en fin d'année : entre 10 et 15 millions d'euros. La solution : vendre les joueurs les plus attractifs du club.
Les regrets de Villeneuve
En d'autres termes, au lieu d'injecter de nouvelles liquidités, l'actionnaire envisagerait d'utiliser son actif-joueurs estimé à 80 millions d'euros et se séparer de certains éléments tels que Guillaume Hoarau ou Stéphane Séssegnon. Un projet qui va à l'encontre des idées de Villeneuve qui a redressé le club et n'a jamais caché son désir d'être champion de France. Pour y parvenir, ce dernier avait d'ailleurs concocté un plan beaucoup plus coûteux : faire revenir Gabriel Heinze, obtenir Mathieu Bodmer auprès de Lyon et attirer Didier Deschamps et Arsène Wenger. Sans parler de Patrick Vieira et William Gallas qui figurent en bonne place sur la liste de l'ancien journaliste. Un investissement lourd à la hauteur de ses ambitions. "Il faut que la société (le PSG) soit à même de répondre aux engagements financiers et aussi d'investir dans un projet qui puisse porter le club au niveau d'ambitions qui m'a été exprimé lors de mon engagement", demandait-il d'ailleurs dans son courrier.
Mais entre un président ambitieux et un actionnaire touché par la crise, qui a déjà investi plus de 50 millions dans le club, le fossé était trop grand. De même source, Charles Villeneuve regretterait son geste. Ou en tout cas son côté maladroit. Il regrette notamment d'avoir envoyé son courrier à tous les membres du conseil d'administration, au sein duquel il ne compte pas que des amis, et de ne pas s'être adressé directement à Bazin. Mais le divorce est consommé. Si les deux hommes discutent toujours, il est peu probable d'assister à un retour en arrière. Villeneuve peaufinerait donc un plan de reprise. Mais son projet financé par l'actuel propriétaire de Manchester City serait tombé à l'eau. De son côté, Bazin s'apprête à prendre lui-même la présidence du club au côté d'un président-délégué. Les noms de Jean-Claude Plessis, David Ginola ou Karl Olive, ancien directeur des sports de C+, circulent. Quoi qu'il en soit, on devrait être fixé au plus tard le 3e février lors de l'assemblée générale du club.
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