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Marseille au paradis

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/05/2010 à 22:45 GMT+2

Vainqueur de Rennes (3-1) lors de la 36e journée de Ligue 1, l'Olympique de Marseille est sacré champion de France pour la neuvième fois de son histoire. Les Marseillais attendaient cet instant depuis 1992, date de leur dernier sacre national. La fête promet d'être belle sur la Canebière.

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Crédit: Eurosport

MARSEILLE-RENNES : 3-1
Buts : Heinze (4e), Niang (76e), Lucho (78e) pour Marseille - Briand (37e) pour Rennes
D'abord une image. Celle du feu d'artifice qui illumine le ciel marseillais quelques minutes après le coup de sifflet final et la victoire de l'OM aux dépens de Rennes (3-1). Après une attente trop longtemps contenue, le stade Vélodrome explose enfin tandis que c'est toute une ville, toute une région qui s'apprête à vivre des heures, des jours de folie furieuse. Après 18 ans de sevrage, le peuple phocéen peut exulter, son équipe décroche le 9e sacre de champion de France de son histoire, revenant à une unité de Saint-Etienne au palmarès des clubs les plus titrés.
Ce succès, l'OM le doit à plusieurs personnes au premier rang desquelles figure Robert-Louis Dreyfus. Nul doute que joueurs et dirigeants ne manqueront pas de dédier le fabuleux doublé Coupe de la Ligue-Championnat de France à leur propriétaire, disparu quelques mois avant d'avoir pu assister à cette consécration historique. Ce titre, c'est également le triomphe d'un homme, Didier Deschamps, dont le nom fut scandé à plusieurs reprises dans les travées ce soir, et qui a su contre vents et marées conduire ses joueurs vers les sommets. Enfin, Jean-Claude Dassier, le nouveau président, a transformé son coup d'essai en un coup de maître. Pourtant, c'est bien sur le terrain qu'il fallait aller le chercher ce 9e sacre hexagonal. Et ce ne fut pas chose facile.
Niang, le supplément d'OM
Quand les onze Marseillais pénètrent sur la pelouse à 21 heures, ils sont bien sûr au courant de la défaite d'Auxerre à Lyon (2-1). Ils ont désormais toutes les cartes en mains, il "suffit" de l'emporter face à Rennes. Est-ce le syndrome petit bras ? Les premières secondes montrent des Olympiens extrêmement crispés par l'enjeu, comme rattrapés par la peur de gagner. L'OM n'a pas le temps de gamberger longtemps. Gabriel Heinze montre la voie du haut de toute son expérience des grands rendez-vous. De sa classe aussi. Le coup-franc enroulé de l'Argentin est une pure merveille et libère public et coéquipiers dans un même élan (1-0, 4e). Marseille ne peut pourtant pas rêver meilleure entame.
L'ennui c'est que cette ouverture du score réveille également des Rennais qui, il ne faut pas l'oublier, sont toujours mathématiquement en course pour une qualification européenne. Les hommes de Deschamps semblent subitement perdre le fil conducteur de leur jeu et se mettent à reculer dangereusement, protégeant instinctivement leur maigre avantage au lieu de continuer à attaquer. Après une première alerte où Jimmy Briand, pourtant idéalement placé, ne cadre pas face à Mandanda (15e), l'armure olympienne se fissure définitivement sur un déboulé rageur de Leroy qui centre pour la tête plongeante du même Briand qui, cette fois, ne manque pas la cible (1-1, 37e). Coup de froid sur le Vélodrome, déjà largement arrosé par une pluie persistante qui s'abat depuis la fin de l'après-midi. L'horizon du titre s'assombrit.
A la reprise, l'éclaircie se fait attendre. Les Phocéens sont toujours assis entre deux chaises et pas encore sur le trône de champion de France. A ce moment-là, les leaders de la Ligue 1 possèdent six points d'avance sur le duo Lille-Auxerre. Insuffisant. Voyant que son équipe s'embourbe au fil des minutes, Deschamps envoie sur le pré Taïwo et Ben Arfa. Coaching gagnant. Les deux hommes vont dynamiter la défense rennaise, chacun dans son style particulier. C'est pourtant Mamadou Niang, le capitaine, le symbole, le supplément d'âme de Marseille qui fait la différence. Bien placé, il reprend du gauche un ballon relâché par Douchez après une frappe en force de Valbuena et libère une seconde fois le Vélodrome (2-1, 76e). Puis, dans l'euphorie ambiante qui a soudain gagné toute l'équipe marseillaise, c'est Lucho, d'une frappe placée imparable, qui réalise le but du break, le but de la victoire, le but du titre (3-1, 78e) ! Les dernières minutes sont un brouillon de football entre des Bretons qui n'y sont plus et des Marseillais avec la tête dans les étoiles. Le coup de sifflet final met fin aux souffrances de tout le monde. Le reste n'appartient qu'aux nouveaux champions de France.
LA DECLA : Didier Deschamps (entraîneur de Marseille)
"C'est une aventure humaine extraordinaire, une belle victoire pour tout le club et l'ensemble des salariés. Etre champions ainsi, à deux journées de la fin, chapeau! Car ce n'était pas évident. Je suis très fier d'être là et d'avoir pu donner du plaisir ainsi, à un stade en ébullition, c'était fabuleux. En signant ici, je renvoyais aussi l'ascenseur à un club qui m'a beaucoup donné."
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