Marseille fête son OM

L'essentiel était ailleurs. On le savait avant la rencontre, on en a eu la confirmation pendant. Sacré champion de France depuis le 5 mai, l'Olympique de Marseille et son fidèle public n'attendaient de cette dernière de la saison que la remise d'Hexagoal, le trophée dévolu au roi de France. Les Olympiens sont allés le chercher avec gourmandise, tout ceci après avoir battu Grenoble (2-0) au terme d'un match sérieux. Un peu trop peut-être. Entre une équipe déjà titrée et une autre reléguée depuis un bail, on attendait un peu plus d'entrain de la part des acteurs qui ont foulé la pelouse du Vélodrome. Mais Didier Deschamps souhaitait que ses joueurs restent pro jusqu'au bout et jouent "sans perruque ni plumes". Il a été entendu.

Du match, on ne retiendra pas grand chose. Sinon deux buts. Notamment le premier, signé Mamadou Niang. A l'origine et auteur du penalty qui mis l'Olympique de Marseille sur de bons rails (1-0, 40e), le Sénégalais s'est offert une petite cerise sur le gâteau d'une saison réussie à tous les niveaux. Niang a décroché le titre de meilleur buteur de Ligue avec 18 réalisations, une de plus de que l'attaquant lorientais Kevin Gameiro (17). Depuis 1971, à chaque fois que l'OM a décroché le titre de champion de France, le club phocéen avait le meilleur buteur de Ligue 1 dans ses rangs. 2009/2010 n'aura donc pas dérogé à la règle.

Heureux, Ben Arfa l'était également au terme de la rencontre. Comme Niang, il a marqué (2-0, 90+2). Retenu dans les 30 de Raymond Domenech, tout comme Mathieu Valbuena, l'international français a peut-être marqué quelques points précieux. Au cas où Raymond Domenech n'aurait pas encore décidé de la suite des événements, le gaucher s'est montré sous un jour favorable. Mis à part son but, l'ancien Lyonnais a été dans quelques bons coups et a tenté sa chance à plusieurs reprises (51e, 55e). Son alter ego de l'aile droite a été bien plus discret, pour ne pas dire effacé. Un duel perdu face à Le Crom (22e) sur un service de... Ben Arfa puis une frappe trop enlevée sur une nouvelle passe du même Ben Arfa. Et puis, pas grand chose. A l'image de l'OM ce soir, finalement. Mais l'essentiel était ailleurs.