Paris respire encore

Un point qui fait du bien. Ridiculisé à domicile lors de la dernière journée par Marseille (0-3), concédant ainsi la plus large défaite de son histoire face à l'ennemi juré au Parc des Princes, le PSG se rendait dans le Nord à Bollaert le couteau sous la gorge, avec l'obligation de ramener un petit quelque chose afin d'éviter de tomber définitivement dans la crise. 1-1 face au promu lensois, loin d'être un exploit. Mais les troupes d'Antoine Kombouaré ont tout au long du match su faire preuve d'une force mentale louable, qui leur a permis d'arracher dans les dernières secondes un point précieux... pour le moral.

Plus mauvaise défense depuis la reprise, avec douze buts encaissés en sept matches, les Parisiens abordaient la rencontre avec comme premier objectif de retrouver une certaine solidité derrière. Soucieux avant tout de garder leur cage inviolée, les Parisiens se sont tout au long de la première demi-heure uniquement concentrés sur cette tâche laissant le monopole du ballon aux Lensois. Incapables d'aligner trois passes consécutives, de quitter leur moitié de terrain, Sakho et ses hommes ont fait le dos rond, se montrant notamment intraitables dans les airs et maitrisant sans trop de difficulté une formation artoise dominatrice mais en manque d'inspiration et de puissance sur le front de l'attaque.

Mis en confiance par cette solidité retrouvée, les hommes de Kombouaré ont au fil des minutes mis le nez à la fenêtre, s'offrant avant la pause les deux meilleures occasions : Sessègnon, d'une reprise de volée à bout portant (34e), et Erding, d'une reprise de la tête sur la barre (44e), étaient ainsi tout près d'offrir un avantage inespéré à la pause.

De retour sur le terrain avec de toutes nouvelles intentions, les Parisiens, plus présents dans les duels, n'ont pas pour autant réussi à prendre le contrôle du match. Portées par un Ramos étincelant sur son coté gauche, les troupes lensoises n'ont pas relâché leur emprise et profité d'une défense parisienne soudainement plus fébrile pour trouver la faille. A force de subir de plein fouet les vagues nordistes, la muraille parisienne a fini par céder sur une frappe déviée de Roudet qu'Edel et Hoarau, sur sa ligne, étaient incapables de repousser (67e).

Lens semblait avoir fait le plus dur. Mais alors que l'on imaginait Paris sombrer, les troupes de Kombouaré ont su trouver les ressources morales et physiques pour montrer un visage nettement plus attrayant en fin de match. Avec les entrées successives de Kezman et Maurice et le seul Makelele en position de milieu défensif, les Parisiens ont su au cours des dernières minutes exercer une pression constante, récompensée au bout des arrêts de jeu par un but signé Sessègnon (94e) qui permet à Paris de relever la tête, même si la saison est d'ores et déjà ratée. Avec 14 longueurs d'avance sur Le Mans, premier relégable, le PSG n'a plus rien à craindre, mais plus vraiment grand chose à espérer non plus.

"Le contexte n'était pas évident avec tout ce qui s'est passé en extra football et cette défaite contre Marseille (0-3). On avait envie de faire plaisir à tous les parisiens. Cela n'avait pas été le cas. On arrive ici et on est mené. C'est un bon point de pris. Par rapport au scénario du match. revenir à la fin. Ne jamais lâcher. Toujours y croire. C'est à la fois satisfaisant et ça peut aussi laisser des regrets. Si nous avions eu cet état d'esprit avant, peut-être aurions nous ramené un peu plus de points. On a senti une équipe qui n'a jamais renoncé, qui n'a pas paniqué, qui a tout fait pour ne pas prendre le deuxième but qui aurait tuer le match. Et on a été récompensé à la dernière seconde. On y a toujours cru. C'est le sentiment que nous avons donné".