A Monaco pointe la crise

Rien ne sourit à Monaco. Samedi soir, le club de la Principauté a enchaîné un sixième match consécutif sans victoire en championnat en s'inclinant sur sa pelouse contre Valenciennes (0-2), victime d'un Grégory Pujol de gala, auteur d'un doublé. Dans la semaine, Guy Lacombe, l'entraîneur de l'ASM avait appelé ses joueurs à la révolte, les encourageant à prendre leurs responsabilités pour enrayer cette mauvaise série. Son équipe restait sur une prestation encourageante à Caen (0-0), où le seul regret à avoir était de ne pas être parvenu à concrétiser les occasions obtenues, confirmant son statut d'attaque en berne (sept buts inscrits).

Contre VA, les Monégasques se sont de nouveau procurés de nombreuses opportunités. Mais, la réussite les a fuis, avec notamment deux frappes sur les montants de Pierre-Emerick Aubameyang (17e) et de Chu Young Park (77e). Comble de la malchance, Stéphane Ruffier a concédé l'ouverture du score au moment même où l'ASM intensifiait sa domination, en plein cœur de la première période (32e). "On a un déficit de chance, constate Lacombe. Si une équipe doit mener, c'est Monaco. Ensuite, après l'exploit de Pujol, on voit notre manque de confiance."

Au coup de sifflet final, l'ancien technicien du PSG n'a pas souhaité enfoncer ses joueurs, même s'il espère qu'ils vont se remettre en question d'eux-mêmes. "Après le match, je n'ai pas dit grand chose. Les joueurs sont dépités. On va analyser et voir ce qui n'a pas marché. A Monaco, plus qu'ailleurs encore, on a du mal à prendre conscience de la réalité. A un moment, les joueurs vont commencer à comprendre." Le public n'a lui pas hésité à manifester son mécontentement, faisant dégoupiller Alejandro Alonso lors de son remplacement. "Ce serait bien que le peu de public qui est là nous soutienne, regrette Stéphane Ruffier, le capitaine monégasque. Déjà que les spectateurs ne sont pas nombreux, en plus, dès que ça va mal, ils nous tuent. Cela dit, je comprends leur agacement."

Deuxièmes du championnat à pareille époque la saison passée, les Monégasques pointent en 17e position, à égalité de points avec Lens, premier relégable. "Il faut vite trouver la clé, sinon on part dans le mur, assure Ruffier. Pour un club comme Monaco, être dans cette zone au classement n'est pas normal. C'est au groupe de réagir. A nous de trouver les solutions. Sinon, on va tomber, bien, bien, au fond du trou." "En début de saison, j'avais dit que j'étais inquiet ", renchérit Lacombe. Vu les résultats du moment, il peut au moins se dire qu'il avait bien senti le coup.