L'OM aux commandes

Quatre buts, deux Ayew, une première place, les comptes de l'Olympique de Marseille sont bons. Mercredi, les récents vainqueurs de la Coupe de la Ligue se sont imposés 4-2 face à Nice, en match en retard de la 32e journée du Championnat de France. Les Phocéens sont désormais leaders de Ligue 1, un point devant une équipe lilloise qui n'avance plus. Un point, ce n'est pas Byzance mais l'OM a l'immense avantage d'entamer la dernière ligne droite avec son destin entre les mains.

Face à un Gym qui court derrière le maintien, Didier Deschamps avait décidé de laisser Lucho sur le banc, pour donner les clés du camion à Fabrice Abriel. L'ancien Lorientais n'en a pas fait grand chose. Mais cela n'a pas perturbé une équipe qui, sans plaire, avance à vitesse grand V. Une fois n'est pas coutume, l'OM a cependant donné du travail au préposé au tableau d'affichage. Pour la deuxième fois de la saison en Ligue 1, les champions de France en titre ont marqué quatre buts, dont trois signés André Ayew.

Le petit Ghanéen, sans doute le meilleur joueur de champ olympien cette saison, a ouvert le score sur une toile d'Ospina (1-0, 30e), redonné l'avantage aux siens sur un centre de son frère, Jordan (2-1, 60e), puis terminé le travail dans les arrêts de jeu d'une belle tête piquée (4-1, 90e). Le troisième but olympien a été signé par son frère cadet, d'une belle frappe enroulée du droit (3-1, 78e). Battu, Nice n'a pas démérité et a même instillé le doute dans l'esprit olympien en égalisant par Traoré (42e, 1-1) et en s'accrochant aux basques de Marseillais qui n'impressionnent pas dans le jeu mais restent implacables et affamés. A l'image de Mandanda qui a sorti un penalty de Bamogo (85e) et, plus que jamais, est en lice pour revivre un doux printemps.

Difficile de dire si le printemps de l'OL sera aussi agréable. Mais les Gones, tant bien que mal, restent au contact et, mercredi soir, ont mis le PSG à trois points dans la course au podium et à la Ligue des Champions. Les hommes de Claude Puel s'en sont remis à Yoann Gourcuff, auteur du but de la victoire dans les arrêts de jeu (90e, 3-2). La soirée de l'ancien Bordelais avait pourtant mal débuté puisque remplaçant au coup d'envoi, il a vu ses coéquipiers jouer au chat et à la souris avec le finaliste malheureux de la Coupe de la Ligue. L'OL a mené deux fois au score, grâce à Ederson (23e) et Lisandro (55e), et s'est fait reprendre à chaque fois (Giroud, 30e, Camara, 85e). Les Montpelliérains ont même frappé deux fois sur les montants. Mais il était écrit que Gourcuff retrouverait le sourire, trois jours après avoir étalé l'étendue de ses doutes.