L'OM en panne de jeu

Avec le jeu des matchs décalés, l'OM avait l'occasion de remonter provisoirement sur le podium. Mais les Marseillais ont au contraire reculé d'une place après ce match nul (1-1) concédé face à des Lensois combatifs jusqu'au coup de sifflet final. Les Sang et Or confirment en revanche leur bonne série actuelle (2 victoires, 3 nuls).

Ce qui doit inquiéter le plus Didier Deschamps au soir de cette 13e journée, c'est le manque de constance dans le jeu de ses protégés et l'inefficacité de ses attaquants. Après un départ canon, ponctué logiquement d'un but de M'Bia sur corner (6e), les Marseillais ont considérablement levé le pied, et ont laissé jouer les Lensois. Certes, Maoulida et consorts ont eu les pires difficultés à se montrer dangereux lors de cette première période, mais à force de ne jouer que les contres, l'OM a manqué de se faire sanctionner d'un penalty (main d'Ayew dans sa surface, 37e). Gignac, très percutant, a bien tenté de mettre à l'abri son équipe (10e, 44e, 46e), mais l'ex-Toulousain est resté muet au Vélodrome. Illustrant, malgré lui, l'inefficacité actuelle des attaquants phocéens.

Au retour des vestiaires, on croit assister à un réveil des Marseillais, mais après quelques minutes, les Lensois reprennent leur domination dans le jeu, nettement plus agressifs à la récupération. Et c'est assez logiquement qu'Eduardo, sur une mauvaise relance de la défense olympienne, a égalisé d'une demi-volée (58e). Marseille a tenté de réagir par la suite, par à coup, mais la défense lensoise a été solidaire jusqu'au bout. Les Phocéens auraient pu également obtenir un penalty, suite à un ceinturage de Keita sur un Marseillais dans les 18 mètres, mais Pascal Viléo a (inconsciemment ?) équilibré son erreur d'arbitrage de la première période en laissant jouer.

Un deuxième but pour l'OM n'aurait pas été forcément mérité pour les Lensois, qui se sont bien battus jusqu'au bout pour glaner ce point du nul. DD a tenté de renouveler totalement sa ligne offensive - Abriel, Ayew et Brandao, en lieu et place de Rémy, Valbuena et Gignac - en vain. Les Olympiens ont regagné les vestiaires sous les sifflets compréhensibles du Vélodrome. La cité phocéenne réclame du jeu et des buts, tout simplement...