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Lille sait tout faire

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/05/2011 à 09:05 GMT+2

Séduisant par son jeu, le LOSC a montré une autre facette face à Sochaux (1-0) : celle d'une équipe capable de faire déjouer ses adversaires. Privés de jeu, les Sochaliens n'ont rien pu faire. Il n'aura finalement manqué que l'efficacité aux Lillois qui ont plus d'un atout dans leur manche.

FOOTBALL - 2010/2011 - Lille-Sochaux - de Melo

Crédit: AFP

 Lille champion de France, ce serait une juste récompense. Le LOSC est l'équipe la plus méritante, s'accordent à dire les observateurs. Sans doute car c'est celle qui a offert le plus beau spectacle cette saison en Ligue 1. Une caractéristique qu'elle tient essentiellement à son pouvoir offensif. Elle l'a une nouvelle fois démontré face à Sochaux (1-0), mercredi soir, même si Rudi Garcia avouait lui-même "beaucoup de déchet". Sans cela, l'entraîneur aurait facilement mis une pièce sur un score beaucoup plus large. "Cela n’aurait pas été un scandale", dit-il. Sur ce point, Francis Gillot rejoint son analyse. Sans un grand Richert, les Doubistes seraient repartis du Nord avec une valise pleine de buts. Avec une plus grande efficacité des attaquants loscistes également, Gervinho en tête, lui qui a trouvé deux fois les poteaux dans la soirée. Une supériorité qui se traduit dans les chiffres : 20 tirs contre 7 pour Sochaux, 9 cadrés contre 1 !
Mais l'opposition a également montré une autre facette de Lille. Sur la pelouse du Stadium Nord, Sochaux a disparu. Inoffensive la meilleure équipe du championnat depuis le mois d'avril (5 victoires, 2 nuls et 0 défaite avant ce rendez-vous). Où est donc passée l'équipe virevoltante des dernières semaines ? "On n'a pas fait le match que j'attendais. On a fait un non-match", a bien été forcé de reconnaître Gillot avant de tenter une explication : "On est tombé sur une équipe supérieure à nous. Si on n'est pas à 100% face à de telles équipes, on n'existe pas". C'est le rôle de l'entraîneur de placer son équipe face à ses manquements. Mais si Sochaux est passé à côté, c'est sans doute aussi la faute du LOSC. Lille, loué pour son beau jeu, peut aussi s'avérer être une formidable machine à faire déjouer. "Les joueurs ont été très intelligents. On a pressé cette équipe de Sochaux, on n'a pas reculé. Du coup, on n'a rien concédé", avance ainsi Rudi Garcia.
Gillot : "On n'a pas existé"
Car on aurait tort de résumer Lille à une simple armada offensive. Lorsque ses attaquants sont maladroits, comme ce fut le cas face aux Sochaliens, le LOSC a d'autres armes à faire valoir. C'est l'apanage des équipes complètes, celles qui sont taillées pour jouer le titre. Mercredi soir, les Nordistes ont étouffé le FCSM en défense et au milieu de terrain. Il n'y qu'à voir le nombre de ballons interceptés par Yohan Cabaye (15) et Rio Mavuba (10) mais aussi l'arrière-garde Aurélien Chedjou (17) et Franck Béria (17) en tête. La relation milieux-attaquants a également donné le tournis aux Sochaliens. Sans Florent Balmont mais avec Ludovic Obraniak, un profil plus offensif, Lille a donné l'impression de confisquer le ballon bien que la réalité soit moins tranchée (49% de possession). Sans doute parce que le jeu en mouvement des Lillois et les passes vers l'avant de leurs milieux de terrain ont souvent poussé les hommes de Francis Gillot à courir après le ballon. Ensuite, si les attaquants ne parviennent pas à concrétiser, c'est une autre histoire.
 Voilà comment une équipe comme Sochaux, souvent placée sur le podium du beau jeu cette saison, peut soudainement prendre des allures d'équipe rugueuse, le temps d'une soirée. Un profil à contre-emploi qui ne saurait trouver comme seule explication celle d'un jour sans. Alors que son adversaire sortait d'une finale de Coupe de France, c'est Sochaux qui a semblé avoir les jambes lourdes. Pour stopper Lille, les Lionceaux n'ont pas souvent eu d'autre solution de commettre des fautes. 9 au total (contre 7 pour le LOSC) mais parfois viriles, à l'image de celle de Damien Perquis sur Gervinho qui aurait pu coûter cher à Sochaux dès la 2e minute. "Il y avait penalty. On aurait dû finir à dix", reconnaîtra Francis Gillot après le match. Loin donc de l'image du beau jeu sochalien. A Villeneuve-d'Ascq, le FCSM est parfois apparu comme écrasé par le rouleau-compresseur lillois. Ou plutôt une vague rouge, plus esthétique mais tout aussi irrésistible, comme celle qui s'abat depuis le début de saison sur la Ligue 1.
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