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L’OM droit dans le mur?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/11/2011 à 10:50 GMT+1

L’OM jouera très gros dimanche contre Paris. Plus qu’une victoire de prestige dans le clasico, Marseille doit éviter l’embrasement. Car le feu couve autour du club. Après la défaite en Ligue des champions face à l’Olympiakos (1-0), le clash Deschamps-Gignac est là pour le confirmer.

Olympique Marseille's Diawara reacts after missing a scoring opportunity against Auxerre during their French Ligue 1 soccer match at the Velodrome stadium in Marseille

Crédit: Reuters

Le vernis a fini par craquer. Jeudi matin, Didier Deschamps et André-Pierre Gignac ont eu des mots dans les vestiaires et devant les autres joueurs marseillais. Le feu couvait depuis longtemps. Il a été attisé par la non-titularisation de l’ancien Toulousain devant l’Olympiakos. Ce clash met au grand jour les inimités entre les deux hommes. Il révèle surtout le malaise ambiant au sein du club. Plusieurs cadres ne sont plus des pièces maîtresses de l’équipe depuis le passage au 4-4-2. Exit Gignac mais aussi et surtout Lucho. L’Argentin semble très peu concerné par son avenir à l’OM. Mardi soir, lors de la traditionnelle mise en place tactique, Lucho échangeait des ballons… avec les ramasseurs de balle. Pas le meilleur moyen d’envoyer des signaux positifs à son entraîneur.
Les coups de sang se succèdent à un rythme assez soutenu à l’OM. La brouille Anigo-Deschamps à peine oubliée, voici une autre altercation. Et le coach de l’OM est à nouveau concerné. Il doit sans cesse lutter face à des vents contraires en interne. Il l’a dit et redit plusieurs fois : "Tout le monde ne tire pas dans le même sens dans ce club". Mais DD conserve encore le soutien de son supérieur hiérarchique, Vincent Labrune. Le président marseillais accuse les joueurs de ne pas faire leur travail. Mercredi soir, il s’est fendu d’un laconique "faute professionnelle" en se tournant rapidement vers les journalistes. Ulcéré par cette nouvelle désillusion, il n’en dira pas plus. Les joueurs, eux, se défendent. "Faute professionnelle, s’interroge André Ayew quand on lui rapporte les propos de son président. Non, ce n'est pas un mot à dire (sic). Je ne pense pas que l'on puisse aller jusque-là." Les Marseillais ne sont pas sur la même longueur d’ondes. Et ça s’entend.
Le timing de la sortie de Gignac n’est pas anodin. En décidant d’exhumer sa frustration au grand jour, il voulait aussi exprimer sa déception de ne pas être un premier choix à trois jours du clasico. Car le choc face au PSG doit être la rencontre charnière de la saison de l’OM. Soit Marseille l’emporte et se donne de l’air jusqu’à la trêve ; soit l’adversaire parisien fait voler en éclat ce qui tient encore debout. C’est-à-dire pas grand-chose. "Il faut gagner dimanche pour changer la donne, poursuit l’ainé des Ayew. On ne va pas répéter mille fois que l'on doit montrer un autre visage, qu’il faut aller de l’avant, etc... C'est toujours le même charabia ! Il faut arrêter de parler et montrer des actes sur le terrain. Je pense que si on fait un vrai match contre Paris et que l'on gagne, ça peut changer beaucoup de choses pour nous et pour les supporters."
"On ne va pas utiliser la colère contre Paris"
D’habitude si prompts à s’opposer, Paris et Marseille ont cette fois-ci d’autres chats à fouetter. Les turbulences viennent de l’intérieur dans les deux cas. Et les échanges de propos peu amènes entre les deux clubs n’ont pas eu lieu cette fois-ci. Une singularité à souligner pour un clasico. Les Marseillais n’en appellent d’ailleurs pas aux armes contre les Parisiens. "On ne va pas utiliser la colère, car on ne peut rien faire avec ça, explique Ayew. Mais on doit avoir de la détermination et savoir se maîtriser pour ne pas faire n'importe quoi." Souleymane Diawara va plus loin en titillant la fierté de ses troupes. "La saison va être dure, mais il ne faut pas baisser les bras, avance-t-il. C'est bien beau de porter le maillot de l'OM, mais ça ne suffit pas. Il faut montrer sur le terrain que l'on mérite ce maillot. Autrement, on va droit dans le mur. Il est hors de question de perdre contre Paris. Sinon, ça va être difficile."
Devant les médias, Didier Deschamps évoque souvent la date du 21 décembre. Ce jour-là, l’OM se déplace à Nancy pour le dernier match de l’année 2011. Il sera alors temps de faire les comptes. Si l’OM n’est pas dans les cinq premiers ou pas en mesure de viser objectivement le podium, il se murmure qu’un dégraissage massif se profile. Lucho et Gignac sont en tête de liste des partants. Mais ils ne sont pas tout seul. La grande lessive pourrait commencer. Car l’autre rumeur insistante à Marseille fait état d’une entrée à court terme de fonds émiratis dans le capital de l’OM. Si Margarita Louis-Dreyfus garderait la majorité des parts, elle ne serait pas contre redonner de la surface financière à un club qui en manque cruellement. De quoi compenser les départs par des arrivées plus ronflantes. Mais les millions d’euros sont loin d’être dans la poche de MLD. En revanche, ils garnissent bien le chéquier du PSG…
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