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Pastore n'est "pas libre"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/12/2011 à 16:41 GMT+1

Interviewé par le mensuel So Foot du mois de décembre, Javier Pastore s’est livré comme rarement. L’Argentin parle de ses difficultés actuelles, liées en partie à son positionnement et son rôle sur le terrain, tout autant qu’à un décalage culturel que l’ancien Palermitain n’a pas encore gommé.

Javier Pastore PSG

Crédit: AFP

En général, Javier Pastore se fait rare et discret. Sauf quand le Paris Saint-Germain organise un plan communication très ciblé et demande à sa perle de répondre aux sollicitations de certains médias. Ou lorsque So Foot a l'excellente idée d'aller chercher Angel Cappa, celui qui l'a poussé dans le grand bain à Huracan pour l’aider à sortir ce qu'il a sur le coeur. En confiance, l'international argentin est plus prolixe. Plus passionnant également.
Pour Angel Cappa, qui décrypte régulièrement les matches du milieu de terrain et lui envoie son analyse par mail, Javier Pastore est un lion en cage. La liberté lui manque. "Je joue pour le PSG et il faut que je m'adapte. Je n'ai plus la liberté d'aller où je veux sur le terrain comme à Huracan", confirme-t-il dans les colonnes du magazine. "Palerme, je jouais comme un numéro 10. Ici, je joue dans une position de deuxième attaquant. Kombouaré ne me demande pas de descendre. Il veut juste que je presse les centraux adverses." Presser, défendre, Pastore ne faisait pas ça sous les ordres de Cappa, en Argentine. Il ne restait pas non plus dans une zone prédéfinie. "Au PSG, je suis dans une zone et je n'en sors pas... C'est ce qu'on me demande de faire, donc je le fais, mais je ne me sens pas libre. (...) Depuis que je suis ici, rares ont été les fois où j'ai pris la balle dans une zone où je sais que je peux faire du mal à l'adversaire." A qui la faute ? Au football français et sa frilosité ? Ou celle d'Antoine Kombouaré ? Sans doute un peu des deux. Mais pas seulement.
Décalage culturel
"Pour l'instant, on est encore en rodage. (...) Au début, on était plus mobiles en phase offensive et on arrivait à se procurer facilement des occasions. Aujourd'hui, c'est plus difficile... Menez et Nene jouent très linéaire, ils repiquent moins vers l'axe et moi je n'arrive pas à trouver d'espaces au milieu de terrain. Quelque part, on est devenus prévisibles", regrette-t-il. Cela passera peut-être par un repositionnement de l'intéressé, un peu plus bas.
Ce qui ressort avant tout de cet entretien accordé à So Foot par l'international argentin et son ancien entraîneur est le décalage culturel existant entre deux conceptions du football. Les deux hommes discutent jeu, le premier regrette que la France n'ait plus de Michel Platini, sinon elle comprendrait mieux Pastore. Ce dernier assure lui que "le PSG peut devenir l'équipe qui joue le meilleur football de L1". A condition d'accepter de perdre parfois. "Mais au moins, on prendra du plaisir." Même décalage lorsqu'il est demandé à Javier Pastore de décrire les différences entre Cappa et Kombouaré : "Avec Angel, on travaillait toujours avec le ballon", lance-t-il. Jamais il ne décrit les séances d'AK, avec qui il ne parle pas autant qu'il le voudrait. "On ne peut pas se parler beaucoup à cause de la barrière de la langue, mais c'est quelqu'un qui a toujours été respectueux à mon égard. J'écoute toujours ce qu'il dit, car s'il est là, ce n'est sans doute pas par hasard." Les mauvaises langues diront que tout est dans le "sans doute".
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