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PSG : la douche froide

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ParEurosport

Mis à jour 07/08/2011 à 09:14 GMT+2

La déception du public parisien après la défaite à domicile face à Lorient (0-1) samedi soir lors de la 1re journée de Ligue 1 a été à la hauteur de l'engouement suscité par le nouveau PSG. Les recrues ont eu du mal à exister au sein d'un collectif inabouti. Récit d'une sale soirée.

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Crédit: Eurosport

Paris était la capitale de la Ligue 1 pour cette reprise du championnat. Les attentes étaient énormes autour du PSG depuis le rachat du club par QSI, et le recrutement à près de 85 millions d'euros qui a suivi. Et l'engouement était palpable bien avant le coup d'envoi d'une rencontre qui s'est disputée à guichets fermés. Le mois d'août et le mauvais temps n'ont pas empêché le public de venir nombreux au Parc. A 19h30, la file d'attente était déjà conséquente devant chaque tribune. Notamment devant la Présidentielle, au moment de l'arrivée du bus des joueurs du PSG. A l'exception de Guillaume Hoarau, dont l'accueil a été plutôt mitigé, ils ont tous été chaleureusement applaudis à l'annonce de la composition des équipes. Les recrues alignées (Sirigu, Bisevac, Matuidi, Menez et Gameiro), évidemment, mais surtout les artisans de la quatrième place obtenue l'an dernier : Jallet, Chantôme, Nenê et Sakho ont gagné à l'applaudimètre.
La suite ? Une douche froide. La pluie s'est abattue sur le Parc peu avant la présentation de Javier Pastore, le transfert le plus cher de l'histoire de la Ligue 1 pour un montant de 42 millions d'euros. Avec son maillot floqué du numéro 27, l'Argentin est resté deux petites minutes sur la pelouse avant de repartir vers le couloir des vestiaires, histoire de s'abriter. Il aura au moins eu le temps de découvrir une facette de Paris, la météo. Mais la vraie douche a débuté une dizaine de minutes plus tard. Nullement impressionné par l'ambiance de feu du Parc à l'entrée des joueurs, Lorient a fait des misères aux Parisiens sur le terrain, comme (très) souvent. Paris n'a pas dégagé grand chose du candidat au titre de la saison passée. Bien organisés au milieu, très mobiles en attaque avec Quercia et Monnet-Paquet, les Merlus ont logiquement ouvert la marque par Quercia après un coup de pied arrêté. Une sanction inéluctable pour une défense parisienne à la peine, avec un Sakho méconnaissable.
La vraie nouveauté ? L'absence de Makelele et Giuly
Au milieu du néant collectif parisien, les cinq recrues ont eu du mal à exister. Bisevac est approximatif en défense. Son entente avec Sakho a symbolisé le collectif parisien : perfectible. Au milieu, Matuidi a perdu quelques ballons chauds. L'ancien Stéphanois, parfois en retard dans ses interventions, ne semble pas encore à 100%, malgré un léger mieux après la reprise. Menez, pourtant incertain en raison d'un problème aux adducteurs, a tenu le coup physiquement.
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Nene PSG-Lorient

Crédit: AFP

Mais l'ex-Romain n'a pas perdu cette fâcheuse tendance à trop porter le ballon en rejoignant Paris. Il n'a existé que par intermittence. Mais toujours plus que Gameiro. Face à son ancien club, l'attaquant parisien a été sevré de ballons. Kombouaré a tenté de répondre à la qualité de ses appels en lançant Bodmer à la place d'Hoarau. Sans succès. Seul Sirigu a finalement tiré son épingle du jeu avec une partie irréprochable. Mais au final, on a plutôt senti les absences de Makelele et Giuly que l'apport des nouvelles recrues. Sans que ce soit illogique. Quatre des cinq néo-Parisiens alignés sont au club depuis moins d'un mois.
Pour que ce PSG fasse rêver, il faudra du temps. A Paris, il y en a moins qu'ailleurs. Le public n'a pas tardé à manifester son impatience. A la mi-temps, il a sifflé le retour au vestiaire de ses joueurs mais aussi la sortie d'Hoarau peu après la reprise. Manifestement, l'attaquant réunionnais a perdu pas mal de crédit après deux saisons en demi-teinte. Menez n'a pas été franchement épargné non plus. Sa sortie a reçu un accueil mitigé de la part des supporters parisiens qui attendaient peut-être mieux de l'international français. Peut-être aussi que le choix de le remplacer par Bahebeck n'a pas plu dans les travées du Parc. La volonté des joueurs parisiens, assez nettement dominateurs dans les trente dernières minutes, n'a pas suffi à atténuer la déception du public. Au coup de sifflet final, les sifflets raccompagnant les joueurs aux vestiaires ont été aussi bruyants que l'engouement autour de ce nouveau PSG.
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